Oui, j’ai toujours trouvé surprenant que le prix d’un L2L sur une RIP soit 
10-20% en dessous d’un CELAN.
Et d’ailleurs, on peut aussi se demander comment le tarif régulé d’un CELAN a 
été défini.
Le résultat est que beaucoup de clients finaux estiment que 400-500€ pour un 
L2L 10Mbps, c’est trop, et j’ose même pas parler d’un 100Mbps, donc ils ne 
peuvent pas vraiment se lancer dans le Cloud et autres gadgets à remplir les 
tuyaux, donc les tuyaux restent cher
parce que faire marcher son RIP en vendant 1 L2L de temps en temps, ça doit 
être un peu compliqué.
Si j’ajoute à ça la communication B2C abusive depuis maintenant 5 ans sur la 
Fibre Grand Public ou Semi-Professionnel, je me demande vraiment où tout cela 
va aller si OWF ne divise pas les prix d’un CELAN par 2 au moins.

> Le 5 nov. 2015 à 11:50, Jérôme Nicolle <jer...@ceriz.fr> a écrit :
> 
> David,
> 
> Le 05/11/2015 11:29, David Ponzone a écrit :
>> Même en baissant, il n’y a pas énormément de clients potentiels pour de la 
>> FON.
>> La plupart des autres DSP vendent surtout des services L2 non ?
> 
> Il faut le voir autrement : peu importe le service attendu par le
> client, c'est à l'opérateur de choisir entre L2L et FON en fonction du
> modèle économique.
> 
> L'intérêt d'une livraison en FON, c'est que tu as les mêmes coûts fixes
> (en tant qu'opérateur) peu importe le débit. Du coup, tu peux fournir du
> gigabit à toutes les entreprises, plutôt que de leur faire crever la
> dalle avec un 2 ou 10Mbps en L2L, dont on se demande bien ce qu'ils
> foutent au catalogue d'un RIP.
> 
> Après tout le but d'un RIP, c'est du développement économique, pas le
> racket des entreprises locales.
> 
> Sauf que le modèles économique des RIPs historiques, c'est une
> tarification de la FON au linéaire, donc tarifs variables en fonction du
> client, avec étude obligatoire de plusieurs semaines avant de pouvoir
> répondre à ton client (sauf quand tu es pote avec le commercial du
> délégataire…) et bizarrement pas toujours les mêmes tracés proposés à
> tous les opérateurs sollicités.
> 
> Le modèle activé a une structure tarifaire plus équitable (sauf avec le
> zonage des FAS, mais passons). Ils ont juste oublié de le moderniser et
> de s'en servir comme un outil pour la compétitivité des entreprises de
> leurs territoires, en proposant des débits clairement insuffisants à des
> tarifs à peine moins élevés que du CELAN.
> 
> C'est sans compter que la tarification d'un L2L au proprata du débit,
> sur une boucle locale PtP, ne correspond à aucune réalité technique (une
> dorsale de collecte entre PoPs en giga ou 4x10G ne représente pas un
> écart significatif sur un réseau bien vendu). Et donc que tous les liens
> activés, peu importe le débit, devraient en réalité être facturés au
> même prix, modulo un écart (généreux) de 10-15% correspondant au coût de
> la collecte.
> 
> Du coup, les RIPs activés mal tarifés accroissent en réalité les
> inégalités : sur les ZAC les plus denses, les opérateurs ont tout
> intérêt à déployer leur propre réseau en location de génie civil, plutôt
> que de passer par le RIP. Et sur les zones les plus reculés, les débits
> seront 10 à 100 fois inférieurs pour des tarifs plus élevés.
> 
> Un grand bravo aux cabinets de conseil des collectivités et aux
> délégataires habituels pour cette situation ubuesque.
> 
> @+
> 
> -- 
> Jérôme Nicolle
> 06 19 31 27 14
> 
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