Bonjour à tous,
 
Compte tenu que le Québec est l'endroit le plus socialiste de l'amérique du nord, il n'est pas surprenant que ce ne soit pas une terre fertile pour les propos de Madame Poirier.
 
Le gouvernement nous rapelle, à coup de décret et de loi, que le service ambulancier est une service essentiel. Dans cette optique je crois qu'il est normal que l'état soit responsable du service, comme d'autres services jugés essentiels. Certainement que rien n'est gratuit et, qu'en bout de ligne, on finisse par payer le service par nos impots. Tant qu'à moi, je suis prêt à payer pour un service subventionné, je crois que c'est un sage choix de société, n'ayant pas à me demander, lorsque le besoin se manifeste, si j'ai les moyens de me le permettre.
 
L'universalité et la gratuité des soins est quand même une chose récente. J'ai encore des patients qui s'imaginent qu'on va à l'hôpital pour mourir, parce que dans leur temps, on y allait seulement en désespoir de cause par incapacité de se le payer!
 
Il est possible qu'il y ait une meilleure formule pour déployer le service sur le terrain, je n'en sais strictement rien. Je crois que le gouvernement ontarien a privatisé le service ambulancier parce que les gestionnaires de l'état étaient inefficaces, et on croyait que des gestionnaires privés seraient plus efficace. Plus efficace = moins cher, pas nécessairement meilleur. Je ne sais pas ce que ça donne. Par contre, nous savons que plusieures démarches du gouvernement ontarien pour réduire ses frais ont donné des services de moindre qualité, l'affaire Walkerton en est un exemple et je crois qu'il y a plusieurs autres exemples. Alors il faut être prudent.
 
Les grand frais reliés au services de santé viennent du cout de la technologie, des salaires, et des médicaments. Les couts technologiques et en médicaments connaissent une croissance beaucoup plus rapide que celle des salaires. Ces augmentations viennent de la nécessité de générer toujours plus de profits.
 
Je ne crois pas que les soins prehosp soient une grande part du budget de la santé. Par contre, il y a surement du gaspillage. Entre autre, le fait de transporter sans offrir de soins réels est un gaspillage. Un technicien dédié à un seul patient durant 20 à 40 minutes, sans pour autant débuter de soins proprement dit, ce n'est pas une bonne utilisation des ressources. Débuter certains aspects des soins durant la phase préhosp serait une option très logique et efficace et pour le patient et du côté budgétaire. Il s'agirait là, en fait, d'une aubaine pour le système. Un traitement administré par un technicien, alors que ce dernier est déjà payé et dédié strictement à ce même patient, est beaucoup moins couteux que celui administré par une équipe soignante dirigée par un MD. Et en bonus (gratis) le personnel soignant est libre de s'occuper d'avantage des patiens déjà à l'hôpital. Tu parles d'une aubaine!
 
Bonne journée,
 
Michel Boucher

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