Roger ROMAIN
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Lu dans "SOLIDAIRE":
 

Bleu et noir en Autriche?

Non, pas le bleu et le noir du Football Club Brugeois. Mais le bleu du Parti Populaire Autrichien et le noir du prétendu Parti de la Liberté (FPÖ) du nazi autrichien Jörg Haider. Ces deux partis sont sur le point de former un gouvernement en Autriche.
Notre ministre des Affaires Etrangères Louis Michel et le président français Jacques Chirac ont protesté: pas de ça en Europe! Bizarres, ces hommes politiques qui acceptent que les fascistes se présentent aux élections mais hurlent quand ceux-ci risquent d'entrer au gouvernement.
Et surtout, l'Europe n'est-elle pas elle-même responsable de la montée du fascisme en Autriche, en France, en Italie, en Belgique et ailleurs? Depuis sa demande d'adhésion à l'Union Européenne, en 1995, l'Autriche a dû accepter 30.000 lois et règlements européens: hausses des impôts pour les travailleurs, coupes sombres dans les acquis sociaux, privatisationsŠ En cinq ans de temps, les Autrichiens ont du avaler les mêmes couleuvres que nous pour arriver aux normes de Maastricht.
En absence d'une opposition syndicale et politique réellement anticapitaliste, Haider a eu tout le loisir de canaliser l'opposition à la politique des partis traditionnels. Son parti est aujourd'hui le parti le plus fort parmi les premières victimes de cette politique: les ouvriers et les moins de trente ans. Ceux-ci se sont détournés en masse du Parti Socialiste.
Ils espèrent que Haider va mettre en pratique une autre politique. Ils se trompent évidemment. Pourtant, le programme qu'il négocie aujourd'hui avec le Parti Populaire ne diffère en rien de celui du gouvernement précédent. Création d'emplois précaires, retour des femmes au foyer, diminution des coûts salariaux pour les patrons, introduction de la TVA au lieu d'une taxe sur les fortunes.
Il n'y a pas moyen de détacher les électeurs des partis fascistes sans leur présenter une politique qui inverse vraiment la vapeur et fait payer les milliardaires au lieu de ceux qui bossent ou voudraient tant bosser.

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