Date sent: Sun, 06 Jan 2002 11:52:18 -0200 From: Fernando Arthur Tollendal Pacheco <[EMAIL PROTECTED]> Subject: "Cacerolazos"
Si, début décembre 2001, l'ensemble des médias internationaux multiplie les éditoriaux au vitriol sur le Venezuela, ce n'est pas pour s'inquiéter du retournement du marché pétrolier. Conséquence indirecte des attentats du 11 septembre, l'effondrement des prix, d'une ampleur supérieure à ce qu'avait prévu Caracas, provoquera un ralentissement de la croissance en 2002 - le projet de budget a été bâti sur une hypothèse de prix de moyen de 18,50 dollars par baril, soit 4 dollars de plus que le niveau actuel. Peu importe également que le président vénézuélien Hugo Chávez ait remporté démocratiquement toutes les consultations organisées depuis son arrivée au pouvoir, et que la Constitution de 1999 ait été approuvée par 71,21 % des votants. Ce qui retient alors l'attention, ce sont les « cacerolazos », chahut provoqué par la bourgeoisie et une partie des classes moyennes frappant sur des casseroles pour exprimer leur mécontentement. L'approbation de 49 décrets-lois a mis le feu aux poudres. Parmi les plus importants de ces textes, une loi des terres et du développement rural prévoit des mécanismes d'expropriation des latifundios et de distribution de terres aux paysans qui en sont dépourvus. Alors qu'une poignée de propriétaires accaparent 70 % de la surface cultivable, le pays doit importer massivement pour nourrir sa population ! Une loi sur les hydrocarbures accroît la redevance de l'Etat et rend obligatoire sa participation majoritaire dans les associations avec les compagnies pétrolières privées. Au nom du « droit sacré à la propriété privée », les seigneurs de la terre renforcent une opposition à la tête de laquelle ils se sont portés et qui comprend le patronat et les propriétaires des moyens de communication. Inhabituelle alliance, la Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV), liée aux partis politiques mis hors champ par la « révolution bolivarienne », se joint à la grève patronale organisée le 10 décembre 2001. Un succès, et pour cause : lorsque les entreprises ferment leurs portes, on imagine mal où employés et ouvriers iraient travailler ! Bien que les activités du patronat rencontrent un faible écho dans la population et que le président Chávez continue de jouir d'une large popularité dans les secteurs les plus pauvres du pays, gazettes et chancelleries évoquent avec gourmandise le chaos social, économique et politique dans lequel sombre le Venezuela. Ce n'est pourtant pas à Caracas que les « cacerolazos » et la mobilisation populaire vont provoquer la chute d'un président, mais à Buenos Aires, en Argentine... MAURICE LEMOINE. ------- End of forwarded message ------- Néstor Miguel Gorojovsky [EMAIL PROTECTED] ***************************************************************************** Compañeros del exercito de los Andes. ...La guerra se la tenemos de hacer del modo que podamos: sino tenemos dinero, carne y un pedazo de tabaco no nos tiene de faltar: cuando se acaben los vestuarios, nos vestiremos con la bayetilla que nos trabajen nuestras mugeres, y sino andaremos en pelota como nuestros paisanos los indios: seamos libres, y lo demás no importa nada... Jose de San Martín, 27 de julio de 1819. ***************************************************************************** _______________________________________________ Leninist-International mailing list [EMAIL PROTECTED] To change your options or unsubscribe go to: http://lists.econ.utah.edu/mailman/listinfo/leninist-international