J'ai pensé que cet article de Courrier international pourrait t'intéresser : 

Berlin recrute dans les Balkans 
<http://www.courrierinternational.com/article/allemagne-berlin-recrute-dans-les-balkans>
 

Ils ne sont pas venus comme demandeurs d’asile, mais comme demandeurs d’emploi, 
conseillés par les bureaux allemands d’aide à l’emploi implantés à Belgrade, 
Pristina et Tirana. En deux ans, près de 40 000 ressortissants des Balkans 
occidentaux ont obtenu un permis de travail, un emploi salarié en bonne et due 
forme et donc un statut légal en Allemagne. C’est ce que relate la Süddeutsche 
Zeitung, qui souligne que les entreprises allemandes font preuve d’un intérêt 
grandissant pour cette main-d’œuvre étrangère.

Selon le quotidien de centre gauche, deux institutions étatiques font cause 
commune dans ce domaine : la Société pour la coopération internationale (GIZ) 
et l’Agence fédérale pour l’emploi (BA). Grâce à la longue expérience 
internationale de l’une et à l’excellent réseau national de l’autre, c’est une 
“nouvelle forme de prévention des flux de ‘réfugiés’ qui s’est mise en place” 
et qui constitue, au dire de BA, une réponse appropriée à “un besoin 
gigantesque”.


Centres d’information ou centres de recrutement ?


Ces lieux ressemblent à des “centres de recrutement”, commente la Süddeutsche 
Zeitung, même si “personne ne les nommerait ainsi officiellement”. Certes, les 
deux institutions soulignent l’importance de leur travail d’information sur le 
droit d’asile auprès de ces ressortissants de “pays sûrs” et sur 
l’accompagnement au retour assuré par leurs soins, mais elles préparent surtout 
les demandeurs d’emploi au marché allemand. “C’est surtout dans les domaines de 
l’aide à la personne et dans l’artisanat” que de la main-d’œuvre est 
recherchée, relève le quotidien de Munich.

Depuis quelques mois, un centre similaire a été ouvert à Tunis afin d’offrir 
des voies légales aux migrants et d’éviter les dangers de la traversée de la 
Méditerranée. Des pourparlers sont également en cours avec le Maroc pour ouvrir 
un centre à Rabat. “La situation y est toutefois plus compliquée, non parce que 
les autorités marocaines en refusent l’idée, mais parce qu’elles en veulent 
dans tout le pays”, explique le quotidien. Ce qui dépasse les capacités de 
l’Allemagne, d’autant que d’autres perspectives se dessinent déjà en direction 
du Nigeria, du Ghana et du Sénégal.

 



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