----- Original Message -----
Sent: Wednesday, January 26, 2005 9:54
AM
Subject: Re: [3type] chapeau de journal
:question de mots?
La couverture s'il n'y a
que le titre comme pour un bouquin, un livret. Le dos du livre ou livret
s'appelle alors 4ème de couverture !
La première page c'est la page
1. "La Une" s'il y a le titre du journal, les
grands titres, une accroche qui donne une idée de ce que l'on va trouver
etc. Mais tu peux avoir un journal qui n'a qu'une "une" ! Tout est sur une
page. Il y en a eu un célèbre qui s'appelait "ébouriffé" à Lyon
où le héros de ce journal, Mathias, servait de prétexte à pas mal de mômes
lyonnais qui lui écrivaient pour se plaindre ou proposer et qui du coup
étaient publiés ! il n'a duré que le temps de 3 numéros je
crois !!! (c'était dans les années 70, il était gratos et distribué
dans la région lyonnaise... vu son côté subversif, il a rapidement plus eu
de sous pour sa production !). Il y a eu des quotidiens faxés dans
quelques sous-réseaux du réseau acti, puis de marelle. Liaison quotidienne
entre 2, 3 ou 4 écoles maximum.
L'ours, c'est le pavé où
l'on met les indications légales : n° à la Commission paritaire de la
presse, nom du directeur de publication (c'est lui qui va au tribunal), et
d'autres indications comme le rédacteur en chef, maquettiste
etc...
Un chapeau c'est ce qui
introduit un article, écrit dans une autre police ou un autre corps. En
général il est fait par la rédaction et non pas par les auteurs puisque
c'est à travers les chapeaux que l'on voit aussi la ligne éditoriale du
canard ! Mais il y a eu chez les mômes de la Fourmilière de Moussac, de la
Mouette bavarde de Primelin, des Minis-cracras de Saleich (c'était ton
pote Michel Barrios), des lupins de l'Aubépin (c'était Jean-Michel
Calvi) une autre conception de la "ligne éditoriale" : c'étaient les
commentaires (bulles) de petits personnages sur les textes des uns et des
autres (des fourmis pour moussac, une mouette pour primelin, des cradocks
pour Saleich...) Mieux qu'un chapeau (en plus ça décore), d'autant que ces
personnages se faisaient en plus mutuellement référence ce qui donnait une
dimension assez fantastique à l'écrit et ce qui faisait que quelqu'un hors
de leur espace (système !) avait du mal à saisir ce qui se passait tout en
se doutant bien qu'il y avait quelque chose qui lui échappait ! Le truc
c'est d'avoir un personnage qui se rapporte au titre et très facile à
dessiner par tous. Le travail de recul, d'humour, est assez
étonnant.
Un détail : il faut éviter la pléthore de
polices, sinon cela n'est plus lisible.
Mise en page. Non seulement
c'est un acte de création graphique mais c'est aussi une technique de
communication.
Elle peut faire un tout avec l'écriture d'un
texte : j'écris un texte, je le compose, il occupe une page entière qui
m'appartient je le dispose, le décore comme je veux ! et j'imprime,
duplique, photocopie... moi-même. Avant la mise en page
dépendait de la presse d'imprimerie dont on disposait, du limographe et des
stencils, de la linogravure ! L'auteur du texte faisait presque tout avec
une équipe de copains. Mais cela n'a pas empêché qu'il y a eu des journaux
splendides et qui le seraient encore aujourd'hui.
La photocopie, l'ordinateur et l'imprimante
ont changé la donne : la mise en page est devenue la plupart du temps
distincte de la composition de chaque texte. C'est donc le plus souvent une
opération qui se fait en dernier, quand tous les textes ont été composés.
- Soit tu utilises une PAO (msPublisher en
général). Il y a une grosse opération qui se fait avant : c'est la
préparation d'une maquette : composition du titre, préparation des cadres
dans lesquels vont être mis les textes, marges etc. Une fois la maquette
faite, elle ressert à chaque tirage d'un nouveau numéro.
La question : est-ce que les
enfants, tous les enfants peuvent maîtriser l'usage d'une PAO
?
- Alors il y a... la maquette en papier ! On
colle (!!) les textes imprimés au préalable, les décos, sur une feuille de
papier... et il n'y a ensuite plus qu'à photocopier ! On peut juste calibrer
à l'avance les textes (standardiser une ou deux longueurs de
lignes) que les enfants impriment cela facilite ensuite la mise en page
et une certaine unité du journal, comme aussi limiter le choix des polices
courantes (Arial ou Tim new roman). C'est surtout un problème de lisibilité.
Bien sûr toutes les organisations possibles
à travers la réalisation d'un journal !
Pour ma part, après avoir tout essayé, j'ai
privilégié la maquette en papier parce qu'elle laisse la maîtrise complète
aux enfants et permet d'autre part dans l'écriture une immense liberté, en
particulier lorsque le graphisme se mélange à l'alphabétique pour donner un
sens complètement nouveauet puissant à l'écrit, une forme d'_expression_
différente de la BD dont les enfants étaient quasi les inventeurs. Ma part
était de veiller à la lisibilité de l'ensemble, même si cette lisibilité
n'était pas toujours celle à laquelle on était habitué (voir les fourmis et
autres minicracras qui se mélangeaient aux textes avec leurs bulles, pages
composées avec des textes en réponse à des messages incorporés
etc.)
Ce qui a donné chez nous une grande force au
journal, c'est qu'il était une liaison, parfois un espace commun, avec trois
ou quatre classes dans des relations intenses. Il était
hebdomadaire.
J'oubliais : Nous avions distingué le
journal fait pour nous, pour les copains d'autres classes, du journal pour
les parents (et vendu) : toutes les maquettes étaient conservées et tous les
mois ou deux mois un choix était fait pour un tirage spécial parents. Et des
pages étaient, sans état d'âme, autocensurées par les auteurs ou la classe
si elles faisaient courir de trop grands risques. Mon boulot n'était pas de
former des innocents !
----- Original Message -----
Sent: Tuesday, January 25, 2005 6:28
PM
Subject: [3type] chapeau de journal
:question de mots?
On a comparé les journaux scolaires dont on
dispose, et on a tenté de l'amorcer, vu qu'il y avait telllement de
verglas que c'était bien un jour génial à tenter ce genre de projet
glouton : un journal d'hiver donc !!!
Au fait, comment appeler (appelez-vous?) la
base de la feuille qui vous tient lieu de journal le cas échéant : je veux
dire, là où on met le titre, la date et tout et tout :
la page de titre, la première page, la Une,
l'ours, le chapeau du journal, ??? ne serait-ce pas tout simplement la
présentation? je m'y perds.
*Merci, (parce que si même la mâitresse ne
sait pas çâ, âlors...!)
Juliette Gasselin
Ancien Presbytère
31
350 ESCANECRABE
05.61.94.02.05
06.81.52.29.58
École élémentaire
31230
MONTBERNARD
05.61.88.28.32
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