Bonjour à toutes et à tous,
J’ai le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse de doctorat 
intitulée : « La souveraineté à l'ère du néolibéralisme ».
La soutenance aura lieu le jeudi 12 décembre 2019 à 14h, à l’École normale 
supérieure de Lyon, site Descartes, 15 parvis René Descartes, Lyon 7e (métro 
Debourg).
Le jury sera composé de : M. Bruno Bernardi, Mme Anne-Sophie Chambost, Mme 
Catherine Colliot-Thélène, M. Claude Gautier, M. Arnaud Milanese, Mme Gabrielle 
Radica.
La soutenance sera suivie d'un pot.
Vous trouverez un résumé de ce travail de thèse à la suite de ce mail.
Au plaisir de vous croiser.
Bien cordialement,

Odile Tourneux

Résumé
L’avènement des théories et des politiques publiques dites néolibérales marque 
à première vue le déclin de la notion de souveraineté, à la fois comme principe 
légitimant et comme motif mobilisateur. Les thèses néolibérales, dans leur 
diversité, se sont construites comme des contre-points à la souveraineté. 
Contre la puissance absolue de commander du monarque, les régimes libéraux ne 
doivent leur vertu qu’à la croissance des libertés individuelles ; contre la 
souveraineté populaire, la démocratie ne trouve son effectivité que dans des 
techniques de gouvernement. Cette opposition théorique paraît d’autant plus 
ferme que les évolutions géopolitiques d’après-guerre portent massivement 
atteinte aux attributs classiques de la puissance souveraine. La mondialisation 
de l’économie bouleverse le découpage territorial de l’espace en faisant 
commercer des régions plus que des États souverains. La globalisation des 
échanges fait émerger des i
 nstances économiques privées dont la puissance rivalise avec les États 
institués. L’avènement d’internet complexifie les transactions rendant vaine 
toute prétention à maîtriser la vie publique. Enfin, le développement du droit 
international et l’aventure communautaire européenne portent atteinte à la 
puissance législative et décisionnaire des gouvernements représentatifs. 
Cependant, contre le récit annonçant le retrait de l’idée de souveraineté, 
contre l’idée d’une incompatibilité de la souveraineté et du néolibéralisme, 
cette thèse cherche à se rendre attentive aux traitements qui sont réservés à 
la notion de puissance souveraine, aussi bien dans les œuvres théoriques que 
dans les politiques publiques européennes contemporaines.

 Abstract

The advent of so-called neoliberal theories and public policies seems to mean 
the decline of the notion of sovereignty, both as a legitimizing principle and 
as a mobilizing motive. Neoliberal theses, in their diversity, have been 
constructed as counterpoints to sovereignty. Against the absolute power of 
command of the monarch, liberal regimes owe their virtue only to the growth of 
individual liberties; against popular sovereignty, democracy finds its 
effectiveness only in the techniques of government. This theoretical opposition 
seems even stronger because the post-war geopolitical developments massively 
undermine the classic attributes of sovereign power. The globalization of the 
economy disrupts the territorial division of space. The globalization of trade 
brings out private economic powers which compete with the instituted States. 
The invention of the Internet makes transactions more complex, which prevent 
any possibility of controlling public life. Finally, the developmen
 t of international law and the European community adventure undermine the 
power of representative governments. However, against the narrative announcing 
the withdrawal of the idea of sovereignty, against the idea of an 
incompatibility of sovereignty and neoliberalism, this thesis seeks to pay 
attention to the treatments that are reserved for the notion of sovereign 
power, in theoretical works as well as in contemporary European public policies.


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https://www.vidal-rosset.net/Mailing_list_educasupphilo.html
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        

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