http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2009/06/20090617-052500.html
Les infirmières veulent souffler Éric Yvan Lemay Le Journal de Montréal 17/06/2009 05h25 Les infirmières veulent réduire leur semaine de travail sans perdre de salaire. En vue du renouvellement de leur convention collective, le plus gros syndicat d'infirmières du Québec veut réduire la semaine de travail à quatre jours pour 32 heures au total. Et pour contrer la pénurie, on veut une prime de 5000 $ par infirmière dans les secteurs les plus touchés. VOTRE OPINION: a.. Doit-on réduire la semaine de travail des infirmières ? Selon les documents consultés par le Journal, la FIQ-Fédération interprofessionnelle de la santé recommande à ses membres une réduction de la semaine de travail d'au moins 3 heures. Présentement, les infirmières travaillent 35 ou 36,5 heures réparties sur cinq jours. Alors que moins d'un pour cent des travailleurs syndiqués ont un horaire de 32 heures, c'est la position que recommande la FIQ à ses 57000 membres. On demande aussi une rémunération à temps double et même triple pour les congés fériés de Noël et du jour de l'An. Pour éviter des diminutions de salaires, on veut que la rémunération soit gardée sur une base de 35 heures par semaine. Hausse des primes Au cours des prochaines semaines, tous les membres seront consultés sur ces propositions. Ces dernières émanent d'une première tournée de consultation dans les hôpitaux, effectuée ce printemps. Pour attirer plus d'infirmières sur les quarts de soir et de nuit on souhaite que la prime soit augmenté de 50 %. Comme les quarts de travail se chevauchent souvent, on veut qu'elle s'applique dès 14 heures jusqu'à la fin du quart en soirée. Prime de rareté de 5000 $ La recommandation qui surprend le plus est l'introduction d'une prime à la rareté. On veut identifier les domaines où il manque le plus de personnel et donner un montant de 5 000 $ supplémentaire par année. «Considérant que la rareté de l'expertise a un coût, l'introduction d'une prime à la rareté est une des solutions à court terme qui représente non seulement un incitatif pour recruter la main-d'oeuvre, mais également pour la maintenir dans le milieu de la santé», peut-on lire dans le document de consultation. Les infirmières négocieront au printemps 2010, en même temps que plusieurs autres syndicats de la fonction publique. La saison s'annonce chaude puisque les syndicats ont déjà annoncé qu'ils feront front commun. En 2005, le gouvernement avait adopté un décret pour imposer les conditions de travail aux infirmières.