Bonjour, Je prend le thread en route et un peu tard... mais je voulais ajouter mes 2 cts.
Concernant les eps, juste un mot pour dire que c'est le format le plus répandu dans la profession (notamment car il permet de mixer de l'image sans perte et du vectoriel). Le pdf peut être en CMJN (sinon il ne pourrait pas servir de format natif pour l'imprimeur, ce qu'il devient de plus en plus). Le 10/02/09 à 14:33, François Poulain <[email protected]> a écrit : > Le problème se pose lorsqu'il est question de synthèse négative > (impression, par exemple la synthèse négative passe par CMJ et on a > ajouté le noir par soucis d'économie) Pas par souci d'économie (ça coûte plus cher de gérer 4 encres, et donc 4 impressions, que 3), mais parce que c'est impossible d'obtenir un vrai noir en mélangeant des pigments CMJ, ça pose un problème de charge (il faudrait trop d'encre C+M+J, et donc ça pose des pbs de séchage, de bavures, etc...). Le CMJN, c'est du physique, analogique, des pigments posés sur du papier par une machine, des feuilles qui s'empilent, qu'il faut plier, etc. C'est une logique très différente du RVB (purement numérique). Le spectre du CMJN dépend donc aussi du procédé qui sera utilisé (type d'impression, type de support, etc.). Avec le même papier et une impression ofset, on a déjà des résultats différents entre une rotative et un machine feuille, et ce sera encore différent avec de l'héliogravure (machines qui vont beaucoup plus vite que les rotatives ofset, utilisées pour les catalogues à très gros tirage), de l'impression sur tissu ou sur film plastique, etc. > la question que je posais (celle qui me révolte) est la suivante : > * étant donné que les imprimeurs sont censés maitriser le comportement > de leur machine, > * étant donné que les imprimeurs sont censé connaitre les encres qu'il > utilisent, > * étant donné que les imprimeurs sont censé maitriser ses questions, > et que les transformation entres espaces de couleurs dépendent du > matériel, Et non... Sur un tableau impressionniste, genre nymphéas, et sur une photo satellite, le même bleu RVB sera traduit par deux bleus CMJN différents, et c'est un humain qui va décider de la meilleure transformation (en s'appuyant quand même sur des convertisseurs avec des choix pré-établis). le choix peut être assez différent entre une image très contrastée en couleurs (avec du jaune lumineux cotoyant du noir) et une autre assez homogène (que du vert et du bleu dans des luminosités voisines). C'est pour ça que la conversion RVB->CMJN est faite par des photograveurs (on continue à les appeler comme ça, même s'ils ne gravent plus rien depuis longtemps), partiellement manuellement car on n'a pas de procédé totalement automatique pour rendre le meilleur CMJN à partir d'un RVB donné. > alors *pourquoi* serait-ce à l'utilisateur de se cogner ce travail ? En général, c'est l'utilisateur (éditeur) qui VEUT se cogner ce travail, car fournir du CMJN à l'imprimeur, avec un chromalin à côté quand il veut assurer le résultat, est pour lui le moyen le plus sûr d'obtenir exactement ce qu'il veut. L'imprimeur règle ses C,M,J & N (les petits carrés en marge de la page) et le rendu de la photo sera celui qui aura été décidé par « l'utilisateur ». Sinon, avec des sources RVB, on laisse l'interprétation de la conversion à l'imprimeur ou au fabriquant de la machine, et ce serait source de contestation à n'en plus finir (le client trouve la conversion "moche", on fait quoi ?). -- Daniel "C'est une pensée rassurante de se dire que quand Mozart avait mon âge, il était mort depuis 2 ans" Tom Lehrer _________________________________ Linux mailing list [email protected] http://lists.parinux.org/mailman/listinfo/linux
