Ce n'est (toujours) pas hors sujet.
Les arguments valent autant pour les Cies informatiques que pour les
Cies pharmaceutiques. Et ça me rappelle étrangement la "bataille" qui
opposa il y a deux ans cette industrie pharmaceutique et la République
Sud-Africaine à propos de... brevets.

Raymond

 -----Message suivi-----

> From: Raymond Leduc <[EMAIL PROTECTED]>
> To: [EMAIL PROTECTED]
> Subject: Censure economique : Martin Winckler deuxieme
> Date: 16 Jul 2003 17:19:54 +0200
> 
> De : Hervé Le Crosnier <[EMAIL PROTECTED]>
> Date : Fri, 11 Jul 2003 07:44:00 +0200
> Objet : Censure économique : Martin Winckler  deuxième
> 
> 
>      Bonjour,
> 
>      Ce vendredi matin 11 juillet, sur France-Inter, à l'heure
>      de la Chronique de Martin Winckler, qui est supprimée depuis
>      une semaine nous avons eu la surprise amère d'entendre une
>      "déclaration" présentée comme un "droit de réponse"
>      de la part du représentant de l'industrie pharmaceutique.
> 
>      Une déclaration emplie de réfutations. Son thème général
>      est "une campagne de dénigrement de l'industrie pharmaceutique
>      a eu lieu, et il faut autoriser la profession à dire que
>      jamais les études ne sont truquées, que tout est mis en
>      oeuvre pour faire partager les médicaments avec le
>      tiers-monde, que les médicaments anti-cholestériques
>      sont bons,..."
> 
>      Bref, un texte typique de "spin doctor" (chargé de com)
>      pour lequel tout va si bien que la critique devrait
>      franchement être interdite.
> 
>      Je ne reviens pas ici sur les détails du texte (que je
>      n'arrive pas à le trouver "à chaud" sur le site de
>      France-Inter). Il faudra d'urgence répondre, aligner
>      des faits avérés, des exemples, des procés, des documents
>      scientifiques pour résister pied à pied. On trouvera
>      d'évidence des gens pour le faire.
> 
>      Mais je suis sidéré par l'attitude de la chaîne France-Inter
>      et par celle de ses journalistes.
> 
>      Enfin, nous assistons "en direct live" à une application
>      de la "censure économique" et nul ne bronche. Où est
>      passée la déontologie professionnelle ? Les entreprises
>      ont-elles déjà pris le pouvoir sur la "radio de service
>      public" ?
> 
>      Car le texte de l'industrie pharmaceutique prend bien pour
>      cible, de façon à peine voilée, les chroniques de Martin
>      Winckler qui a longuement cherché à expliquer les modes
>      d'action de cette industrie, le fait que les budgets de
>      promotion sont supérieurs aux budgets de la recherche
>      dans ce secteur,.... Et cela à l'heure même de l'habituelle
>      chronique de Martin Winckler qui vient d'être supprimée !!
> 
>      Comment dire avec tant de vergogne que c'est bien sous
>      la pression de l'industrie que notre bain d'air libre
>      matinal nous a été supprimé ?
> 
>      Au moins la BBC défend-elle réellement la notion de service
>      public de l'information. Ce n'est plus le cas de
>      France-Inter. Nous avons maintenant une chaîne qui
>      se plie aux volontés de l'industrie... surtout quand celle-ci
>      ajoute aux caisses en déployant une campagne de "communication"
>      radiophonique depuis plusieurs semaines.
> 
>      Le "droit de réponse" à un chroniqueur n'est pas une
>      pratique évidente. Défendre le service public aurait en
>      l'occurence demandé de passer devant la justice avant
>      de se voir imposer (ce dont je doute, tant les arguments de
>      l'industrie sont légers) un tel message.
> 
>      En cédant, courbettes et flagornerie, France-Inter vient
>      d'ouvrir un boulevard aux récriminations commerciales
>      et à l'uniformisation de la pensée (pas de vagues,
>      même et surtout en été).
> 
>      La moindre éthique professionnelle voudrait maintenant
>      que l'on mette face à face Martin Winckler et le représentant
>      de l'industrie. Et que l'on demande à Jean-Luc Hees
>      sous quelles pressions il a cédé, humainement et moralement,
>      en licenciant Martin Winckler.
> 
>      Et que dire de ces "journalistes" qui assistent sans
>      rien dire, sans broncher, sans lever le petit doigt,
>      à cet événement d'une rare violence contre la liberté
>      de la presse ?
> 
>      La censure économique est la plus pernicieuse dans les
>      médias actuels. Au moment où se prépare le Sommet mondial
>      de la Société de l'Information, au moment où va se tenir
>      à Paris une des sessions de ce congrès mondial... la question
>      du contrôle des médias, de l'uniformisation de la pensée
>      sous l'égide des intérêts commerciaux vient de trouver
>      un exemple frappant.
> 
>      Encore un des mauvais coup de l'été. Que nous ne pouvons
>      laisser passer. J'espère que ma réaction "à chaud" sera
>      suivie de nombreuses autres, notamment des syndicats et
>      associations de journalistes.
> 
> Hervé Le Crosnier
> 
> 
> 
-- 
Famille Leduc <[EMAIL PROTECTED]>


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