Bonjour,

> Et au cas où les personnes ressources TICE (personnes chargées de
> s'occuper de l'informatique dans les établissements) l'auraient oublié,
> un courrier du Rectorat leur est adressé régulièrement pour leur
> rappeler l'existence de cette offre.

Le système Microsoft permet aussi aux enseignants d'un lycée, d'installer la 
suite gratuitement chez eux. Pour 2003 on demande la clef sans problème.

> > L'enjeu n'et pas la gratuité mais le monopole et le choix
> > en formattant les esprits des ecoliers et étudiants, le maché est
> > forcement demandeur à moyen terme de solutions entreprises sur la meme
> > technologie
>
> En attendant on essaye de les "déformater" et de leur offrir (imposer ?)
> d'autres choix. Mais parfois ce ne sont pas les élèves (les nôtres ont

Oui tout à fait et là est posée aussi la question de l'école et de sa mission. 
Le fait d'utiliser du libre, ce que je fais en permanence, ne garantit pas un 
meilleur enseignement ni un "non formatage".

En ce qui concerne le formatage des esprits, il peut avoir tout autant lieu 
avec du libre. Ce n'est pas tant le logiciel que la façon de s'en servir qui 
intervient. Pour ma part, je ne vois pas du côté de OOo, une pédagogie 
différente. On est d'accord, le but n'est pas non plus la différence pour la 
différence. Sous Linux, KDE, Gnome, IceWM et les autres, ne semblent pas 
porteur d'un changement important.

J'oppose cela aux orientations qui ont présidé à la création de Logo ou de 
Pascal, qui étaient radicalement différentes de celles de BASIC ou C. Cela se 
comprend car MSO et OOo sont avant tout des outils bureautiques.

> entre 15 et 24 ans) qui ont le plus de mal à passer à autre chose que le
> "standard" MS, mais plutôt les profs, qui pour beaucoup ont une sainte
> horreur du changement (déjà que l'informatique a été pour beaucoup un
> énorme changement ...). Ceci dit, je remarque que le message sur le
> logiciel libre passe de mieux en mieux auprès des jeunes.

Tous les milieux sont resistants aux changements. Je ne sais pas si dans les 
entreprises, l'informatique a été adoptée par tous dans la joie et 
l'enthousiasme, il m'avait semblé que non. En tous cas chez les profs il y a 
eu des investissements énormes qui ne se manifestaient jamais par le moindre 
changement sur la fiche de paye. Si je suis artisan ou membre d'une 
profession "dite libérale", je vois tout de suite l'intérêt de m'investir 
dans le libre, ça touche le porte-feuille.

Certains de mes collègues n'utilisent quasiment pas l'informatique, mais je 
suis en admiration devant ce qu'ils arrivent à faire en classe.

Il y a eu un fil sur le groupe de discussion logiciels libres cndp, qui était 
relativement argumenté et qui défendait l'idée que le libre était un handicap 
pédagogique dans la mesure où il demandait un investissement plus important 
et où il véhiculait lui aussi de l'idéologie en posant la question de comment 
proposer une alternative à Microsoft et comment défendre bec et ongles le 
libre. Le temps investi était selon l'auteur, pris sur le travail que l'on 
doit consacrer aux élèves et les choix microsoft ou non, sans rapport avec 
les possibilités pédagogiques des logiciels. Il faut que je retrouve ce fil.

Il est difficile d'aborder ces sujets sur des listes qui ne sont pas destinées 
à cela. Ils sont pourant fondamentaux sur le plan pédagogique, plus que 
didactique.

Pour ma part, ce sont des questions qui me viennent souvent et je ne trouve 
guère de lieux pour les aborder.

Bonne journée.
Guy Veyssière

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