Cher.e.s collègues,

Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-dessous et en pièce jointe 
un appel à communication pour le colloque "Terrains philosophiques : 
nouvelles approches critiques du pouvoir et des dominations" organisé à 
l'Université Paris Cité les 17 et 18 novembre 2022 avec le soutien du 
LCSP (EA 7335) et du Sophiapol (EA 3932).

*Ce colloque vise à présenter des « terrains » de recherche en 
philosophie politique et sociale, problématisant la question des 
rapports de pouvoir et de domination.*L’appel à communication est ouvert 
aux non-philosophes, bien qu’une perspective philosophique soit attendue 
(dialogue avec un corpus philosophique, travail des concepts, 
problématisations philosophiques…). Les propositions peuvent être des 
présentations de résultats de terrains de recherche ou des 
questionnements méthodologiques en cours. Les réponses sélectionnées à 
l’appel à communication formeront la première journée du colloque. La 
seconde journée sera consacrée à des tables-rondes.

*Format des communications :

*

·Les propositions devront faire entre *2000 et 3000 signes maximum*, et 
seront accompagnées d’une courte bibliographie indicative (une dizaine 
de références maximum).

·Les propositions seront envoyées par email, en indiquant votre nom, 
votre statut et le titre de votre intervention à 
*terrainsphilosophiq...@gmail.com <mailto:terrainsphilosophiq...@gmail.com>*

·Les communications devront pouvoir être développées en une présentation 
d’une trentaine de minutes.

·Les interventions auront lieu intégralement en présentiel, sauf 
exception. Pour celles et ceux qui n’auraient pas accès à une prise en 
charge des frais de déplacements et d’hébergement, merci de nous le 
signaler dans votre mail de présentation.

C*alendrier prévisionnel :*

·La date limite de soumission est le *27 juin 2022.*

·Les propositions retenues seront notifiées le *4 juillet 2022*

·Le colloque aura lieu à Paris, en présentiel, les *jeudi 17 et vendredi 
18 novembre 2022*. Ces communications auront lieu lors de la première 
journée du colloque, le *jeudi 17 novembre*2022. La présence lors des 
deux journées est recommandée.


Bien cordialement,

Le comité d'organisation :

Alison BOUFFET(LCSP, Université Paris-Cité),
Théophile LAVAULT, (Sophiapol, Université Paris-Nanterre),
Hervé NICOLLE(Sophiapol, Université Paris-Nanterre),
Pauline VERMEREN (LCSP, Université Paris-Cité).


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  *Argumentaire*

Dès les années 1960 en France, dans un contexte de transformation 
sociale, une nouvelle manière de s’emparer de la question du pouvoir 
produit des outils critiques inédits en philosophie. L’engagement de 
philosophes dans les luttes sociales, et la thématisation d’un 
« intellectuel spécifique » par opposition à la posture de 
l’ « intellectuel universel »^^[1] <#_ftn1>,est caractéristique d’une 
série de pas de côtés, de décentrements de la philosophie académique 
vers des espaces de résistance, de constructions de contre-pouvoirs : 
par exemple, le Groupe Information Prison (GIP) et sa critique des 
pratiques d’enfermement, les enquêtes ouvrières de Lefort, le lien entre 
clinique psychiatrique et philosophie du pouvoir chez Deleuze et 
Guattari ou Frantz Fanon, ou encore le journalisme théorique de Hannah 
Arendt.

Le développement d’approches philosophiques en dialogue permanent avec 
les sciences sociales défait le geste traditionnel de la philosophie 
comme mise en œuvre d’une raison unificatrice. Au contraire, elles 
assument un geste de pluralisation, un travail de conceptualisation issu 
de rationalités multiples et prenant en compte l’hétérogénéité des 
acteurs du monde social ; elles sont attentives aux ruptures 
épistémologiques et aux conditions sociales et matérielles de production 
des savoirs. Des traditions philosophiques, non exclusives les unes des 
autres, se sont ainsi constituées dans leur rapport à l’expérience 
sociale et aux savoirs issus des sciences sociales (sociologie, 
histoire, anthropologie, etc.) :

1.*La tradition allemande de l’école de Francfort *et ses reprises 
francophones défend une « *philosophie sociale* » entre sociologie 
critique de la domination et théorie critique, qui fait de la 
transformation sociale l’enjeu central du projet philosophique. Dans le 
cadre de la « philosophie sociale » défendue par exemple par F. 
Fischbach^^[2] <#_ftn2>, le philosophe social se nourrit ainsi des 
recherches empiriques des sciences sociales, et en retour produit des 
concepts destinés à être « efficaces », retaillés et appropriés par les 
sociologues eux-mêmes. Cette pratique philosophique, fécondée et qui 
féconde en retour les sciences sociales, maintient toutefois son 
autonomie méthodologique et sa transitivité : il s’agit de travailler à 
partir de terrains des sociologues constitués, davantage que de produire 
sa propre pratique de terrain.

2.*La philosophie critique des rapports de pouvoir dans une tradition 
foucaldienne*, promeut la *méthode archéologique et généalogique* et se 
distingue en plaçant au cœur de son travail la question de l'archive 
comme matériau philosophique et l’intérêt au « diagnostic du 
présent »^^[3] <#_ftn3>. Dans les années 1970, Foucault reconstitue 
ainsi sous un prisme généalogique les rationalités politiques contenues 
dans des pratiques de gouvernement. Les « héritier·es » de cette forme 
de problématisation par l’archive et le terrain posent la question des 
conditions de possibilité de l’expérience visible, pour mettre en jeu la 
constitution des régimes d’intelligibilité du social.

3.*Les approches inspirées de la sociologie pragmatique*, qui mettent au 
cœur de leur travail un rapport à l’observation, à l’ethnographie et à 
la phénoménologie, et leur articulation avec la *philosophie pragmatiste 
américaine*, ont permis une approche nouvelle du pouvoir. L’étude 
pragmatique de la socialisation et des appartenances collectives promeut 
ainsi une logique des épreuves, des compétences et de la pluralité du 
soi. Dans ce cadre, les relations de pouvoir apparaissent comme 
réversibles et relativement indéterminées. Si « le pouvoir n’existe pas 
en dehors des épreuves auxquelles il donne lieu »^^[4] <#_ftn4>, cette 
approche requiert de la philosophie une capacité descriptive du social: 
« les structures de pouvoir ne sont plus considérées comme les causes, 
mais bien comme les résultantes, de ce qui est observé ; et plutôt que 
de prétendre épuiser la description et l’explication des comportements 
par l’invocation d’un mot totem (« pouvoir », « domination », etc.), le 
chercheur se met à étudier les /effets de pouvoir/ et les agencements 
qui les rendent possibles »^^[5] <#_ftn5>.

4.Enfin,*les épistémologies situées, les épistémologies du point de vue 
et les épistémologies féministes*, inspirées et critiques du marxisme, 
exigent de situer la production et l’énonciation philosophique à partir 
de la position sociale dominée du locuteur ou de la locutrice, de telle 
sorte qu’elles ont contribué à faire tomber de son piédestal la figure 
androcentrée du philosophe universaliste, parlant depuis nulle part et 
au nom de tous. Elles conduisent à ancrer la recherche conceptuelle dans 
des « sites » qu’il s’agisse par exemple d’une expérience vécue des 
dominations ou d’une approche biographique. Elles s’articulent ainsi en 
partie à une sociologie de la philosophie. Ces exigences ont inspiré la 
recherche dans d’autres domaines, par exemple pour développer une 
nouvelle perspective sur les rapports sociaux de race et de classe, 
l’intersectionnalité des rapports de domination ou les migrations^^[6] 
<#_ftn6>.

*Ce colloque vise à interroger les réactualisations et croisements de 
ces traditions critiques dans les recherches en cours, les formes 
actuelles de mise en rapport entre philosophie, pratiques de terrain, 
logiques de l’émancipation, et étude des dominations et des rapports de 
pouvoir.*Le nombre de travaux récents en philosophie qui s'appuient sur 
des enquêtes de terrain témoigne de l’intérêt pour ce déplacement 
méthodologique, et d’un dialogue renouvelé entre la philosophie et les 
sciences humaines et sociales autour des pratiques telles que 
l’observation participante, l’entretien ou encore le recours aux 
matériaux archivistiques.

Des rencontres académiques ont marqué l’émergence de cette 
préoccupation, en reprenant la formulation de « philosophie de terrain » 
et en interrogeant divers « terrains philosophiques ». Le livre éponyme 
de Christiane Vollaire, /Pour une philosophie de terrain /(2017) a 
permis de réouvrir ces questions, tout comme la revue 
/Terrains/Théories/, le blog « Projet Junior Philoso/Field/ » ou encore 
des événements tels que les journées d’études« Le terrain en philosophie 
» (mai 2012 à l’École des hautes études en sciences sociales) ; les 
journées d’étude internationales « Le philosophe et l’enquête de 
terrain : le cas du travail contemporain » (juin 2016 à Nanterre et 
Paris) ; les journées d’études doctorales « Une philosophie de terrain ? 
» (janvier 2019 à l’École Normale Supérieure de Lyon) ; le colloque 
« Philosophie et terrain » (juin 2021 à l’Université de Picardie Jules 
Verne) ; le séminaire « Du terrain en philosophie » (2021) ; ou encore, 
le séminaire « Philosophie des migrations » (2021-2022 à l’Institut 
Convergences Migrations). Si les champs de la santé et de l’écologie ont 
été particulièrement propices au déploiement d’une « philosophie de 
terrain »^^[7] <#_ftn7>, la philosophie sociale et politique accueille 
aujourd’hui de plus en plus de recherches situées qui participent d’une 
nouvelle approche des rapports de genre, de race, de nationalité et de 
citoyenneté, ainsi que des concepts de /care/ ou de migration. Autant de 
recherches qui participent à expérimenter de nouveaux champs 
d’investigation philosophique des rapports sociaux de domination^^[8] 
<#_ftn8>.

Il apparaît d’autant plus crucial de faire l’état des lieux de ces 
nouvelles épistémologies philosophiques qu’elles promettent un dialogue 
fructueux avec d’autres espaces académiques, notamment l'espace 
scientifique anglo-américain, au sein duquel ces questions se sont 
posées de longue date. Par exemple, la « /fieldphilosophy/ » est née du 
constat de l’occultation du rôle de la philosophie dans la vie publique 
contemporaine. Héritier de la servante de Thrace, Charles Mills affirme 
ainsi que la théorie politique repose trop souvent sur l'idéalisation, 
au point de marginaliser et d'ignorer les préoccupations sociales 
urgentes – comme le racisme et d’autres formes d’oppression – situées en 
dehors des sphères théorétiques[9] <#_ftn9>.Le travail sur le terrain de 
cette philosophie « ancrée » (/grounded/) exigerait ainsi des 
philosophes le développement de nouvellescompétences, une communication 
différente de leurs recherches et la mise en place de formes 
d’expertise, à partir de l’usage stratégique d'un large éventail de 
méthodes philosophiques, de la phénoménologie à la modélisation 
informatique, en suivant la logique interne du problème à résoudre 
plutôt qu'en appliquant une méthode /a priori/.

*Le rapport entre les pratiques de terrain et le travail philosophique 
est donc pluriel, inscrit dans des traditions multiples et des espaces 
scientifiques hétérogènes*; il se décline sous la forme de l’usage ou de 
l’exemplification, sous la forme du « pillage »^^[10] 
<#_ftn10>conceptuel ou de l’inspiration; sous la forme de la mise en 
relation critique et d’une heuristique de la mise à l’épreuve des 
concepts ; enfin, sous la forme de l’invention de nouvelles formes 
d’enquêtes spécifiquement philosophiques.Toutefois, la spécificité de 
ces projets philosophiques réside dans le renversement qu’ils opèrent 
par rapport à une définition classique, normative et idéaliste, de la 
philosophie : contre l’unification universalisante abstraite, penser une 
conceptualisation « par le bas », prenant au sérieux l’injonction à « 
partir du social »^^[11] <#_ftn11>.

**
**

**


  *Axes de réflexion*

Nous souhaitons donc *interroger les pratiques de terrain « en tant que 
philosophe » *- les contributeurs et contributrices pouvant être dans 
d’autres disciplines de sciences humaines et sociales, à condition que 
leur approche se déclare au moins en partie comme philosophique - à 
partir de *trois axes de réflexion* :

*/A./**/Posture et pratiques des chercheurs : /*

Dans quelle mesure les « terrains philosophiques » permettent-ils 
d’adopter une posture critique tant vis à vis du surplomb attribué au 
philosophe classique que de l’hyper-spécialisation parfois reproché au 
sociologue ? Ouvrent-ils à un renouveau de l'opposition entre spectateur 
et acteur dans la production des savoirs ? S’agit-il de la mise en œuvre 
d’une « mauvaise conscience du philosophe », qui chercherait dans la 
pratique de terrain la garantie d’une théorie ancrée, exemptée de 
l’abstraction dont est souvent accusée la philosophie spéculative ? Le « 
terrain » serait-il le nom d’une nouvelle inquiétude autour du geste 
philosophique, qui tend à renverser le primat de la philosophie pour 
penser une pratique de coopération réciproque entre sciences sociales et 
philosophie ?Comment prendre en compte les exigences de scientificité et 
de méthodologie de terrain propres aux sciences sociales empiriques, 
tout en maintenant l’exigence de créativité et de liberté du geste 
propre à la philosophie ? Enfin, comment se manifestent les rapports de 
pouvoir au sein même de la pratique de l’enquête ? La posture du 
philosophe les déplace-t-elle ou les accentue-t-elle ?

*/B./**/Spécificité méthodologique d’un terrain en philosophe :/*

Peut-on identifier une spécificité du « penser par cas »^^[12] <#_ftn12> 
en philosophie ?Comment interroger la notion même de « philosophie de 
terrain » et de ses différents avatars – situation, cas, compte-rendu 
d’expérience… ? Que garde-t-on, que délaisse-t-on ou qu’assume-t-on du 
geste philosophique en « faisant un terrain » ? Comment tracer l’espace 
et la méthodologie d’une enquête de terrain en philosophie ? Faut-il 
qu’elle réponde à des critères qui lui seraient propres ? La 
« philosophie de terrain » correspond-elle à une méthode, un objet ou 
une attitude spécifique^^[13] <#_ftn13> ? Si cette spécificité 
philosophique du terrain demeure introuvable, la recherche philosophique 
ne risque-t-elle pas de se dissoudre dans une sociologie qui prend en 
charge la « montée en généralité »^^[14] <#_ftn14>, voire de devenir une 
« sociologie philosophante » ? C’est donc la définition même du « 
terrain » qui est problématique, à partir du moment où elle devient un 
terme voyageant entre différentes disciplines : le « terrain » 
philosophique peut-il se rabattre sur le « terrain » tel qu’il est 
méthodologiquement codifié en sociologie ou est-il extensible à d’autres 
formes d’expérience ? On pourra par exemple se demander dans quelle 
mesure l’expérience vécue, biographique, et l’engagement ou le 
militantisme politique du chercheur ou de la chercheuse produisent des 
effets épistémologiques sur la production philosophique. Dans quelles 
temporalités et quels espaces politiques la pratique de la philosophie 
s’inscrit-elle ? Comment l’inscription dans un lieu et dans un temps 
donné détermine les conditions épistémologiques de production conceptuelle ?

*/C./**/Le renouvellement des concepts classiques de la philosophie 
politique et sociale par les pratiques de terrain :/*

Comment l'approche philosophique par le terrain renouvelle-t-elle les 
concepts classiques de la philosophie politique et sociale – la 
souveraineté, la raison, le monde, l’ontologie, le contrat, la 
production et le travail, l’identité, la frontière, l’État, le peuple … 
? Dans quelle mesure permet-elle non seulement des inventions 
conceptuelles, mais également une relecture de l’histoire de la 
philosophie /via/ des prismes nouveaux ? Autrement dit, la « philosophie 
de terrain » peut-elle avoir des effets épistémologiques sur la lecture 
des philosophes classiques, ou permettre des innovations conceptuelles ? 
Est-elle en partie une opération de « déconstruction » des oppositions 
classiques opérantes en philosophie politique ?Ces pratiques 
contribuent-elles enfin à créer de nouvelles écritures philosophiques ?


  *Précisions sur les attendus*

/
//Deux types de communication peuvent être proposées :/

       · Des présentations de recherche: présenter sa recherche de 
terrain et les développements conceptuels qu'elle permet d'ouvrir ou les 
déstabilisations de concepts classiques qu'elle engage.

       · Des questionnements méthodologiques: présenter un aspect 
méthodologique problématique ou réflexif de la recherche de terrain 
menée en philosophie.

/Précisions sur les domaines et types de terrains attendus :/

·*Les « terrains » de la philosophie du pouvoir et des 
dominations*peuvent couvrir différents domaines de recherche, par 
exemple (liste non exhaustive) : le gouvernement des populations ; le 
pouvoir médical et les pratiques de soin ; la question du travail et de 
l’aliénation ; la xénophobie d’État, les migrations et l’extranéité ; 
les technologies de contrôle ; les violences épistémiques ; 
l’intersectionnalité des rapports sociaux de domination ; les processus 
de subjectivation ; l’écologie politique, etc.

·*Le « terrain » mobilisé dans la communication peut recouvrir des 
acceptions diverses*. Il peut s’agir d’un terrain au sens ethnographique 
(un périmètre spatio-temporel d’analyse) ; d’un terrain au sens d’une 
expérience vécue ou d’un engagement en dehors de la pratique de la 
recherche ; enfin d’un terrain dans un sens davantage issu de 
l’éducation populaire, d’une philosophie tournée vers des objectifs de 
transformation sociale. *Le critère de sélection des communications 
reposera sur l’intérêt de l’articulation entre le “terrain” proposé et 
une réflexion déployée en philosophie politique et sociale*.

L’ambition de ce colloque n’est pas tant de parvenir à définir ce qu’est 
ou devrait être une philosophie de terrain. Nous souhaitons plus 
humblement ouvrir un espace d’échanges et de réflexivité où la 
restitution de la diversité d’expériences de terrain éprouvées par des 
chercheurs et chercheuses en philosophie puisse nourrir une réflexion 
collective plus générale autour de l’inscription de la pratique de la 
philosophie dans sa propre actualité.

*
*

**


  *Modalités de participation*

*
Format des communications :*

·Les propositions devront faire entre 2000 et 3000 signes maximum, et 
seront accompagnées d’une courte bibliographie indicative (une dizaine 
de références maximum).

·Les propositions seront envoyées par email, en indiquant votre nom, 
votre statut et le titre de votre intervention à 
terrainsphilosophiq...@gmail.com <mailto:terrainsphilosophiq...@gmail.com>

·Les communications devront pouvoir être développées en une présentation 
d’une trentaine de minutes.

·Les interventions auront lieu intégralement en présentiel, sauf 
exception. Pour celles et ceux qui n’auraient pas accès à une prise en 
charge des frais de déplacements et d’hébergement, merci de nous le 
signaler dans votre mail de présentation.

*Calendrier prévisionnel :*

·La date limite de soumission est le 27 juin 2022

·Les propositions retenues seront notifiées le 4 juillet 2022

·Le colloque aura lieu à Paris, en présentiel, les jeudi 17 et vendredi 
18 novembre 2022. Ces communications auront lieu lors de la première 
journée du colloque, le *jeudi 17 novembre*2022. La présence lors des 
deux journées est recommandée.

**

*Comité d’organisation : **Alison BOUFFET*(LCSP, Université Paris-Cité), 
*Théophile LAVAULT*, (Sophiapol, Université Paris-Nanterre), *Hervé 
NICOLLE*(Sophiapol, Université Paris-Nanterre), *Pauline VERMEREN* 
(LCSP, Université Paris-Cité)

**

*Comité scientifique : Michel AGIER*(IRD, EHESS), *Marie 
CUILLERAI*(LCSP, Université Paris-Cité), *Alexis CUKIER* (MAPP, 
Université de Poitiers), *Guillaume LE BLANC* (LCSP, Université 
Paris-Cité), *Christiane VOLLAIRE*(CRTD, CNAM, ICM), *Judith 
REVEL*(Sophiapol, Université Paris-Nanterre)

**

*Contact* : terrainsphilosophiq...@gmail.com 
<mailto:terrainsphilosophiq...@gmail.com>

********


  *Bibliographie indicative*

    BedonMarine ; Bénétreau Maud ; Bérard Marion et Dubar Margaux, « Une
    philosophie de terrain ? Réflexion critique à partir de deux
    journées d’étude », /Astérion/, 24, 2021,
    http://journals.openedition.org/asterion/6149
    <http://journals.openedition.org/asterion/6149>,
    https://doi.org/10.4000/asterion.6149
    <https://doi.org/10.4000/asterion.6149>

    BrugèreFabienne et Le Blanc Guillaume, /La Fin de l’hospitalité.
    Lampedusa, Lesbos, Calais… Jusqu’où irons-nous ?/,Flammarion, Paris,
    2017.

    Cervera-Marzal, Manuel, « Sociologie et philosophie politique:
    nouvelle(s) articulation(s) », /Raisons Politiques/, vol. 62, n°2,
    2016, pp.143-149.

    Chamoin, Camille & Willems, Marie-Claire, « Introduction », in
    /Pratiques croisées en philosophie et sociologie/,
    /Terrains/Théories/, 11, 2020,
    http://journals.openedition.org/teth/2441
    <http://journals.openedition.org/teth/2441>

    Cukier, Alexis et Gaudin Olivier, /Les sens du social, philosophie
    et sociologie, /PUR, Rennes, 2017.

    Fischbach, Franck, /Manifeste pour une philosophie sociale/, La
    Découverte, Paris, 2009.

    Foucault, Michel, « Les “reportages” d’idées », /Dits et Écrits/,
    t.III, Paris, Gallimard, 1978.

    Nicoli, Massimiliano ; Paltrinieri, Luca et Prévot-Carpentier,
    Muriel (dir.), /Le philosophe et l'enquête de terrain/, Toulouse,
    Octarès, 2020.

    PasseronJean-Claude et Revel Jacques, « Penser par cas. Raisonner à
    partir de singularités », in /Pensée par cas, /Éditions de l’École
    des hautes études en sciences sociales, Paris, 2005.

    Potte-Bonneville Mathieu, « Au sujet du terrain - subjectivation et
    ethnologie », /Rue Descartes/, 2012/3 n° 75, pp.102-113.

    Rancière, Jacques, /Le Philosophe et ses pauvres/, Fayard, Paris 1983.

    RenaultEmmanuel, « Théorie sociologique, théorie sociale,
    philosophie sociale : une cartographie critique », /Sociologie/, N°
    1, vol. 9, 2018, http://journals.openedition.org/sociologie/3405
    <http://journals.openedition.org/sociologie/3405>

    Vollaire, Christiane, /Pour une philosophie de terrain/, Paris,
    Créaphis, 2017.

    Zoubir Zacharias et Brenni Camilla, « Enquêter sur les rapports
    sociaux de domination. Quelles articulations de la théorie et de
    l’empirie ? Introduction », /Sociologie/, N° 4, vol. 12, 2021,
    http://journals.openedition.org/sociologie/9428
    <http://journals.openedition.org/sociologie/9428>


------------------------------------------------------------------------

^^[1] <#_ftnref1>Mouchard, Daniel. « Intellectuel spécifique », Olivier 
Fillieule éd., /Dictionnaire des mouvements sociaux. /Presses de 
Sciences Po, 2009, pp. 307-312.

^^[2] <#_ftnref2>Fischbach, Franck. /Manifeste pour une philosophie 
sociale. /La Découverte, Paris, 2009.

^^[3] <#_ftnref3>/Cf./, Foucault, M., /Dits et Écrits/, tome I, Paris, 
Gallimard Quarto, 2005.

^^[4] <#_ftnref4>Barthe, Yannick, et al. « Sociologie pragmatique : mode 
d'emploi », /Politix/, vol. 103, no. 3, 2013, pp. 175-204.

^^[5] <#_ftnref5>/Ibid.///

^^[6] <#_ftnref6>Mezzadra Sandro, « /The gaze of autonomy: Capitalism, 
migration and social struggles/ », /The contested politics of mobility: 
Borderzones and irregularity/, vol. 12142, Routledge London, 2011.

^^[7] <#_ftnref7>Bedon, Marine ; Benetreau, Maud ; Bérard, Marion et 
Dubar, Margaux, « Une philosophie de terrain ? Réflexion critique à 
partir de deux journées d’étude », /Astérion/, 24, 2021, 
http://journals.openedition.org/asterion/6149 
<http://journals.openedition.org/asterion/6149>, 
https://doi.org/10.4000/asterion.6149 
<https://doi.org/10.4000/asterion.6149>

^^[8] <#_ftnref8>Voir à ce sujet le dossier de la revue /Sociologie/ : 
Zacharias Zoubir et Camilla Brenni, « Enquêter sur les rapports sociaux 
de domination. Quelles articulations de la théorie et de l’empirie ? 
Introduction », /Sociologie/, N° 4, vol. 12, 2021, 
http://journals.openedition.org/sociologie/9428 
<http://journals.openedition.org/sociologie/9428>^

[9] <#_ftnref9>Mills, Charles, « “Ideal Theory” as Ideology». /Hypatia*, 
*/n°20/3, 2005, pp. 165-184.

^^[10] <#_ftnref10>Bernard Lahire invitant par exemple à « piller les 
philosophes pour imaginer nos enquêtes », /Penser le social,//Ibid./, p. 
40.^

^^[11] <#_ftnref11>Gautier, Guillaume,/in “Penser le social”, ibid./, p. 
29.^

^^[12] <#_ftnref12>Passeron Jean-Claude et Revel Jacques, « Penser par 
cas. Raisonner à partir de singularités », in /Pensée par cas/, Éditions 
de l’École des hautes études en sciences sociales, Paris, 2005.

^^[13] <#_ftnref13>Les philosophes Marine Bedon, Maud Benetreau, Marion 
Bérard et Margaux Dubar ont ainsi répondu par la négative à la suite des 
deux journées d’études « Une philosophie de terrain? » à l’ENS de Lyon 
en 2019 : « Au cours des journées d’étude, la question initialement 
formulée de la spécificité de l’approche philosophique dans la reprise 
de ces méthodes a achoppé sur plusieurs difficultés. Une telle 
spécificité n’a en effet pu être trouvée ni dans des opérations 
philosophiques comme la formulation de problèmes ou la création de 
concepts, lesquelles ne sont pas l’apanage de la philosophie, ni non 
plus dans une « attitude philosophique » dont le /la chercheur.euse 
serait pénétré.e tout au long de sa recherche, tant cette mystérieuse 
attitude s’est révélée difficile à caractériser lorsqu’elle a été 
convoquée ».^

^^[14] <#_ftnref14>Passeron Jean-Claude et Revel Jacques, /ibid/.


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--
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