> OK la Bif c’était peut être pas le gros kiff faute de moyens dans

La biffe n'est pas le service mais l'infanterie.

> certaines armes, mais faut pas exagérer non plus.

Tu parlerais assez comme un gars qui aurait fait son service dans un
costard Yves Saint Laurent ou Pierre Cardin (selon ta génération),
autrement dit : L'armée de l'air.

Pourrais-tu préciser ton arme, unité et grade ?

> Les deux premiers points sont absurdes.

Ce qui est absurde semble être surtout tes certitudes et ta capacité à
douter de tes colistiers.

Trois machines à laver avec une à deux en panne en permanence, pour
mille mecs dont la plupart n'avaient pas une thune  et pour certains
(les antillais) à 6000 Km de chez eux. Alors, par solidarité, comme
t'étais déjà en vie active, avec des économies, tu allais faire ton
linge dehors, voire tu raquais un peu de bouffe pour les poteaux.

Je me suis aussi démerdé pour aider les autres et m'aider moi-même. Chef
d'une chambrée de trente gus, quand la glace a commencé à faire un petit
centimètre d'épaisseur sur les vitres, *à l'intérieur* (due à la
condensation de la respiration des 60 poumons), volé du vieux câble
électrique (pour le faire en mode camouflé), ramené en contrebande un
chauffage électrique et tiré une ligne sauvage à partir du TGBT d'étage,
tout aussi pourri que le reste.

Et ensuite ça a été le bonheur. Jamais moins de 8° dans la piaule. Le
gradé d'escadron a laissé faire, même s'il trouvait qu'il faisait bien
chaud chez nous lors des inspections du vendredi (on planquait pourtant
tout dans les armoires persos en arrêtant deux heures avant :)

> Manier de l'armement, çà comporte un risque, et tu as des sous off
> d'active compétents pour t'encadrer dans leurs usages.

C'est pas là que t'as les accidents. Jamais vu une séance de tir, un
entraînement de lancer de vraie grenade défensive qui pique ou une
session au pain de TNT de 500 grammes tourner mal.

Et puis un mec qui psychote, tu le vois et t'es près de lui.

> Donc a moins d’être sérieusement empoté, ne pas écouter les
> instructions, et être en mode révolte permanente qui t'en fais prendre
> plein la gueule...
> Ce que tu décrit là n'est pas la réalité vécue par de centaines de
> milliers d'appelés qui ont remplis leur devoir sans broncher.

Tu persistes dans le ramassis de sous entendus... Troll mode ON.


Cher Gérard Langdeputt (C) Les Nuls,

Tu as le droit de ne pas savoir qu'un tir grenade debout au FAMAS c'est
(possiblement) un bras (la doctrine a ensuite évoluée vers un tir crosse
en appui au sol, comme un petit mortier) et au MAS49 (possiblement) un
main éclatée et que monter dans un VAB sans casque lourd dans les cahots
de la verte (à cause de toutes les tiges filetées qui ressortent du
plafond) c'est la garantie de se trouer la tête. Surtout qu'on avait des
VAB du pauvre en 4x4 alors qu'on en vendait à l'export de très bons en 6x6.

Par contre as-tu le droit de traiter ton colistier de mytho ?

J'appelle ça un bourre pif en temps de paix. Et Raoul ConSix, il va te
volfoner dans toute la liste façon puzzle.

12 mois dans un régiment dont la délicieuse devise était "En tuer". Jeu
minute : trouve le nom de ce régiment célèbre dont les colons sont
assurés de devenir des généraux. Qui n'a pas volé sa devise puisqu'il
continuait à tuer des appelés - crise cardiaque dans la verte ou
accident de VAB ou de Jeep ou de Mehari - mais c'est la vie.

La vie tue, avec l’inconscience de la jeunesse, le non respect des
consignes de sécu et du défaut d'entretien des matériels (toujours
tester le freinage sur une jeep pour voir si elle part à gauche ou à
droite puis se le rappeler pour donner le coup de volant dans l'autre
sens en cas de freinage sec).

Deux mois de classes en mode sous-off entre - 15° et -25° à dormir
parfois en slip (sinon t'es givré au réveil - la moindre transpiration
est l'ennemi par temps froid) dans le duvet à même la terre (matelas
pneumatique interdit) et ta 'femme' le FAMAS dedans pour le chauffer
(mal choisi l'année - classe 86/2)... Puis toujours volontaire pour
crapahuter et encadrer dans les manœuvres, histoire de passer le temps
plus vite et de faire le con au LRAC89 ou à coté de chars qui tirent au
105 (imagine un géant qui te broie le torse pour te donner une idée de
la pression).

Revenu dans la vie civile gradé, avec fourragère, diplôme de 'bonne
conduite' et badge 'bon pour les filles', j'ai continué à bosser pendant
15 ans pour eux, pour différentes entités. Des gens biens. De bons
souvenirs.


Pour en revenir au sujet :

J'aime pas les lynchages. La levée de boucliers de bienpensance sur le
4L Trophy d'un jeune qui se bouge est disproportionnée, même si, j'avoue
le plaisir coupable : l'article "2500 connards sur la ligne de départ" a
fait ma journée de méchanceté assumée et jouissive.

Mais ça doit rester de la déconnade bienveillante, pas devenir un
jugement méprisant et un étalage de généralités molles, comme lier le 4L
Trophy et le régime marocain.

On est tous coupables de quelque chose à ce jeu là.

J'apprécie aussi les petites attaques personnelles, qui sont à la
rhétorique le coup sous la ceinture. Un peu de 'level' et d'awareness
plize (en mode JCVD bien sûr !), ça te fera du bien, Gérard :>

Confraternellement vôtre - en trois mots :)

ConSix (et précis) :>

Et n'oublions pas le [MISC] :>

-- 
Be Seeing You
Number Six


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