Sean, I was away for the week-end and coming home now (sunaday evening French time) I find your message about the Spinaciono coloquium in Tours, last December. I wasn't there unfortunately, but a friend who attended the colloquium did a nice report on the French lute list. Alas, for you, it's in French, but that could be a good opportunity to brush up you old school French ;-)) . If you rellay can't find your way arounf, I'll try ro post a translation in a week's time when I come back from a week's well served holidays on the other side of the Mediterranean !
It's only a report, but quite worth reading. All the best, Jean-Marie Here's the text in question written by Jean-Paul Bazin, an excellent French mandora, mandolino etc. player : Sabine Meine (Institut allemand à Rome) présentait une communication sur les frottoles chez Spinacino, titre un peu provocateur puisque s¹il est un des recueils de Petrucci tourné vers la musique franco-flamande, c¹est bien celui-là ! En fait de titres italiens, il n¹y a que des pièces de ceux-ci (9 sur 81 au total) transcrites dans les recueils de 1507... Elle notait aussi que le contraste entre le goût courtisan et le vulgaire de la frottole n¹apparaissait pas chez Dalza, que la volubilité littéraire faisait plutôt place en musique à une sorte de répétition circulaire (besoin de variations, de diminutions ?) et à la question si un genre vocal peut résister à la tablature, elle concluait qu¹il fallait connaître l¹original vocal pour goûter la version pour luth. Tim Crawford (Goldsmith University London) parlait, lui, de la musique de danse pour luth vers 1500, notamment autour du ms. London add. 31389, qui comme le ms. Thibault, ne contient pas d¹indications de rythmes. Une pavana svizzera contenue dans ce manuscrit est 4 fois plus longue qu¹une pavane de Dalza, et son saltarello 2 fois plus long. La pavana ala ferrarese de Jo. Antonio da Bergamo, du même manuscrit, est de la forme ABCBCBDBDE, alors que celle de Dalza a pour structure : AABBCAAA BCABBBBB, qu¹est-ce donc que la pavane à la Ferraraise ??? Il a également présenté des manuscrits conservés à Munich, dont un (le 1511B) contient le même type de répertoire de danses qu¹un manuscrit de clavecin conservé à Venise. Gianluigi Bello a présenté une proposition intéressante d¹interprétation des 22 à 27 pièces de Spinacino également contenues dans les publications précédentes de Petrucci : les jouer ensemble, avec luth + instruments aux différentes voix, ce qui s¹est déjà fait sporadiquement sur quelques enregistrements, mais qui en fait semble fonctionner systématiquement (démonstration audio-visuelle sur Finale à l¹appui !) à l¹exception de menus problèmes de ficta à régler ponctuellement. Les diminutions du luth sont souvent des ponts pendant des périodes de repos des voix, parfois le luth complète l¹harmonie, en tous cas il est toujours audible, et de manière extrêmement idiomatique. Conclusion (d¹un non-luthiste) : Spinacino a beaucoup plus de force joué en complément que seul ! Les résultats de ses recherches sont à écouter sur le CD Marguerit chez ³E Lucevan Le Stelle² http://www.elucevanlestelle.com/ de Marco Mencoboni, petit producteur italien indépendant (preneur de son et organiste, personnalité à voir aussi sur Youtube sous la rubrique Fossombrone, ville natale de Petrucci), enregistré par Emanuela Galli et Franco Pavan entre autres... Très sympathique personnage, et loin de moi l¹idée de vouloir lui faire de la pub ;-) Vladimir Ivanoff a réexhumé sa thèse (début des années 1980 !) pour nous parler en détail des 6 duos de Spinacino, avec transparents d¹époque à l¹appui (une présentation à l¹ordinateur eût été beaucoup trop moderne !). Il considère que même si ces duos sont destinés aux amateurs (publications), ils sont le fait d¹un professionnel aguerri. Spinacino représente selon lui les derniers feux d¹une pratique qui semble avoir commencé à disparaître dans les années 1480-1500 (selon les occurrences iconographiques). Agricola conseille d¹ailleurs aux luthistes (en 1528) de prendre exemple sur les organistes pour orner, preuve sans doute que cet art très germanique du duo de luths avait disparu d¹Allemagne à cette époque... Tout comme les pièces du livre de Buxheim, les duos de Spinacino ne doivent selon lui pas être joués tel quels, mais doivent plutôt servir d¹exemple de traitement de pièces vocales. Keith Polk (retraité de l'University of New Hampshire !) a présenté une vue très fine du luth en Italie à la fin du 15e siècle, divisant son propos entre luthistes italiens et luthistes étrangers, luthistes professionnels et luthistes amateurs, luthistes en solo ou en ensemble (avec le passage du plectre aux doigts, et l¹effet produit sur le public par Paumann jouant polyphoniquement lors de son passage en Italie en 1470), luthistes de tradition ou d¹innovation, avec le rôle novateur de la cour de Ferrare où exerçait Pietrobono, avec le compositeur de Johanne Martini, vite rejoint dans ses procédés imitatifs (dès 1480) par Isaac qui le surpassera, et le passage de 3 à 4 voix (vers 1490), à comparer aux duos de Spinacino publiés 20 ans plus tard. Camilla Cavicchi (CESR Tours) a présenté ses recherches notamment dans les archives de Ferrare et de Modène, qui mettent au jour de nombreux paiements de luthistes et de luthiers aux alentours de 1500. Dans l¹iconographie, on note que la viola da mano apparaît dès 1460-1465 (et Paumann, alors ? cf. la contribution précédente !), et dans les paiements, que la ³tiorba² fait son entrée en nombre (un quatuor avec dessus, ? , contrebasse et grande contrebasse) en 1516-1517, avant le 1520 précédemment admis donc, et bien avant le 1580 de sa grande gloire, ce qui prouve que les instruments contrebasses existaient déjà à cette époque, et qu¹on n¹a pas attendu la fin du XVIe siècle comme on l¹a longtemps prétendu... Dinko Fabris a clôturé la réunion en rappelant le 500e anniversaire de Spinacino, le 50e anniversaire du ²Luth et sa musique², élément fondateur du mouvement actuel (un peu trop au ralenti à son goût), et le 20e anniversaire de la réunion de Tours et Ferrare pour faire déboucher un nouvel élan (un peu stoppé par la trop médiatique réunion de 1998 à la Cité de la Musique), et qui prend son envol aujourd¹hui avec la poursuite du Corpus des Luthistes sur Internet (http://www.cesr.univ-tours.fr/ricercar/luth/corpus/corpus_luthistes.php , première publication = Spinacino, à l¹occasion du congrès), et appel aux bonnes volontés pour travailler tous ensemble. ======= 16-02-2008 02:50:31 ======= > >There seems to have been a colloquium on Spinacino last December. > >http://www.cesr.univ-tours.fr/umr6576/colloques/colloques.php? >colloque=119 > >Are there sources for seeing any of the papers read there? > >Sean > [EMAIL PROTECTED] http://poirierjm.free.fr 17-02-2008 N¶è®ß¶¬+-±ç¥Ëbú+«b¢vÛiÿü0ÁËj»f¢ëayÛ¿Á·?ë^iÙ¢ø§uìa¶i