Je ne comprends toujours pas pourquoi ceci est inséré dans la cyberliste mais néanmoins il eut été étonnant, vu vos propos poujadistes, que cela reste sans suite. Il est évident, je vous l'accorde, que la violence dont vous avez été victime n'est pas tolérable... Un procès en diffamation tout au plus !
 
Bien à vous et bon rétablissement.
----- Original Message -----
Sent: Monday, April 01, 2002 11:04 PM
Subject: [CC21] liberté de presse

ceci....

 
 
 

(petite) Mise au point.

 

Dans notre précédent numéro, le sémillant Frans Badot remettait en cause l’intégrité morale et intellectuelle de notre tête de turc favorite ; Jean Louvet.

Par pure éthique, je ne pense pas que Frans ait eu raison de prendre la défense de son vieux camarade Manu Bonmarriage, mais mes conseils pour l’en dissuader sont restés vains.

Soit.

De tous temps, la satyre a existé et je doute que ceux qui la traquent  puissent se prétendre de gauche.

Un soir de carnaval, voilà la fine équipe du Studio Théâtre qui s’en prend à votre humble serviteur. J’ai beau arguer que ma participation bénévole à ce canard se borne, tant bien que mal, à réaliser la mise en page, rien n’y fait. J’assiste, pétrifié, à un lamentable quiproquo; devant moi une nymphette piétine un batia imaginaire qu’elle qualifie dans un hurlement hystérique d ‘ignoble torchon pendant que son compagnon à la mine patibulaire et au crâne rasé (S’agit-il d’une probable recrue du NSDAP ou finit-il une lourde et pénible chimiothérapie ?) me vomit un incompréhensible flot d’insultes où je crois comprendre qu’il vient de prêter serment d’allégeance à son maître Jean Louvet.

Devant mon inertie (due non pas au yoga que je n’ai jamais pratiqué mais bien à la vingtaine de mauvaises bières que je viens de m’enfiler) ils finissent enfin par se lasser m’abandonnant perplexe et couvert de postillons. Il est bien connu que la violence est le dernier refuge des imbéciles…

Pourtant, je les connais ces jeunes théâtreux ; je  les ai côtoyés tout un temps.

Il ne sont pas bien méchants ; certes, il se prennent un peu trop au sérieux : tantôt, ils se prennent pour de véritables comédiens, tantôt, ils sont persuadés de devenir de grands écrivains. Comme celles de leur Maître leur Œuvres sont néanmoins d’un ennui redoutable même si leurs intentions sont louables : éveiller une certaine « conscience sociale » chez leurs semblables.

Ce que je trouve particulièrement étrange c’est la fidélité aveugle qu’ils vouent à  la personnification de notre Conscience Wallonne ; je reste intimement convaincu que Jean Louvet utilise ces gamins et abuse de leur crédulité pour asseoir son « succès ». En effet, outre les souvenirs amusant qu’il se plaît à leur conter (l’histoire du pot d’or caché dans la cave de son papa est une de mes favorites) le Maître pratique sur ses disciples un véritable conditionnement mental : « régionalisme », « conscience de classe » et autres fadaises néo-marxistes dont Jean à l’habitude de se gargariser.

Il faut le voir, le Maître, le samedi, à la nuit tombante, dans un caboulot sordide, haranguer ses troupes : celui-ci est encouragé pour son abnégation, l’autre est réprimandé parce qu’il a osé chuchoter dans les coulisses lors de la répétition. La récompense des bons élèves : une St-Feuillien et un cervelas…

Je m’amuse toujours de ces intellectuels de gôche qui manie le pouvoir à la manière de ces potentats africains.

Mais assez de médisance, Jean Louvet aurait pu être mon père, aussi, et je m’en voudrais de lui manquer de respect. Je nie pourtant toute collusion avec le batia moûrt soû. Aussi je reste persuadé qu’il ne s’agit pas d’une initiative de la part de ces jeunes janissaires mais bien d’une manœuvre du maître qui, blessé dans sa superbe manque de courage.

 

Nicolas Badot.

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