Bonsoir, 

> Un original modifié n'est plus un original. Si on accepte un original
> modifié, on peut modifier cet original à l'infini.

Certes... Si j'essaie de voir au delà de la lapalissade, il s'agit de préserver 
la « recevabilité » de la photographie comme preuve quelconque. Je comprends ce 
souci mais il me semble naïf de faire reposer la recevabilité d'une 
photographie numérique sur le fait que le fichier n'ait pas été modifié. 
Imaginons par exemple que l'horloge interne de l'appareil photo soit mal réglée 
et que cet appareil horodate de manière erronée les photographies. Faut-il 
refuser une photographie prise par un officier de police judiciaire (donc une 
personne assermentée) sous prétexte que dans son procès verbal il indique 
qu'une constatation a été réalisée à 14 heures alors que la méta-donnée de la 
photographie indique une prise de vue à 17 heures ? Les amateurs de complot me 
trouveront candide mais je préfère dans un pays tel que le nôtre croire par 
défaut l'OPJ plutôt qu'une méta-donnée. De la même manière, on peut imaginer 
qu'une photographie soit mal exposée et qu'une correction de l'exposition à 
posteriori révèle mieux les détails de la scène. Cette correction doit-elle 
invalider la photographie ? 

Au passage et à propos d'horodatage, je modifie régulièrement et en masse 
l'horodatage des photographies que je prends lors de mes randonnées pour faire 
coïncider l'heure de prise de vue indiquée dans le fichier avec celle indiquée 
par mon GPS (mon appareil photo n'intègre pas ce périphérique dévoreur 
d'énergie et son horloge dérive sensiblement d'une semaine à l'autre). Ce 
recalage horaire me permet ensuite de géolocaliser correctement mes 
photographies en m'appuyant sur la trace de mon GPS (un ami a documenté le mode 
opératoire sur son blog ). 

Sébastien 

-- 
Sébastien Dinot, sebastien.di...@free.fr 
http://sebastien.dinot.free.fr/ 
Ne goûtez pas au logiciel libre, vous ne pourriez plus vous en passer ! 

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