Voir texte plus bas: http://www2.canoe.com:80/infos/societe/archives/2007/04/20070411-063403.html
Je suis confus... On a ici un professionnel de la santé, dans un véhicule personnel, qui commet une acte illégal -- circule à 160 km/h -- et par le fait même, sauve une vie, enfin on présume, car on ne sait pas exactement combien de temps aurait été le temps-réponse de l'ambulance. Pour quoi je suis confus ? Parce que, même s'il n'a pas injecté d'épinéphrine, et même s'il s'est contenté de transporter la dame au CH, le pharmacien supporte l'ajout d'une deuxième ambulance dans sa région ! Difficile de le "blaster", il est de not'bord ! Dans un autre ordre d'idées, si le pharmacien avait causé un accident, aurait-il été considéré quand même un héros ? Et si un paramédic cause un accident à 160 km/h, est-il lui aussi un héros ? Ou si son employeur va gentiment produire copie du rapport du bavard et/ou du GPS de l'ambulance ? Qu'en pensez-vous ? André Beaulieu paramédic membre APPQ Réaction allergique Arrachée à la mort par son pharmacien Cédric Bélanger Journal de Québec 11/04/2007 06h34 Un pharmacien de Pohénégamook a sauvé la vie d'une patiente qui était en train de succomber à une grave réaction allergique, ayant quitté son travail et foncé chez elle le pied au plancher, et l'ayant transportée dans un CLSC. «Les médecins m'ont dit que c'est grâce à lui si je vis. C'est un grand grand geste. Je vais avoir 100 ans et je vais y penser encore», dit Marie-Rose Bérard, qui ne se lasse pas de raconter comment Yves Thériault l'a arrachée à la mort, le 30 mars. Souffrant de sclérose en plaques, d'épilepsie et étant cardiaque, la femme de 59 ans, qui réside à Saint-Athanase, s'est mise à sentir des picotements dans plusieurs parties de son corps, ce matin-là. Elle a tout de suite appelé son pharmacien. En entendant la description des symptômes et, surtout, en sentant la voix de Mme Bérard faiblir, Yves Thériault a tout de suite flairé une réaction allergique mortelle aux médicaments. À 160 sur la route de terre Comme la seule ambulance qui dessert le secteur se trouve à quarante-cinq minutes de route, à Rivière-Bleue, et que chaque minute comptait, le pharmacien a sauté sans perdre une seconde dans son véhicule utilitaire, direction Saint-Athanase. L'accélérateur dans le fond, M. Thériault n'a mis que trois ou quatre minutes à parcourir la dizaine de kilomètres qui séparent sa pharmacie de la résidence de sa patiente, poussant des pointes à 160 km/h. À son arrivée, l'état de Mme Bérard se détériorait dangereusement. Il l'a prise dans ses bras, l'a installée dans son véhicule et est reparti à toute allure vers l'urgence du CLSC des Frontières, où elle a été soignée in extremis. «Je ne pouvais pas rester là sans bouger. En chemin, j'ai pris des risques, mais ils étaient calculés. Je n'ai jamais douté que je pouvais la sauver. J'aurais été très déçu si je l'avais perdue», dit le pharmacien, un peu gêné que son geste héroïque reçoive autant d'attention. Deuxième ambulance De retour chez elle, Mme Bérard souhaite maintenant que son pharmacien soit récompensé pour son geste par le gouvernement. «Je lui dis des milliers de mercis et des millions de je t'aime. Je ne trouve pas d'autres mots plus forts que ceux-là», dit celle qui a elle-même déjà sauvé la vie de deux pêcheurs, en septembre 1998. Yves Thériault, qui est aussi président de la Chambre de commerce locale, souhaite, de son côté, que la médiatisation de cette histoire incite les autorités à ajouter une deuxième ambulance dans la vaste région du Transcontinental. «Ça nous prend un deuxième véhicule. Si cet événement peut me permettre d'améliorer ma communauté, tant mieux. L'ajout d'une autre ambulance nous ferait sauver d'autres vies.»
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