Mathieu Roy écrivait : [J'ai rétabli la jonction avec -l10n qui je pense est nettement plus intéressée par cette discussion que -devel. Oubli volontaire ou involontaire ? Si c'est volontaire, cela montre exactement l'état d'esprit que je dénonce dans mon message !]
[...] > Moi ça me semble parfaitement cohérent : apparement le milieu du > libre n'est pas totalement dans l'esprit "jetset" et lorsque des > gens ont des comptes sur des machines de grosses entitées comme > GNU, Debian ou autres, c'est par rapport à un besoin concret, et > non par reconnaissance toute particulière. Les comptes > @debian.org, @gnu.org, sont des moyens, pas des finalités. C'est gentil de me comparer avec la jet-set ! Si ton allusion va à RMS ou Walsh, c'est encore pire ! C'est navrant... De plus, si je réclame un compte, ce n'est pas une finalité. C'est oui 1) par reconnaissance envers le travail *déjà* accompli *pour* Debian, comme n'importe quel prétendant avec un pré-travail sur un paquet. 2) pour pouvoir continuer avec un statut plus officiel, comme n'importe quel DD. > Une finalité évidente pour un compte @debian.org, c'est de gérer un > paquet. C'est en effet une *des* finalités. Mais il me semble que Debian ne se résume pas à cela. Si c'est comme cela que tu la vois, tu as de sacrées oeillères... > Moi je pense qu'on doit plutôt être content de cette situation, je > trouve plutôt bien qu'un compte reflete un besoin. Car c'est à ça > que ça correspond. Debian et GNU doivent beaucoup à un bon nombre > de personnes qui n'ont aucun comptes sur @debian.org et a > @gnu.org... C'est pas un crime. RMS lui-même n'avance pas dans son Sûr et c'est si tu veux mon avis particulièrement insultant envers les sans-grades et les contributeurs anonymes *réguliers*. > application debian. Tout simplement parce qu'il n'a pas de temps à > y consacrer... Alors qu'il est auteur et contributeur d'un bon > nombre de programmes piliers de Debian... La connerie est en effet sans borne quand la jalousie pointe son nez. Cela me rappelle l'attitude des « petits » quand ils ont un brin de pouvoir. Quand un « grand » arrive, le « petit » fait tout pour l'emmerder avec le peu de pouvoir qu'il a pour simplement satisfaire sa jalousie de n'être qu'un « petit »... Je vois l'attitude envers RMS ou Walsh exactement comme cela... Ne t'en déplaise : RMS a fait plus pour le libre que Debian dans quasiment tout son projet car sans RMS, Debian n'existerait pas actuellement. La moindre des choses est alors de renvoyer l'ascenceur en lui « offrant » une place de DD... qui n'aura pas plus de pouvoir que chaque DD. C'est ce que l'on appelle de la courtoisie ou de la reconnaissance du ventre. Au choix... Maintenant, les choses qui fâchent... Pourquoi je gueule en fait ? Résumons. Chez Debian, il n'existe qu'un statut : celui de DD. Celui-ci n'existe que s'il s'occupe (au moins pendant son recrutement) d'un paquet, même bidon. Il n'y a techniquement pas de différence entre le mainteneur de GNOME, KDE ou X et celui qui empaquète un « Hello, world » en Bourne Shell. Les autres contributeurs comptent... pour de la merde. En effet, à partir du moment où ce que l'on fait n'est pas reconnu *officiellement*, on compte pour du beurre (pour ceux que la première formulation choque). Allons un peu plus loin. Que fait un DD avec son paquet ? Il récupère un logiciel « ailleurs », fait tourner un certain nombre de scripts écrits par d'autres pour en faire un beau paquet Debian. Son rôle s'arrête donc à vérifier que le paquet est bien conforme aux règles de Debian, soit la plupart du temps, à appliquer les rustines qui vont bien au ./configure associé au programme amont. Je simplifie volontaire car certains paquets sont terribles à faire, comme KDE, GNOME ou X par exemple. Bref, comme disait je crois Raphaël Hertzog (il me semble ; désolé Raphaël si je te prête des propos qui ne sont pas les tiens), il suffit pour être DD de connaître un peu de Bash, un peu de bon sens et c'est tout. Maintenant, je m'interroge sur le nom : être développeur, c'est développé quelque chose. En R&D, on crée un nouveau produit. Ici, rien : on se contente de transformer un produit existant en un autre, qui est pareil, sauf l'emballage. Bref, en exagérant à peine, on peut dire qu'un DD dans ces conditions est un empaqueteur, soit un simple OS, spécialité emballage. Un nom donc très pompeux pour quelque chose qui ne l'est pas moins. Maintenant, quels sont les *vrais* développeurs chez Debian ? Avec ma définition, il y a tout ceux qui produisent quelque chose de nouveau, qui apportent donc une valeur ajoutée sans équivalent. On pense bien sûr immédiatement aux DD de dpkg, apt, dselect, dbootstrap et autres spécialités qui font que Debian est si bien. Et puis, si l'on creuse un peu plus loin, on voit aussi que dans ma définition, les gens qui font de la documentation sont aussi des développeurs puisqu'ils partent de rien pour créer une valeur ajoutée. Déjà, là, on n'est pas dans le même monde... Un simple « documentaliste », techniquement parlant, apporte plus de valeurs ajoutées qu'un simple empaqueteur... On peut pousser l'analogie plus loin : le traducteur aussi apporte une valeur ajoutée neuve... C'est un peu biaisée car l'on part déjà d'un document existant mais on en crée un nouveau aussi. Bref, il serait peut-être temps chez Debian que les DD descendent de leurs petits nuages, mettent leurs égos de côté et pensent qu'il y autre chose comme référence qu'un bête paquet, même si ce dernier est évidement au coeur du système Debian (ne me faîte pas dire ce que je n'ai pas dit !) Voilà, je n'espère pas convaincre tout le monde mais j'espère que ce fil aura au moins servi de déclencheur pour certains. Déjà, ce sera un pas en avant... et surtout un grand pas en avant pour Debian. Je recommande à nouveau la lecture du lien de Martin sur la cathédrale, le bazar et le conseil municipal... Je ne l'avais pas lu depuis des années et cela défend tout à fait ce que j'énonce ici. PK -- |\ _,,,---,,_ Patrice KARATCHENTZEFF ZZZzz /,`.-'`' -. ;-;;,_ mailto:[EMAIL PROTECTED] |,4- ) )-,_. ,\ ( `'-' http://p.karatchentzeff.free.fr '---''(_/--' `-'\_)