Salut, Je viens de vivre avec mes élèves de CM2 la situation que décrit Sylvain. Elle est présente dans la démarche sur la proportionnalité proposée par Ermel CM2.
Mon vécu me donne à penser qu’il est difficile même à travers une activité qui semble propice de faire vivre une situation adidactique (si j’ai bien compris) En effet même si le maître essaye de ne pas intervenir, certains élèves s’en chargent à notre place. Comment empêcher un élève dans un groupe de recherche de faire les calculs de l’agrandissement du rectangle du voisin pour permettre au groupe de réussir ? Si l’on en croit ce qui est développé par Gérard Vergnaud, la situation d’apprentissage serait alors faussée. Pas sur si l’on en croit par contre les socio constructivistes. Autre situation que j’ai pu vivre dans la même situation : un groupe d’enfant qui avec une procédure d’agrandissement erronée (de type de coefficient additif, j’ajoute + 2 de chaque côté) se débrouille quand même avec quelques coups de ciseaux bien ajustés à rétablir la forme générale quand même. Même si la démarche mathématique n’est pas respectée et si je suis intervenu pour soulever le non respect des consignes, je me demande si cette décision collective de ce petit groupe n’est pas intéressante en soi. Cela dit cette situation, comme il en existe peu, (chaque membre du groupe réalise une partie de la tâche et validation par le groupe sur une réalisation collective) a le mérite de faire participer tout le monde en donnant à chacun une tâche précise. Connaissez vous d’autres situations mathématiques qui permettent la même chose ? A vous lire, coopérativement Laurent BERNARDI (06) Gérard VERGNAUD donne un exemple didactique d’une situation adidactique pour des élèves en CM1 qui doivent travailler sur la proportionnalité. Il utilise comme support un Tangram. « Il s’agit de découper les pièces dans du carton de façon à créer le même puzzle en plus grand tel qu’une longueur de 4 cm devienne une longueur de 7 cm sur le nouveau puzzle. Les élèves doivent trouver seuls comment découper les pièces du nouveau puzzle. Il faudra probablement plusieurs essais infructueux avant qu’ils élaborent un moyen sûr, qui donne la solution à tous les coups. L’enseignant, pendant ces essais et ces recherches, n’est là que pour les encourager mais ne donne aucun renseignement susceptible de les orienter vers une direction de solution, comme par exemple de leur faire remarquer qu’une longueur d’un des morceaux du puzzle original est double d’un autre du même puzzle. La proportionnalité des morceaux à découper est un moyen qui doit être élaboré entièrement par les élèves.[1][2] » Ainsi, lorsque le puzzle est terminé, ce n’est pas le maître qui valide le produit mais bien la forme du puzzle qui est un carré ou pas. -- ---------------------------------------------------------------- Vous pouvez vous desinscrire a tout moment de cette liste de discussion en postant un message a [EMAIL PROTECTED]