DHKC
Ýnformation Bureau Brussels
Rue Belliard  197  Bte 8  Bruxelles
tel:003222802228
fax:003222802229
mail: [EMAIL PROTECTED]
mail: [EMAIL PROTECTED]
Ýnternetsite: www.dhkc.org
 

Bruxelles, le 6 août 2000

ILS ONT PEUR DE NOS CHASUBLES

ET DE LEURS INSCRIPTIONS

 

Dans le cadre de la campagne ‘Liberté pour Fehriye’ entamée le 5 août, nous avons mené une grève de la faim qui a été la cible de nombre d’agressions arbitraires. D’abord, le bourgmestre de Bruxelles a interdit toutes les actions de solidarité qui se produiraient sur son territoire. C’est qu’il faisait peu de cas de notre détermination à poursuivre nos actions de solidarité pour Ferhiye, croyant avoir brisé notre élan de solidarité. A tort.

Malgré un refus à notre demande de nous installer sous tente pour mener notre grève de la faim, nous avons trouvé une solution de remplacement: l’Université Libre de Bruxelles.

Le bourgmestre a tablé sur l’atténuation de notre impact en nous isolant dans un espace fermé. Mais il s’est une nouvelle fois trompé. En effet, chaque jour, vêtus d’une chasuble portant la revendication Liberté pour Fehriye, les grévistes de la faim ont parcouru les rues de Bruxelles huit à dix heures durant, en distribuant des tracts. Craignant le contenu de nos tracts, la justesse de nos revendications et la force de notre solidarité et pris d’un arbitraire archaïque, le bourgmestre PRL de Donnéa, a ordonné de poursuivre ‘les distributeurs de tracts vêtus de chasubles’. Il a ainsi trahi son impuissance face à notre solidarité et nos revendications dont la justesse est indiscutable. Les ordres de prohibitions et d’arrestations ne sont autres que l’oeuvre de ses craintes à l’égard nos opinions.

Désormais Bruxelles qui se prétend être la capitale de l’Europe moderne prend des décisions dignes de l’Inquisition. La condamnation de la pensée n’exprime pas un simple archaïsme, elle révèle aussi la faillite face à la force de toute cause juste.

Les rues de Bruxelles étaient désormais témoins d’une surveillance étroite et de la défense par la police et de la gendarmerie de circuler pour la ‘liberté de Fehriye’.

Mais munis d’une obstination à toute épreuve, nous n’avons pas hésité à diffuser nos tracts, vêtus de nos chasubles devenus symboles de résistance et cela, malgré les injures, les invectives primaires et les interpellations des policiers et des gendarmes.

Finalement, le bourgmestre aurait officiellement capitulé, contraint de renoncer à la répression contre la liberté d’expression. Mais manifestement, on ne peut pas en dire autant des forces de l’ordre qui n’ont rien perdu de leur agressivité. Celles-ci sont en effet intervenues et ont empêché par la force toute distribution de tracts en invoquant le caractère inviolable de la zone dite neutre où se situent le sénat, la chambre des représentants, des ministères et autres instances bureaucratiques. Comme toute action et toute manifestation menées en zone neutre ont toujours été interdites, nos distributions de tract ont été prohibées au même titre.

Ainsi, au total, des dizaines de patrouilles de police et de la gendarmerie ont filé, attaqué et arrêté les équipes itinérantes paradant en chasuble et distribuant des tracts et cela, parfois même sur le simple pronostic d’une éventuelle violation de la zone neutre!

Chaque intervention a tourné à la brutalité et dans les commissariats, les harcèlements physiques sont agrémentés d’insultes racistes. Force est de constater que nous faisons encore et toujours l’objet de ces mauvais traitements. Nos camarades ont maintes fois été victimes de ces brutalités. Le 5 septembre dernier, sept d’entre nous ont été arrêtés, copieusement injuriés mais malgré une tentative de fouille attentant à leur pudeur, l’écho de nos slogans a retenti sur les murs du commissariat. Encore une fois, nos chasubles, symboles de notre résistance, ont été saisies.

Quoiqu’il advienne, aucune forme de répression ne pourra saper notre soutien à Fehriye. Ainsi, notre campagne de soutien envers Fehriye ne peut se solder que par la seule reconnaissance de son droit d’asile.

Quant à la répression des forces de l’ordre et leurs tentatives de terrorisation de nos actions de solidarité, il est évident qu’elles n’aboutiront à rien.

Tout en veillant à recourir à toutes les méthodes d’action légitimes, nous continuerons à scander notre slogan: ‘liberté pour Fehriye

 

LA REPRESSION NE PEUT VENIR A BOUT DE NOUS

RECONNAISSANCE IMMEDIATE DE LA DEMANDE D’ASILE DE FEHRIYE

 

COMITE POUR LA LIBERTE DE FEHRIYE

 

197, rue Belliard 1040 Bruxelles

Tél: 02 / 280.22.28

Fax: 02 / 280.22.29

fehriye@mail.com

 

Reply via email to