Le 02/06/12, Jérôme Nicolle<jer...@ceriz.fr> a écrit :
> [suite]
>
> Un des éléments clef dans la gestion du risque sur une infrastructure
> réseau est la connaissance de la couche physique.
>
> Pour ceux qui n'ont pas suivi, en parlant de "fibercut de la
> triple-adduction-super-safe qui tombe en un seul coup de pelleteuse",
> je faisait allusion à l'incident qui a foutu quelques sites marchands
> d'envergure nationale en rade du coté de Velizy, et ce malgré la
> fameuse GTR 4h et les cinq 9 vendus par l'hébergeur victime de sa
> naïveté.
>
> Le problème est le suivant : quand on achète de la transmission, dark,
> lambda, l2 ou transit, c'est bien souvent impossible de confronter les
> tracés de différents fournisseurs potentiels afin de s'assurer qu'une
> vraie redondance physique est possible.
>
> C'est d'autant plus gênant et contre-productif que bon nombre
> d'affaires pourraient être conclues par ces mêmes opérateurs justement
> grâce à plus de transparence, animant une concurrence par les
> infrastructures qui devrait ravir les plus gros d'entre eux (et pas
> forcement les plus enclins à cette transparence nécessaire)
>
> Dans le cadre des projets en région, ça va même plus loin, puisque
> c'est la présence infrastructure mobilisable qui conditionne le
> lancement d'études en détection d'opportunités.
>
> Et pourtant, lorsque les plans sont accessibles, ils sont souvent trop
> peu précis, fournis au compte-gouttes après beaucoup d'efforts, sous
> NDA uniquement, et ce pour des prétextes aussi stupides que "la
> sécurité du réseau".
>
> Messieurs les opérateurs, que les choses soient entendues : dans le
> milieu ont sait tous que 4km de marche, équipé d'un détecteur de
> métaux rose barbie acheté 20€ à Toys'r'us, le long d'un canal, de
> certaines routes ou dans certains quartiers, suffisent à les trouver
> vos réseaux. C'est encore plus facile que de lire un plan, donc
> l'argument ne tient pas.
>
> De façon encore plus amusante (quoi que), les opérateurs de réseau
> d'initiative publique sont souvent peu enclins à fournir des plans
> pour les mêmes prétextes, ou font preuve d'une telle mauvaise foi dans
> la transmission des informations qu'on obtient plus généralement des
> plans de "projets" partiels ou anciens, et non un reflet réel du
> réseau. Ce qui est amusant, c'est qu'étant construit avec de l'argent
> public, sur le domaine public, et commercialisé dans un cadre défini
> par le droit public, alors les documents décrivant ce réseau SONT
> publics, et on peut les obtenir, en sollicitant le délégant, ou pire,
> la CADA. Autant donc faire votre boulot d'emblée, puisque à la fin,
> vous y ratez des ventes en faisant perdre du temps à vos clients.
>
> Mais enfin, admettons que ces plans ne doivent pas être disponible par
> une simple recherche sur Google. Que leur diffusion ne puisse se faire
> que dans un cadre à peu près défini.
>
> Du coup, j'ai quelques questions, autant pour les fournisseurs que les
> clients de telles infrastructures :
>
> - Quelles seraient les modalités de diffusion acceptables ?
> - Achèteriez vous du service "boite noire" sans pouvoir évaluer le
> risque d'indisponibilité de la redondance par vous même ?
> - Êtes vous conscients du frein à la commercialisation des réseaux que
> provoque ce niveau d'opacité ?
>
> Enfin, et puisque le sujet de base est l'objectif de robustesse des
> réseaux (dont Internet) en France, est ce qu'une telle démarche de
> transparence vous semble nécessaire / opportune, et si non, pourquoi ?
>
> Bien cordialement,
>
> --
> Jérôme Nicolle
> 06 19 31 27 14
>
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