Il 11:10, lunedì 12 agosto 2002, Anne Possoz ha scritto: > Ce lundi 12 août, Marc Schaefer a écrit: > > On Sun, 11 Aug 2002, Anne Possoz wrote: > > > P.S. Je suis mystifiée par ta commande > > > tar cf - repertoire | cdrecord -v speed=16 dev=0,0 -eject - > > > car pour moi il faut toujours d'abord fabriquer un fichier iso > > > (mkisofs) mais je suis peut-être démodée (j'aimerais...) > > > > Du tout. Comme tout périphérique à bloc, un CD-R (en mode données) est > > une suite de block. On peut très bien mettre ext2 ou reiserfs sur un > > CD-R: simplement seul Linux pourra ensuite les lire (cela peut être un > > avantage dans certains cas). > > Ça veut dire qu'il faut avoir formatté son cdrom en ext2 ou reiserfs > auparavant. Comment cela se fait-il?
Il ne faut pas formater le CD-ROM. Un CD n'est que le support des données, comme un floppy ou tout autre support (à la limite même la RAM du PC dans le cas d'un RAM-DISK). Tu peux le considèrer comme une simple mémoire capable de mémoriser des données. Un filesystem n'est rien d'autre qu'une façon de voir les données qui sont stoquées sur le support. Donc il est possible de mettre toute sorte de filesystem sur n'importe quel support de données. On peut donc avoir un ISO9660 sur un disque dur (à la limite aussi sur une disquette mais c'est trop petit, un ISO9660 prend certaine taille au minimum et je ne crois pas que ça tienne sur une disquette), un ext2 sur un CD-ROM, du VFAT sur un RAM-DISK, un minix sur un fichier (je te rappelle que tu vois les disques comme des fichiers et tu peut aussi invérser le point de vue en voyant les fichiers comme des supports). J'imagine qu'on pourrait aussi avoir un ext2 sur un tape, mais il est préférable de l'eviter. Le tout est de réussir à dissocier mentalement le concépt de support magnétique et de système de fichiers. Donc pour mettre un ext2 sur un CD-ROM il suffit de créer un fichier contenant le ext2 en question, le remplir avec les données qu'on désire et puis graver le tout sur le disque, exactement ce qu'on fait avec mkisofs pour la création d'un ISO9660. Si on fait mkisofs et on stoque le résultat dans une partition du disque dur on obtient une partition avec un filesystem ISO9660. > Question connexe. Comment savoir la vraie taille d'un cdrom? Il me semble > avoir vu des incohérences entre minutes et MB. > Il me semble idéal de savoir si une arborescence tiendra ou pas sur le > cdrom (sans oublier les ambiguïtés fréquentes 1000 et 1024 pour les kilos, > etc.) Je me sens bien béotienne dans ce domaine. C'est normal, il y à tellement d'ambiguité dans la définition des K, M, G,... Normalement dans les disques dur et aussi dans les CD-ROM ils parlent du K=1000, M=1000K, G=1000M, tandis que dans tous les autres domaines on parle du "normal" 1024. Je crois que au début cetait pour mieux vendre les disques, si quelqu'un déclare que son disque dur à une taille de 134MB (K=1000) ça vends plus que celui qui déclare 128MB (K=1024) et pourtant c'est la même chose. Aujourd'hui c'est dévenu la norme. En plus selon le système intérnational des poids et des mesures 1K=1000, donc en informatique on est un peu hors norme (quoique je préfère parler de 1K=1024). > > La seule raison d'utiliser ISO-9660 (+ év Rock Ridge, voire Joliet s'il > > le faut vraiment) c'est pour compatibilité autres systèmes: ne pas > > oublier que plein de permissions/owner sont *perdus* avec ISO-9660 et > > qu'il y a des magouilles quand la `profondeur' est trop grande. Donc un > > véritable backup sur CD devrait se faire en format natif: ext2, tar, > > dump, etc. > > Il faut finalement savoir si c'est un backup ou une archive. Par exemple, > si je veux archiver des images, j'aimerais pouvoir les voir directement > depuis le cdrom et pas devoir passer par des untar etc. Le tout est de bien construire son disque et de savoir ce qu'on veut en faire. Si tu veux stoquer des images pour les voir aussi sous Windows ou autre il est préférable d'utiliser le ISO9660+Joliet, si tu veux travailler que sous Linux, t'a le choix. :-) > > Dans la même veine, j'aime bien transférer des fichiers ainsi: > > > > tar cvf - fichier ... fichier | gzip -9 > /dev/fd0 > > Il faut que la disquette soit formattée de bon type avant cela. Je me > trompe? Et on ne peut pas supprimer le pipe en faisant "tar zcvf" (ou "tar > jcvf")? La disquette doit être formattée mais ne doit pas forcement contenir un système de fichiers. Le formatage prépare le support pour acueillir les données, c'est à dire qu'il donne un format à la disquette (typiquement un secteur = 512b, 80 traces et 18 secteur par trace sur deux faces) et c'est tout. Ensuite on à la préparation du filesystem en donnant un format aux données que l'on veut êcrire, et la on à le choix entre plusieurs "format" différents. Sous DOS + Windows, la commande format fait ces deux opérations en même temps. Sous Linux il faut d'abord utiliser la commande "fdformat /dev/fd0" pour formater la disquette et ensuite on peut utiliser mkdosfs, mke2fs, mkminix, ... pour créer le filesystem sur la disquette. Le tar par contre n'utilise pas de filesystem mais utilise uniquement le format du support en mode "natif". Je te conseille d'éssayer. Formatte une disquette et puis crée différent filesystem pour voir l'éffet que ça fait. Chaque filesystem est plus ou moin optimisé pour un support, p.e. sur les disquettes il est préférable d'utiliser un minix ou un dos, le ext2 est trop gourmand, sur un disque dur il est préférable un ext2 ou supérieur (ext3, raiser, ...) parce que le dos et le minix sont trop simples pour bien gérér un disque dur. > > avantages: > > > > - gzip met un CRC-32 > > - décompactable sur tous les systèmes UNIX, y compris sans outils > > fs MS-DOS > > - incompatible MS-DOS (pas de risque de corruption accidentelle) > > > :) > > Mais tout cela veut dire que si on a un cdrom de type ext2, on peut écrire > et effacer comme sur un floppy? Ou il me manque encore des billes à ma > compréhension? Non, un CD-ROM est un support à une seule écriture et plusieurs lectures, donc on ne peut que lire. À la limite ou pourrait avec un CD-RW, mais je ne pense pas que ce soit faisable, les programmes qui écrivent sur un CD sont cdrecord ou équivalents, le driveur du kernel je ne crois pas qu'il soit capable d'écrire à la voléé. Par contre Linux le vérra comme un disque dur bloqué en écriture (p.e. si on à monté une partition avec l'option ro (read-only)). Et même si on pouvait avec un CD-RW il serait préférable de ne pas le faire, pour des questions de vitesse d'abord, et ensuite parce que un CD-RW ne supporte qu'un nombre limité d'écritures, il s'abimerait trop vite. > Parfois je me dis que tout cela est beau mais pas facile pour des users qui > n'ont pas la formation ad hoc et qui veulent bosser sur leur problème > plutôt que sur le système sous-jacent. Je me vois mal raconter cela à des > gens qui envisagent de passer de windows à linux... Ils n'ont pas bésoin de comprendre ça immédiatement, ils peuvent utiliser les supports comme ils l'ont toujours fait. L'avantage de Linux c'est qu'il laisse le choix de changer si l'on à envie. Le tout c'est de s'habituer à séparer le support des données et là Windows n'aide pas du tout. > Anne ciao, Leo -- Le donne sono come gli elefanti: mi piace guardarli, ma non ne vorrei mai uno tutto mio. - W. C. Fields -- http://www-internal.alphanet.ch/linux-leman/ avant de poser une question. Ouais, pour se désabonner aussi.