Alain Vadeboncoeur disait...

      ...

AV> Tout n'est pas facile dans ce qui s'en vient, mais je suis persuadé que nous 
vivons 
AV> actuellement une accélération (certains diront une rattrapage accéléré...) de 
l'histoire,
AV> que les prochaines années sont là pour ceux qui veulent avancer. 

        ...


        Moi non plus, je n'écris pas souvent sur la liste.  Les années de service 
m'ont usé et de (très) difficiles choix de carrière ont dû s'imposer à moi.

        J'ai toujours été un critique (autant dans le sens positif que négatif du 
terme) du système préhospitalier.  Aujourd'hui, bien que toujours un acteur du milieu, 
en tant que TA mais aussi instigateur original de la liste, j'ai une vision plus 
éloignée du fonctionnement global.

        Lorsque je parle avec des confrères et consoeurs, plusieurs, surtout les plus 
anciens (5 ans et plus), sont sceptiques face aux avancés du système.  Pourtant, comme 
le dit si bien Alain dans son message, les choses bougent enfin.  Elles bougent comme 
j'aurais voulu qu'elles bougent en 1989, à mes débuts à Urgences-Santé.  Il y a 
finalement une volonté réelle de changement et, pour avoir connu personnellement le 
système autant en Ontario qu'au Québec et, à titre d'observateur éloigné, le reste du 
monde, je constate que le Québec a mis les bouchées doubles pour combler son retard.

        Bien sûr, lorsqu'on a le nez dedans, il est plus difficile d'avoir une vision 
d'ensemble.  De plus, les plus anciens se souviennent des promesses non tenues faites 
au fil du temps.  Par contre, soyons honnêtes, jamais les promesses n'auront été aussi 
concrètes.  Nous pouvons, en ce sens, remercier des pionniers, comme plusieurs 
médecins ou des TA impliqués (APPQ), qui, contre vents et marées continuent de se 
battre malgré l'antagonisme de certains groupes de pression (pas besoin de les nommer).

        J'aimerais aussi profiter de l'occasion pour féliciter la haute direction 
d'Urgences-Santé qui a "mis ses culottes" pour enfin défendre l'avancement 
professionnel.  La présence de Messieurs André Giroux (DG) et du Dr. Marcel Boucher 
(directeur du contrôle de la qualité)  n'est pas étrangère aux changements des 
derniers mois.

        Ces améliorations, très réelles à mon sens et qui ne sont jamais assez 
rapides, ne peuvent pas cacher un désarroi généralisé face aux relations de travail en 
général.  Il existe un ras le bol incroyable à Urgences-Santé, et je soupçonne que 
cette situation existe aussi ailleurs au Québec, face aux relations de travail.

        Bien sûr, il y a eu quelques améliorations mais la situation demeure très 
critique.  Tellement que beaucoup de TAs ne cherchent qu'à quitter.  Je sais que la 
direction est consciente de cet état de chose mais bien peu se fait pour rectifier le 
tir.  Les nouvelles politiques d'entreprise, très souvent excellentes sur papier, ne 
sont pas appliquées (ou bien mal).  

        Le service des horaires n'est toujours pas adapté et les mêmes rengaines à son 
sujet existent depuis des années.  Sur ce sujet, nous pourrions discuter très 
longtemps alors refermons cette porte et nous y reviendrons peut-être...

        On dirait que, à Urgences-Santé du moins, les TAs sont, pour la direction 
administrative, un mal nécessaire.  Je ne voudrais pas entrer dans les cas concrets.  
Il y en aurait trop et cela pourrait tourner en séance de défoulement.  Par contre, 
nous n'avons pas à "lutter" contre le Collège des médecins, ou autres "bibittes" du 
même acabit, afin d'améliorer nos conditions de travail.  Il ne s'agit pas de partir 
en guerre (ce n'est pas mon genre) mais plutôt de passer le message à la direction à 
l'effet qu'il y a aussi des dossiers à régler localement.

        Si les TAs quittent, cela coûte très cher à la Corporation.  N'oublions pas 
que U.S. a embauché plus de 1000 TAs depuis 10 ans.  Où sont-ils donc tous passés?  
Ils ont démissionné, travaillent en région, ont changé de domaine pour cause 
"d'écoeurantite", etc...  Je suis désolé mais ces 1000 (plus de 1000) TAs n'avaient 
pas tous tort.  Combien ont coûté tous ces gens?

        Construire des relations de travail coûte cher, c'est vrai.  Faciliter la 
tâche de ses employés qui sont au front peut parfois être ardu.  Faciliter les 
échanges d'horaire et accepter un échange entre un quart de 8 et un autre de 12 heures 
peut devenir difficile à gérer, c'est absolument vrai.  Permettre un déplacement 
d'horaire sur un autre horaire libre peut occasionner des petits problèmes.  Ben oui!  
Mais le rôle du personnel administratif est de gérer ces situations.  Présentement, 
cela serait dérangeant...

        J'avais refermé la porte en regard avec les horaires...  Plus fort que moi il 
faut croire :-)  Au moins, je n'ai pas parlé des Top-Kick!!! ;-)

        En conclusion, il faut absolument que les employeurs fassent leur bout.  Ils 
nous demandent d'être des employés modèles, ce qui va de soi, mais la balle ne nous 
est pas renvoyée.  Je trouve cela bien dommage...

        Sur ce, chers amis, je retourne dans mon mutisme ;-)

        Je vous salue!

        Fred


        Frédéric Giroux
        Un TA dans un bac vert (recyclé)

--- S.M.U
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