A propos du sixième tour des élections législatives en Iran Le 18 février 2000, une nouvelle fois, le régime de la République islamique d’Iran (RII) a obligé la population à participer à des éléctions législatives (Majlis-e-shoura-e-islami). La participation est obligatoire, dans des conditions de dictature et de terreur. En d’autres termes, ceux qui ne participent pas ou boycottent les élections, risquent d’etre licenciés ou de subir d’autres pressions. Aujourd’hui en Iran, les candidats ne sont pas choisis par le peuple. Toutes les candidatures doivent être approuvées par le Conseil des gardiens de la révolution*. La plupart des candidats à ces élection, avaient été dans le passé parmi les organisateurs ou des exécutants de la répression. Ces élections sont organisées dans le cadre des principes fondamentaux du régime de la RII. Elles sont préparées par des organes comme le Conseil des gardiens de la révolution et le Conseil de discernement des intérêts supérieurs du régime**. Depuis des années, le régime a divisé la population à deux groupes, partisans et non-partisans. Ainsi, il oblige la population à choisir parmi les candidats de deux fractions qui soutiennent la RI. Naturellement, le résultat des élections ne porte aucune espoir d’amélioration des conditions de vie de la population. Derrière la propagande des media occidentaux en faveur du Président de la RII, Khatami et de sa fraction de “réformateurs”, se cachent l’intérêt du capitalisme mondial. Les changements promis par les “réformateurs” sont des réformes conformes aux normes capitalistes. Dans ces circonstances, il est évident que seuls les grands pays industriels et leurs multinationales bénéficieront de ces éventuelles réformes. Aujourd’hui, aucune des fractions n’a l’intention de faire de vrais changements dans l’intérêt de la population. Si la fraction de Khatami pouvait écarter la fraction adverse de la scène politique et monopoliser ainsi le pouvoir étatique, alors, les compagnies multinationales pourraient fonctionner en toute tranquillité en Iran. Aujourd’hui, les protecteurs occidentaux de la fraction “réformatrice” approuvent seulement les réformes qui vont dans le sens du nouvel ordre mondial. Vingt et un ans du pouvoir islamique a suffit largement pour que la population sache ce qui est la vraie nature des dirigeants du régime. Tous les dirigeants actuels ont participé à la répression et à la terreur de la population et des forces révolutionnaires et progressistes. Quand Khomeiny, le fondateur de la RII, était encore en vie et était le Guide suprême, Khameney, l’actuel Guide suprême de la RI, était le Président de la république et Khatami, le ministre de la Propagande et de l’Orientation islamique. La principale condition pour progresser dans le régime de la RII est le dévouement et la fidelité complète à la ligne politique dressée par Khomeiny et au système de Velayat-e-faghih ***. Dans leur lutte contre le régime de la RII, les forces révolutionnaires et progressistes doivent s’unir. Cela accélérera l’insurrection populaire pour le renversement du régime et le rétablissement des libertés fondamentales et des élections libres dans la société iranienne. Sous le régime de la RI, il n’y aura ni d’élections libres, ni l’espoir pour l’instauration de la démocratie. Organisation des Guérilleros Fédaïs du Peuple d’Iran 18.02.2000 E-Mail:[EMAIL PROTECTED] Web:http//www.iranian-fedaii.de Note de traducteur * Le conseil des gardiens de la révolution est composé de six juristes et six théologiens. Il détermine aussi la compatibilité, en termes de la loi islamique, des lois votées par le parlement, examine la formulation des lois, interprète la constitution et supervise toutes les élections. ** Ce conseil est présidé par Rafsanjani dont les prérogatives sont: de règler des conflits entre le Parlement et le Conseil des gardiens, legiférer, amender les lois pour assurer l’intérêt supérieur de l’Etat, donner un avis sur les questions qui lui sont adressées par le Guide de la révolution. *** Autorité suprême, docteur religieux le plus compétent représentant du prophète ou de l’imam caché