Bonjour,

Voici le compte-rendu de Stéphane Fermigier, le président de l'AFUL
(http://www.aful.org/).
Yann

----------  Message transmis  ----------

Subject: [Membres] Linux Expo hier
Date: Thu, 31 Jan 2002 08:21:50 +0100
From: stefane fermigier <[EMAIL PROTECTED]>
To: [EMAIL PROTECTED]

Bonjour a tous,

pas le temps de donner mes impressions sur Linux Expo hier, mais voici les
notes prises pendant les keynotes. Globalement, j'ai trouvé ces keynotes
assez réussie, et la salle était pleine a craquer (nombreux spectateurs
debout).

  S.


IBM

  On met Linux sur tous nos serveurs, y compris et surtout les mainframes. 
 On annonce aujourd'hui deux nouveaux mainframes dédiés à Linux.

  Egalement une gamme au niveau des appliances (serveurs dédiés).

  Oui, on ets contents de notre investissement sur Linux.

  En plus, on va continuer à contribuer au niveau des technologies.  IBM est
  membre fondateur de l'ODSL qui s'intéresse aux telco.

  L'ensemble des clients que l'on avait l'an dernier (weather.com, lawson,
  Telian...) est content et en redemande. L'ensemble des telcos a investi sur
  ces technos et en redemande. C'est également le cas de la finance, des
  loisirs, de la distribution (Home Depot qui met des petits serveurs sur
  l'ensemble de son infrastructure).

  Telia a fait un pari: on va sur le mainframe, on va sur Linux. On associe
  deux avantages: la fiabilité du mainframe et le TCO de Linux. En France,
  Aleos a fait le même pari. Il suffit de 90 secondes pour implémenter
  un nouveau serveur, donc on y gagne.

  Dans un autre domaine, la compagine général de géophysique a fait le pari
 du cluster Linux.

  Maintenant, une considération personnelle: j'ai personnellement vécu 3
  révolutions: le PC, TCP/IP et maintenant Linux. Il y a plusieurs étapes:
 les pionniers, les VC qui investissent, les dominants du marché qui disent
 "ça marche" pas ("les papys font de la résistance"). Nous on a décidé de pas
 rater le train. Tant pis pour ceux qui n'ont pas compris. Vous, les
 pionniers, vous devez être les gardien pour évider que les dominants du
 marché n'étouffe Linux.

  Maintenant, l'avenir: qui utilise le grid computing (la grille) ? (Personne
  dans la salle). Qui utilise Napster ? Et ben c'est pareil [SF: faut le dire
  vite.] Idm projet decrypton du téléthon. Autre projet: le grid du nouvel
  accélérateur du CERN.
  Avec la grille, on est en train de vivre un nouveau step (sic!) important,
 un nouveau changement dans l'écosystème qui va complètement changer.

  Parlons maintenant d'Eclipse. C'est un outil de développement (atelier
  logiciel) qui s'adresse aux développeurs. Il y a 150 compagnies qui ont
  rejoint cet organisme (libre). On est en train d'ouvrir les outils de
  dévloppement comme TCP/IP a ouvert les réseaux ou Linux les OS.

  Encore un projet: Elisa. C'est un système qui est capable de se corriger
  lui-même.

  En résumé: notre investissement de 1 Mrd de $ porte sur le harwdware,
  le logiciel, et on est content de notre retour sur investissement.
  C'est une réalité industrielle. Linux est en production. Le futur,
  c'est la grille, Eclipse, Elisa.

  Le challenge, il est pas technologique, il est communautaire. Il faut que
 les pionniers dans cette salle se transforment en gardiens du temple et le
 défendent contre les dominants qui font de la résistance.

  Q: quelles sont les infracstructures (zSeries) qui sont accessibles à la
  communauté ?

  R: on fait une machine zSeries qui sort avec un prix compatible.  Par
  ailleurs, IBM a lancé un concours pour proposer à des jeunes de faire des
  logiciels. On pouvait gagner des Thinkpad, et le premier prix, c'était un
  zSeries.

  Q: quelle est la position d'IBM en matière de brevets logiciels ?

  R: je crois que l'innovation provient de deux voies, la recherche
  fondamentale et le monde du libre. Il y a des discussions sur ce sujet. On
 va faire ce qu'on peut.

  Q: Linux sur le poste client ?

  R: je suis désolé de n'avoir parlé que de serveur, mais c'est mon domaine.
  On attend ce que la communauté va proposer en matière de bureautique.

Red Hat (Bob Young)

  IBM doesn't do everything perfectly, but they do most thinks very well.

  Qui se considère comme expert du logiciel libre ? (5 % de la salle).

  Qui est entrepreneur ? (5 %) C'est plus que je n'attendais.

  J'ai deux choses à dire ce matin: pourquoi l'open source ? pourquoi je suis
  convaincu que le logiciel libre va être plus important en France que dans
 les pays anglo-saxon ?

  La raison, c'est qu'en anglais, quand on dit "free software", les gens
  pensent souvent "free beer" et ils sont embrouillés. Bien sûr, en France on
  dit "logiciel libre", pas "logiciel gratuit". L'avantage pour les
 acheteurs, c'est qu'ils ont le contrôle de la technologie qu'ils utilisent
 pour batir leur service d'information.

  Quand on achète une voiture à Peugeot, on n'est pas obligé d'acheter la
  suivante à Peugeot. Et si on veut faire installer un autoradio, on n'est
  pas obligé de le faire faire chez Peugeot.

  C'est le client qui contrôle la relation client-vendeur. Il n'y a que dans
  l'industrie du logiciel que c'est le vendeur qui contrôle la relation,
 parce qu'il n'y a que lui qui a accès au code source.

  Combien de personnes ici ont lu complèment la licence utilisateur d'un
  logiciel acheté par exemple à la FNAC (1 personne dans la salle).  Ce ne
  m'étonne pas. Alors, s'il y a une chose que vous devriez faire après avoir
 vu cette conférence, c'est de lire une de ces licences.

  En 1984, les grands acteurs de l'industrie du PC étaient Visicalc, Osborne,
  Wordstar, etc. Compaq a été fondé fin 84, Dell quelques années plus tard.
  Aujourd'hui, l'industrie du logiciel libre n'en est qu'à ses début.

  (remarque: ce que les marchés financiers pensent n'a absolument rien à voir
  avec ce que l'évolution du marché).

  Si vous voulez lancer un business, choisissez un business qui répondent
  à ce que désirent les clients, pas qui essaye de les verrouiller.

  Q: Nous avons besoins d'aide pour mettre Linux sur les postes de travail.

  R: Il y a une société en Californie, Loki, qui a fermé ces derniers jours.
  Ils portaient des jeux sous Linux.  La question, c'était: qui va aider Loki
 à sortir de la faillite. Mais ce n'est pas sans espoir, car c'est un marché
 libre, et s'il y avait vraiment des clients, alors soit il va y avoir
 quelqu'un qui va acheter les propriétés de Loki. Mais c'est possible, et
 c'est mon avis, que Loki avait nu mauvais business model. Ce que je
 préfèrerais, c'est que ce soient les vendeurs de jeux eux-même qui fassent
 les portages.

  Q: Quels sont les plans de Red Hat autour de Red Hat Database, en
 particulier au niveau des outils de développement ?

  R: Je ne suis pas programmeur. Je suis un vendeur. Mais si on réussit avec
  Red Hat Database, ce sera en n'essayant pas de contrôler l'écosystème.

  Q: Quand on achète une distrib Linux en supermarché, on paye quelques
  dizaines d'Euros, mais on n'a jamais les CD des sources. Si Linux était
  systématiquement fourni avec les sources, ce serait plus facile de rentrer
  dedans.

  R: La question des sources est très intéressante. Nous, on demande aux
  clients ce qu'ils veulent. En fait, il y en a très peu que ça intéresse,
 c'en est même terrifiant. En France, il n'y que 23 % des maisons qui ont
 accès à l'internet. Ce n'est pas assez. Et c'est du au fait qu'il y a des
 monopoles des sociétés de téléphone.

  En 1998, 60% de notre chiffre d'affaire portait sur les boîtes, maintent
  c'est le même chiffre, mais ce n'est plus que 10% de notre chiffre
 d'affaire.

Brian Behlendorf, CTO Collabnet / président de l'Apache Software Foundation

  L'Open Source est déja un acteur majeur de l'industrie. Mais comment monter
  en puissance ?

  Deux présupposés:

  - les développeurs peuvent changer le monde en écrivant du logiciel qui
    correspond à lur croyances. Ils ont une conscience sociale.

  - Les entrepreneurs peuvent changer le monde en montrant aux gens la bonne
    façon de faire les choses. On doit cependant équilibrer l'idéalisme avec
 le pragmatisme.

  Problème no 1

  Microsoft .net est un problème. C'est trois choses: Passport/Hailstorm, C#
 et le Common Language Runtime. Passport est ce qui pose le plus gros
 problème. Ils essayent de changer le Web en un Web Microsoft.

  Il y a des solutions: C# et CLR peuvent être implémentés par des
 développeurs open sourc (Mono, DotGNU). Pour construire une alternative à
 Passport, il faut que le grands industriels s'en mèlent. La Liberty Alliance
 est un pas dans la bonne direction.

  Problème no 2

  Les systèmes de contrôle de copyright sont incompatibles à la base avec le
  principe de l'open source. Le risque est que l'open source soit associé à
 du "vol" de propriété intellectuelle dans l'opinion publique.

  La meilleure
  solution serait d'implémenter les systèmes de contrôle de copyright, mais
 de les rendre optionnels, avec un message à l'utilisateur lorsqu'il
 outrepasse la loi. Cela déplace la culpabilité du développeur vers
 l'utilisateur. C'est une battaille de relations publiques qu'il va falloir
 mener.

  Problème no 3

  Il y a des dizaines de distributions Linux différentes (ou de BSD), et des
  environnements graphiques différents. Cela cause beaucoup de duplication
  d'efforts. Est-ce qu'on e serait pas en train de construire une tour de
  Babel ?

  Solution: il vaut mieux travailler sur des projets existants, refactorer le
  code existant, utiliser ce qui a déja été contruit. La loi de Metcalfe
  s'applique ici (la valeur augmente avec le carré du nombre de
 développeurs). La diversité est un signe de bonne santé.

  Problème 4

  Il n'y a pas assez de véritable support pour les produits Open Source.
  Bien sûr, IBM supporte Linux, mais est-ce qu'ils vont supporter
  Mozilla sous Linux ? MySQL ?

  Solution: démarrer des PME qui fournissent un support commercial des
  logiciels libres. Commencer petit, devenir profitable, et ensuite grossir.

  Problème 5

  De nombreux appareils sont livrés actuellement en tant que service (GSM,
  Tivo, X-Box...) et du logiciel qui n'est pas téléchargé sur l'ordinateur
  (webmail).

  Solution: refuser d'utiliser des services qui ne divulguent ni leur code
  source, ni les API pour les contrôle. Soutenir les "hacks" comme le "Tivo
  hack" d'Andrew Tridgel. Encourager les sociétés qui ouvrent leurs API à
  d'autres développeurs.

  Problème 6

  L'idée de donner le logiciel pour contruire une activité de service autour
 a été essentiellement discréditée, et le budgets sont plus serrés. 
 Solution: il y a de très bonne raisons de collaborer dans le développement
 logiciel. Il faut faire des pilotes et des démos, et montrer au client que
 le logiciel aura beaucoup plus de valeur pour lui s'il est partagé.

  Problème 7

  Les développeurs qui ne sont pas familiers de l'Open Source ont des
  réticences à montrer leur code, ou à permettre à d'autres de participer
  au processus de développement.

  Solution: il faut éduquer les gens un par un. Les accueillir dans les
  projets Open Source, répondre à leurs questions, leur donner des petites
  tâches à effectuer,

  Conclusion

  Un jour, tout sera contrôlé par du logiciel (cf. nanotechnologies).  Le
  logiciel sera aussi important que l'ADN pour le vivant.  Il est essentiel
  d'avoir accès au code source pour préserver la liberté.

  Q: Pourquoi une société qui a dépensé beaucoup d'argent pour développer
  un logiciel devrait-elle le donner à ses concurrent ?

  R: Il faut essayer de donner ce sur quoi on veut collaborer, et garder
  ce avec quoi on veut faire de l'argent.

Hervé Mouren, Bull.

  Je vais être très pragmatique. Je vais parler du e-gouvernment, c'est à
 dire l'utilisation de la technologie pour gérer les relations entre les
 citoyens et les etats.

  C'est un domaine où la technologie n'a rien apporté à ce jour. Et c'est un
  domaine sur lequel il y a des millions et des dizaines de millions
 immédiats.

  Un exemple est donné par le e-forum, un projet lancé par la Commission
  Européenne, qui consiste en un consortium d'organismes publics et de
  sociétés privée.

  Un exemple en France: servir-public.fr.

  Les logiciels libres permettent de bien répondre aux contraintes du
  e-gouvernment: inteconnecter les services en tote transparence, même
 service pour tous, maîtriser la monté en puissance et les coûts.

  Les logiciels libres fonctionnent en effet en mode communautaire. C'est un
  facteur d'innovation. Il permettent d'assurer la maîtrise de l'évolution
 (les standards ouverts garantissent l'interopérabilité des systèmes), la
 maîtrise des coûts, grâce à la mutualisation des investissements et des
 resources et l'ouverture des marchés, et enfin la maîtrise de la sécurité
 car la disponibilité des sources permet de les analyser.

  Quand il voit ça, un responsable public se demande forcément ce qu'il peut
  faire avec ça dans son métier.

  Dans ce domaine, Bull a un savoir-faire reconnu, et participe à des projets
  de développement dans ses centres de compétence (Atlas, Hyades, CLIC,
 LIPS). On est en train d'intégrer le logiciel libre dans un processus
 industriel.

  En résumé, on passé de fournisseur de mainframes, puis de fournisseur
  d'infrastructure, pour arriver à un engagement sur Linux avec des centres
 de compétence sur Linux (partenariats avec éditeurs de distributions, ou
 compétences propres).

  Nous pensons enfin que la majorité de nos engagement dans 4 à 5 ans dans le
  domaine du HPC sera sur des solutions libres.

  L'informatique, en 10 ans est passée d'une culture d'arrogance à une
 culture de partage.

  Q: Bull a développé le système de vote électronique de la Belgique, et va
  développer le système de carte d'identité électronique.  Est-ce que ça va
  être du logiciel libre ?

  R: Le projet a démarré il y a 10 ans, on n'a pas utilisé du libre.  Si on
  devait le faire maintenant, on utiliserait sans doute du libre.  Das trois
 ou quatre ans, on utilisera sûrement du libre.

  Q: Quels sont vos moyens de pression contre les patentes logicielles ?

  R: C'est un sujet extrêment difficile, sur lequel on doit travailler
  ensemble. Le monde industriel est basé sur les brevets. Il va falloir
  réfléchir à des voies moyennes. On ne peut pas faire "pffft copyright
  terminé" [SF: on parle ici de brevets, pas de copyright!].

Greg Olson (Sendmail)

  [SF: batterie du portable vidée. Je dois sortir pour trouver une prise.]

Jacques Lemarois (MandrakeSoft)

  Le but de cette présentation est de présenter le business model des
 sociétés de logiciels libres.

  Avant il y avait des sociétés de service. C'était bien, parce qu'il y avait
  de la concurrence entre les sociétés. A un moment, certaines sociétés se
 sont transformées en en éditeurs de progiciels.

  Par exemple, Microsoft impose un standard, comme Word ou Excel, et par
 effet de réseau, on est obligé d'utiliser les mêmes logiciels pour pouvoir .
  Du coup, on est arrivé, à quelque chose de complètement aberrant. 
 Microsoft a actuellement comme reserve de cash de quoi payer ses salariés
 pendant 10 ans à rien faire.

  Dans le monde des distributions, on peut faire des distributions en
 ajoutant du code propriétaire sur des logiciels libres (modèle Caldera)
 Linux devient ainsi un standard de facto.

  On fait en sorte de rendre le produit complètement accessible, ce qui rend
 le coût de recrutement de nouveaux utilisateur extrêmement réduit.

  Non a entre 10 et 30% de parts de marché selon les pays, et on fait un
 effort particulier sur la facilité d'utilisateion, afin la encore de
 faciliter le recrutement de nouveaux utilisateurs.

  Comment fait-on de l'argent avec un tel système ? Le modèle de revenu,
 c'est de vendre du service. On vent des produits packagés (vendus à la FNAC
 ou préinstallés - HP, Bull). Mais surtout on vend du support et de
 l'assurance. (Souvent, les clients qui sont expérimentés ne nous appellent
 jamais, ce qui fait qu'on fait 100% de marge.) Enfin, on vend de
 l'expertise. On
  dit "le logiciel de base est un commodité, mais on peut vous
  aider à en faire quelque chose pour vos besoins".

  On espère devenir un monopole gentil. Quand je parle à la fête de
 l'Humanité, je dit que c'est un système communiste, quand je parle à Alain
 Madelin, je dit que c'est le marché parfait.

  Toutes les sociétés du monde Linux étaient rentables au début de leur
  existence, mais on a levé trop d'argent (comme SuSE ou d'autres) et on a
 bien été obligé de le dépenser. Maintenant on essaye de redresser la barre.

  Il y a d'autres modèles comme celui de MySQL ou de Troll Tech, qui
  disent que l'on peut utiliser leurs logiciels pour du libre sans
  payer de licences, mais qu'il faut payer pour faire du propriétaire.

  Il y a aussi des sociétés comme Zope Corp qui font un produit, un
  serveur d'application, et vend des développement spécifiques
  au-dessus de cette plateforme.

  Et puis des sociétés qui vendent des solutions verticales, par exemple
  pour les boulangeries.

  Intermède: intervention de Jean-Paul Smets.

  Je travaille pour une société de maillots de bain qui souhaite mutualiser
  avec ses concurrents le développement d'un logiciel de gestion de
 production (ERP). Comme ça, j'ai de l'argent pour développer mon logiciel,
 et ensuite je pourrais vendre des adaptatiions aux besoins des autres
 clients.

  Q: Avez-vous un accord avec Oracle ?

  R: On n'a pas la certification Oracle, ce qui est effectivement un
  problème, une barrière à l'entrée.

  Q: Quels sont les parts relatifs des trois activités ?

  R: Notre chiffre d'affaire sur les ventes de boîtes est passé de 80 %,
  les ventes de boîtes diminuent en parts relatives, les ventes OEM
  augmentent, le service augmente mais le cycle de vente est très long.
  Enfin, notre service d'abonnement commence à nous rapporter de l'argent.

  Q: Vous avez changé depuis la dernière fois ?

  Pour le jean, il faut aller voir des investisseurs, alors on s'adapte.

  En ce qui concerne le marché grand public, on essaye toujours d'être
  "best for newbies".

  Ce n'est pas votre grand-mêre qui va utiliser Linux, sauf si vous la
  forcez. Donc on n'en est pas encore au marché de masse.

  Tous les grands comptes sont en train de réfléchir à faire la bascule vers
  Linux sur les postes de travail. Les raisons: réduction des coûts, moins
  de virus, maintenance plus facile.

  Il y a aussi des initiatives comme AbulEdu qui visent à rendre Linux plus
  facile à utiliser dans les écoles.

  Q: Est-ce que l'un des freins au déploiment de Linux dans le
  ce n'est pas l'omniprésence de la suite Office ?

  R: Moi j'équipe toutes mes tantes de StarOffice sous Windows.

  OpenOffice lit correctement les format Word et PowerPoint. Ce n'est pas
  parfait mais c'est suffisant pour notre usage (on utilise StarOffice
  chez MandrakeSoft).

  Q: Il me semble que les dirigeants des grandes administrations ont
  peur du monde Linux ?

  R: Il y a un frein à la préinstallation de Linux. Certains constructeurs
 avec qui ont travaillait ont subi des pressions de la part de Microsoft pour
 ne pas installer Linux et Windows en dual boot sur leurs machines.

  Il y a une volonté politique, avec l'ATICA, de promouvoir les logiciels
  libres dans l'administration.

  Q: Comment expliquez-vous que le milieu de l'éducation soit encore
  si réticent à Linux ?

  R: Il y a en ce moment un mouvement assez fort et on constate une
  diffusion très forte actuellement. Il y a une volonté de l'Education
  Nationale et des professeurs dans les écoles.

  Q: Est-ce que vous comptez faire une communauté de développeurs comme
  SourceForge ?

  R: MandrakeSoft est très ouvert en terme de modèle de développement.  C'est
  un projet Open Source à part entière. On cherche également à reproduire ce
  modèle pour des solutions comme par exemple la sécurité. Cela permet de
  renforcer nos équipes de R&D et de rendre heureux nos utilisateurs.



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Stefane Fermigier, Tel: +33 6 63 04 12 77 (mobile).
Portalux.com: le portail Linux.
"Internet: Learn what you know. Share what you don't."

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Chef de projet Linux / Linux project manager
Juillerat-Grin SA
http://www.codalis.ch

--
http://www-internal.alphanet.ch/linux-leman/ avant de poser
une question. Ouais, pour se désabonner aussi.

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