Formés pour administrer des médicaments,,, 

Les ambulanciers sont en «phase sèche»

ÉRIC LANGEVIN

Le Nouvelliste

Trois-Rivières

Les ambulanciers de la Mauricie et du Centre-du-Québec ont en main toutes les connaissances pour administrer trois médicaments lors des manoeuvres de stabilisation vers les centres hospitaliers. Au cours des derniers mois, ils ont reçu la formation pour utiliser le Salbutamol (asthme), l'Aspirine et la Nitro (infarctus), mais ils ne peuvent pas encore en faire profiter les patients parce que le ministère de la Santé leur impose une «phase sèche».

«Ce que je comprends de cela, c'est que si un patient a besoin de l'un de ces médicaments, je dois lui dire que je devrais lui en donner mais que je ne peux pas encore», interprète Serge Francoeur, vice-président du Rassemblement des employés techniciens ambulanciers du Québec. «On nous demande de faire cinq cas théoriques avant de pouvoir utiliser les médicaments.»
Une situation qui frustre les ambulanciers qui disent être adéquatement formés pour poser de tels actes. D'ailleurs, plusieurs compagnies ambulancières au Québec ont déjà intégré ces techniques dans leurs protocoles d'intervention. «Il y a eu un projet d'essai au Québec, mais on n'en est plus là», clame M. Francoeur. «S'il faut attendre que chaque technicien ambulancier ait vu chaque cas probable cinq fois pour finalement pouvoir munir les ambulances des médicaments, on en a pour des années. C'est peut-être ce que souhaite le gouvernement?»

Plus de détails dans Le Nouvelliste de ce samedi, 20 mars.

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