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Quelqu'un a eu l'occasion de rencontrer ce gars là ?
 
 
 
Claude Rousseau, pionnier de l'aviation
 
Claude Rousseau, aux côtés de son épouse Marie-Thérèse, a reçu la médaille de l'aéronautique samedi des mains de Charles Josselin, ancien ministre des transports. Le petit mécanicien, devenu pilote, a créé les ateliers de l'aéronautique de la Côte d'Emeraude et Rousseau Aviation. Il a été décoré samedi.
Samedi, à Pleslin-Trigavou, Charles Josselin a remis à Claude Rousseau la médaille de l'aéronautique. Une distinction qui vient couronner l'étonnante carrière de ce Dinardais, véritable aventurier de l'aviation. Le petit mécanicien, devenu pilote, a créé les ateliers aéronautiques de la Côte d'Emeraude, la compagnie Rousseau Aviation, devenue la TAT, puis Afrique Aéro Photo.
 
« J'aurais dû mourir dix fois..., un moteur qui s'arrête en plein ciel, une hélice qui lâche, un ouragan. » Avec un sang-froid à toute épreuve, Claude Rousseau a toujours su faire face aux aléas du pilotage comme à ceux de la vie. Une vie étonnante, sur les traces des pionniers de l'aviation.
 
En 1947, apprenti mécanicien dans l'atelier de son père, Claude Rousseau, sans le sou, échange des coups de main à l'aérodrome de Dinard contre des cours de pilotage. Le début de l'aventure. Et Claude Rousseau de se remémorer son premier grand voyage aérien : le convoyage d'un avion en 1952 de Dinard jusqu' à Casablanca, au Maroc, « en quatre jours, avec des cartes qui ressemblaient à celles du calendrier des PTT ». Personne n'avait voulu l'accompagner.
 
Les ateliers aéronautiques de la Côte d'Emeraude, qu'il crée en 1953 près de l'aérodrome de Pleurtuit-Dinard, deviennent une référence dans les milieux aéronautiques. On y fabriquera même de vraies répliques d'avions anciens pour les besoins du cinéma américain et de la Twenty Century Fox. Rousseau Aviation, une compagnie aérienne régionale qui deviendra plus tard la TAT, va suivre en 1963. « La petite compagnie emploiera jusqu'à 350 personnes et transportera 200 000 passagers en 1970 », a rappelé Jean-Paul Leroy, le maire de Pleslin Trigavou, samedi matin. Quelques déconvenues plus tard, Claude Rousseau, débarqué de sa société par un actionnaire majoritaire, reprend du service en Afrique. En 1981, à 53 ans, il crée Afrique Aéro Photo. Durant vingt ans, il va arpenter le continent africain, travaillant en particulier pour l'IGN, l'institut géographique national. « Notre succès · On allait où les autres ne voulaient pas mettre le pied... » Cela vaudra même à Claude Rousseau et son épouse de se retrouver en bien fâcheuse posture, au milieu d'affrontements entre Tutsis et Hutus...
 
Aujourd'hui, Claude Rousseau a posé sac à terre à Pleslin Trigavou. Mais s'il a lâché le manche, il a encore en tête quelques projets. Comme celui de construire la réplique d'un biplan du début du siècle dernier, un Goliath Farman, à la demande du musée de l'aviation. « J'ai préparé tous les plans... On attend que les budgets », ajoute-t-il, en espérant bien le piloter un jour.

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