Bonjour Angelique Comme dans les édifices de méme génération, le sanctuaire est d' une ampleur exceptionnelle afin d' y rassembler les stalles des chanoines. La majeure partie d' entre elles a résisté à la suppression du jubé en 1755 et à l' élargissement de l' entrée axiale: soixante-deux hautes subsistent sur les soixante-six d' origine et quarante-huit basses au lieu de cinquante-quatre. Sculptés dans le chène entre 1508 et 1519, à la charnière du Mayen Age et de la Renaissance, quelque quatre mille personnages interprètent des épisodes de l' Ancien, du Nouveau Testament ou de la vie de la Vierge, voire des scènes de genre. La virtuosité du décor des accoudoire, des rampes, des jouées et du dais continu, confirme le talent des huchiers picards. A la fois témoignage des préoccupations spirituelles des chanoines, ces stalles sont aussi le reflet de la société amiénoise du temps. Le programme des réaménagements, commandés par l' évèque d' Orléans de la Motte et le chanoine Cornet de Coupel au xvlle siècle, répond à une volonté de mise au gout du jour du mobilier du sanctuaire. Lui conférant la pompe et la théàtralité indispensables à la célébration de l' Eucharistie, il vise aussi à masquer les travées du déambulatoire afin d' éviter que les fidèles ne troublent le saint Sacrifice en se rendant à la petite paroisse. Dans le gout baroque, les marbres précieux du dallage soulignent la sobriété des enduits fausse pierre et l' éclat de l' or des bois sculptés. L' élégance et la juste proportion du maitre-autel et de sa gloire, réalisés en 1768-1771 par P.-J. Christophle et J.-B. Dupuis, valent à l' ensemble de ce décor d' échapper à la destruction du courant néogothique du xlxe siècle. Max
Envoyé à partir d’Outlook