Bonjour,

Le 23 oct. 2012 à 14:48, Xavier Beaudouin a écrit :

>> 
>> Je plussoie sur ce point. Le minimum à bloquer est le /64. C'est le
>> plus grand préfixe pour lequel on puisse supposer qu'il est géré par
>> une entité administrative unique. Si un administrateur réseau ne sait
>> pas contrôler ce qu'il se passe sur son réseau, c'est son problème.
>> On peut même dire que l'on met généralement un /64 IPv6 là où en IPv4
>> on met une adresse IPv4 unique (connexion résidentielle NATée par
>> exemple). Certains opérateurs attribuent des plus petits préfixes
>> (/127 pour l'interco ou des liaisons point-à-point), dans ce cas ce
>> sont des préfixes qui n'auraient jamais dû se retrouver dans les
>> internets. Bloquer au /128 reviendrait à flooder son propre parefeu
>> et on va pouvoir transformer un simple bruteforce SSH en une
>> magnifique attaque DoS à moindre coût.
> 
> Je vais me faire l'avocat du diable en tant que LIR.
> 
> Pour avoir du SLAAC un /64 est obligatoire. Mais dans le cas d'une IP fixe 
> traditionnelle tu peux te mettre un /128 (type routage anycast) voire du /127 
> cas de liaison PtP :)
> 
> Et c'est pas parce que on utilise des /128 ou /127 (en ipv6) qu'ils vont se 
> trouver dans les internets (sic). Regarde ce qu'il se fait
> avec l'ipv4...
> 
> Donc un /64 n'est pas le plus grand prefixe que peux avoir dans un
> réseau.

Je suis d'accord, ce n'est pas le plus grand préfixe possible. Moi même pour 
fournir de la connectivité IPv6 à des VMs sur un serveur j'ai redécoupé un /64 
en plusieurs réseaux. Par contre on peut considérer raisonnablement que j'étais 
l'administrateur de ce /64 et que j'étais responsable de ce qui se passait sur 
mon /64.

Concernant les /127 utilisés pour les interco ou les liens PtP, ce sont des IPs 
dédiées à l'opération de ton service d'opérateur et ne sont pas sensées sortir 
de ton AS, ou pour des cas très spécifiques liées à l'opération du réseau, 
est-ce que je me trompe ? Je ne vois justement pas de cas concret dans lequel 
un client pourrait utiliser de toute bonne foi son /128 attribué par son 
opérateur pour envoyer un mail. C'est pour cela que si je reçois un spam venant 
d'une IPv6 j'ai bien envie de bannir le /64 parce que:
- si le client final a reçu un /64 de son opérateur il est responsable de ce 
qui se passe dessus
- si le client final a reçu un /128 de son opérateur il n'était pas sensé 
l'utiliser pour ce genre de choses (?)
Est-ce que j'ai raté un bout de ton explication sur l'utilisation des /128 dans 
la vraie vie ?

> 
> Et on parlais de RBL donc de protection "logicielle".... Pas de protection 
> firewall.... (en passant il y a des firewalls qui se demerdent bien avec /128 
> en ACL...).

Cela dépend de ce que tu entends par "se démerder avec des /128". Je veux bien 
admettre que les firewall acceptent des règles définies sur des adresses /128, 
mais que ce soit une protection logicielle ou un firewall je ne pense pas 
qu'ils supportent que l'on ajoute successivement à leur banlist tous les /128 
d'un /64 (parce que l'attaquant aura changé d'interface ID entre chaque scan). 
C'est pour cela que ça me paraissait assez inenvisageable de bannir sur la base 
du /128, rien que la quantité de mémoire nécessaire pour stocker cette 
information est faramineuse. C'est en cela que filtrer sur la base du /128 
donnerait à mon sens une capacité de nuisance faramineuse à un attaquant.

Cordialement
Emmanuel Thierry

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