ce message (fort important ...) de la liste interlig est archivé à cette adresse :
https://www2.aful.org/wws/arc/interlug/2006-09/msg00103.html -------- Original Message -------- Subject: [Interlug] La Commission europeenne s'avoue incapable de repondre aux questions du Parlement europeen sur l'EPLAFrom: Erwan HAMON <[EMAIL PROTECTED]> Date: Fri, September 22, 2006 6:57 am To: [EMAIL PROTECTED], [EMAIL PROTECTED] ----------------------------------------------------------------------- La Commission européenne s'avoue incapable de répondre aux questions du Parlement européen sur l'EPLA ----------------------------------------------------------------------- /Bruxelles, le 21 septembre 2006 -- Le Commissaire McCreevy confesse une tranquille ignorance quant aux conséquences qu'entraînerait le projet d'Accord sur le règlement des litiges en matière de brevet européen (EPLA/European Patent Litigation Agreement). Une non-réponse au parlementaire européen Marc Tarabella est la sixième d'une série qui a montré que la Commission européenne se révèle à ce jour totalement incapable d'apporter le moindre renseignement utile concernant l'impact qu'aurait la mise en vigueur de l'accord sur les coûts de procédure, l'indépendance des cours de justice, la jurisprudence et les traités déjà ratifiés. Ce qui n'empêche pourtant pas M. McCreevy de continuer d'exalter les vertus supposées dudit accord./ La dernière question de Marc Tarabella pointait le fait que la version actuelle de l'EPLA accorderait aux juges des chambres de recours techniques de l'Office européen des brevets (OEB) le droit de siéger également au sein des Cours européennes de justice. Dans le cadre de leurs fonctions à l'OEB ces personnes ont tenté d'introduire le brevet logiciel en Europe et ils se verraient à présent accorder l'opportunité d'entériner cette dérive au niveau judiciaire européen. Alors que, à l'heure actuelle, les brevets logiciels sont invalidés par une écrasante majorité des juridictions nationales. La réponse du Commissaire McCreevy s'est résumée à un texte fumeux concernant la consultation sur la politique de brevet qui vient d'avoir lieu (voir notre communiqué précédent) et qui se termine par : « La Communauté n'est pas partie [prenante] à ces négociations et ne peut donc pas se prononcer à cet égard ». Dix jours plus tôt, le même n'en avait pas moins déclaré dans un discours que l'EPLA nécessitaitl'implication de la Communauté européenne pour devenir effectif et que le processus était activement suivi par la Commission. La réponse de M. McCreevy à une question de l'eurodéputé Michel Rocard -- à propos d'une analyse de l'OEB mettant en lumière une augmentation significative, dans la plupart des cas, des coûts de procédure en cas de ratification de l'EPLA -- fut : « Il n'est donc pas du ressort de la Commission d'analyser la structure des coûts sous l'EPLA », une déclaration en complète contradiction avec des propos tenus cinq jours plus tôt par le même McCreevy, qui affirmait alors avec une candeur qui se voulait désarmante : « L'EPLA offrirait d'appréciables réductions de coûts ». Toutes les autres questions posées par Messieurs Rocard et Tarabella ont reçu le même style de réponses creuses, soit pour prétendre que la Commission n'était pas dans le rôle d'apporter un commentaire, soit pour avouer qu'elle était dans l'incapacité de le faire. Le président de la FFII, Pieter Hintjens, souligne qu'il est impossible de conduire une discussion ouverte et argumentée avec un Commissaire qui refuse au Parlement des informations et des analyses qu'il accepte pourtant de délivrer dans d'autres enceintes. Il ajoute : « Nous avons toléré trop longtemps cette politique de l'agenda occulte, il est temps pour la Commission de livrer quelques faits. L'EPLA se traduira par une augmentation des coûts de procédure pour les PME et par un accroissement des risques de litiges. Un pas supplémentaire vers une guerre des brevets à l'américaine n'est pas une solution. Ce dont nous avons besoin c'est d'un Office européen des brevets soumis à un contrôle démocratique et qu'on empêcherait donc d'encourager la violation des traités existants dans le seul but d'en retirer un avantage pécuniaire. » ----------------------------------------------------------------------- Liens ----------------------------------------------------------------------- - Questions posées par l'eurodéputé Michel Rocard http://wiki.ffii.org/Rocard060915Fr - Question posée par l'eurodéputé Marc Tarabella sur l'adhésion de la Communauté à la CBE dans le cas d'une ratification de l'EPLA http://wiki.ffii.org/Tarabella060908Fr - Question posée par l'eurodéputé Marc Tarabella sur le coût d'un procès avec l'EPLA http://wiki.ffii.org/Tarabella060913Fr - Question posée par l'eurodéputé Marc Tarabella sur l'indépendance des juges à la cour de l'EPLA http://wiki.ffii.org/Tarabella060919Fr - Discours du commissaire McCreevy sur l'EPLA http://tinyurl.com/rfmnx - Analyse montrant que l'EPLA coûtera plus cher aux PME http://wiki.ffii.org/EplaAnalysisEn - Communiqué FFII : Forfaiture de la Commission dans la consultation publique sur le brevet http://www.ffii.fr/article252.html ----------------------------------------------------------------------- Contacts presse ----------------------------------------------------------------------- - Gérald Sédrati-Dinet Président de la FFII France et Vice-président de la FFII gibus AT ffii.fr - 06 60 56 36 45 - Philippe de Tilbourg Responsable relations médias de la FFII France tilbourg AT ffii.fr - 06 77 266 265 ----------------------------------------------------------------------- URL permanente de ce communiqué ----------------------------------------------------------------------- - http://www.ffii.fr/article254.html ----------------------------------------------------------------------- À propos de la FFII France http://www.ffii.fr/ ----------------------------------------------------------------------- La FFII France est le chapitre français de l'Association pour une infrastructure informationnelle libre (FFII), association à but non lucratif enregistrée dans divers pays européens. La FFII France a pour but la défense des droits et libertés informationnels dont principalement : les droits des auteurs et des utilisateurs de logiciels selon les textes nationaux et internationaux ; la sécurité juridique des producteurs et des utilisateurs de logiciels, notamment par la lutte contre les brevets logiciels. -- Gérez vos abonnements aux listes de diffusion : http://www2.aful.org/wws Linux-Azur : http://www.linux-azur.org Désinscriptions: http://www.linux-azur.org/liste.php3 **** Pas de message au format HTML, SVP ****