Joli "conte" de nouveaux comptes... en fin de compte...
Et quelle sera la prochaine voiture de cet "aventurier"?
Une Opel encore?
Ah, bon, tu n'es pas "madame Soleil?"
Bernard Munoz
-----Message d'origine-----
De : [EMAIL PROTECTED]
[mailto:[EMAIL PROTECTED] De la part de Guy Revel
Envoyé : mercredi 3 janvier 2007 12:26
À : electron.libre@ml.free.fr
Objet : [electron.libre] Petit conte de Noël
Salut,
Suivant la suggestion du sieur Ky-Nam, je vais vous narrer un petit
conte pas si hors sujet que ça. Nous pourrions l'intituler: "quand
les syndicats poussent à la délocalisation".
C'était il y a un peu plus d'une quinzaine d'années. Un fabricant
italien du nom de Leopoldo Pergher produisait des avions et des
planeurs presque finis et très populaires grâce à une qualité
irréprochable. Pourtant il devait déjà faire face à la concurrence
des modèles prêts à voler en provenance, principalement, de Taiwan,
de Thaïlande et de Hong Kong et devait dépenser des trésors de
travail et d'imagination à mettre au point des procédés de
fabrication moins coûteux et plus rapides pour parvenir à maintenir
son entreprise rentable, même de très peu.
Un matin, en arrivant à son travail, il trouva tous ses employés
dehors, sur le pas de la porte. Il ne lui fallut qu'un instant pour
s'entendre dire qu'ils étaient en grève et exigeaient des
augmentations de salaire s'il voulait que la production continue. Il
ne lui fallut pas longtemps pour revoir ses comptes et son bilan et
constater que céder aux exigences entraînait à brève échéance la
fermeture de la société.
Deux jours plus tard notre homme était dans l'avion vers la Chine,
avec l'espoir d'y trouver un sous-traitant capable de produire ses
modèles à moindre coût. Il se rendit vite compte qu'obtenir avec
certitude la qualité de fabrication requise sans être sur place était
chose impossible. Il abandonna presque aussitôt ce projet et retourna
en Italie où il entendit parler, par des détaillants qui s'y
fournissaient déjà, qu'il pourrait peut-être y trouver le personnel
qualifié qu'il recherchait à quelques heures de voiture de chez lui.
Aussitôt dit, aussitôt fait, une petite annonce passée dans le pays
et un lieu d'entretien à Prague lui firent affluer bon nombre de
personnes ayant de nombreuses qualifications et qui, venant de perdre
leur emploi dans les sociétés nationalisées en voie de disparition,
cherchaient du travail.
Parmi ces personnes, un ingénieur et modéliste très connu,
spécialiste des petites maquettes de vol libre, Antonin Alfery. A la
fois enthousiaste et très compétent et avec des idées très précises
sur ce qu'il était possible de faire. La décision fut vite prise.
Fonder une nouvelle société et trouver des locaux étaient choses
faciles, ce furent d'anciens locaux agricoles à l'abandon,
disponibles pour un prix dérisoire dans le sud de la Moravie, région
où habitait Alfery. A faible distance de l'Autriche et de l'Italie,
ce qui convenait parfaitement.
Retour en Italie, préparation des statuts de la nouvelle société, il
ne fallut que quelques jours avant que Leopoldo Pergher ne reprenne
la route vers le nord. En traversant l'Autriche il s'avisa que cette
nouvelle société n'avait pas encore de nom. Ce fut vite fait : tout
comme pour sa première société, il choisit tout simplement le nom de
la dernière voiture qui venait de sortir : l'Opel Astra. Les
formalités furent vite faites, il restait à aménager les bâtiments,
ce qui fut relativement facile car l'essentiel de l'équipement se
résumait à quelques machines à travailler le bois, le reste étant
principalement des chantiers d'assemblage qu'il s'agissait de
réaliser avec ces machines. Enfin il fallait recruter du personnel,
ce dont Antonin Alfery se chargea avec compétence.
La nouvelle société tchèque Astra était alors prête à commencer son
activité de production, la société italienne devenant alors une
société de commercialisation et de distribution. Deux semaines
seulement s'étaient écoulées depuis l'épisode cité au début de ce
billet.
La suite, je vous en parlerai peut-être une autre fois.
Ah ! Oui ! Lorsque Leopoldo Pergher fonda sa première société, l'Opel
Scorpio venait de sortir
Guy R.
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