Vincent Pottier a écrit :
> Haïti, Chili des cartes interactives... Pour qu'il y ait cartes 
> interactives, il a tout d'abord fallu des cartes en Haïti.
> De quelques rares routes sans référence, la carte OpenStreetMap de 
> Port-au-Prince est devenue, dans les quelques heures qui ont suivi le 
> tremblement de terre, l'une des cartes les plus riches, les plus 
> précises. Ce travail a précisément été le fond cartographique réutilisé 
> par de nombreux sites, de nombreuses agences. Et les déclinaisons 
> spécialisées de cette carte n'ont pas tardé à se multiplier.
> Car, pour les contributeurs d'OpenStreetMap, il ne suffit pas de faire 
> de la cartographie pour faire remonter de l'information à forte 
> connotation émotionnelle, L'enjeu, et il a été pleinement atteint en 
> Haïti, est de produire une base de donnée utile et aux multiples usages 
> : cartes Web, document imprimé, carte pour GPS.
> Que faire de l'information "/Pont détruit à Pudahuel, Santiago/" au delà 
> de l'affichage sur un site web ? OpenStreetMap intègre 
> quasi-instantanément cette information et les cartes générées, elles 
> aussi quasi-instantanément, sont à jour. Personne, utilisant 
> OpenStreetMap comme carte GPS, ne se retrouve plus dirrigé vers ce pont 
> impraticable. En Haïti, les sauveteurs ont témoigné combien avaient été 
> précieuses les cartes qu'ils avaient pu télécharger gratuitement pour 
> leurs GPS.
> Il est étonnant que la presse française en général, contrairement aux 
> pays voisins, ait si peu remarqué le travail formidable effectué sur 
> OpenStreetMap par les milliers de bénévoles qui ont constitué la carte 
> d'Haïti et de Port-au-Prince (http://osm.org/go/YeSWDt8--).
> Comme tout outil collaboratif, OpenStreetMap dépend de la loi de 
> Metcalfe. Certes, mais la masse critique est dépassée qui fait de ce 
> projet une réalité aujourd'hui fonctionnelle. Et les contributeurs, 
> répartis sur toute la planète, utilisant une grande diversité de 
> sources, dont l'imagerie satellite, ne craignent plus les pannes locales 
> qui pourraient enrayer la cartographie
> 
> Il est étonnant que la presse française, à l'inverse des pays voisins, 
> ait si peu constaté et relaté la maturité et la réactivité 
> d'OpenStreetMap lors de la crise d'Haïti. Il est étonnant que dans ce 
> second drame, le journal Le Monde reste si dubitatif sur l'efficacité 
> des sites 'open', colaboratifs et libres comme élément de réponse aux 
> crises. La loi de Metcalfe ne dit-elle pas que l'efficacité du réseau 
> croit plus vite que le nombre de ces membres ? Le jour où ce journal 
> rejoindra ce mouvement, relaiera ces informations, soutiendra la 
> collecte, l'efficacité en sera très grandement améliorée.

Une autre version, tout autant martyr

Les catastrophes naturelles en Haïti et au Chili ont mis en lumière les 
déficits de cartographies opérationnelles dans des zones qui d'ordinaire 
intéressent peu. Elles ont révélé les capacités de communautés 
(structurées ou non) à se mobiliser autour d'enjeux humanitaires.
Passé l'urgence, que restera-t-il des points envoyés par les citoyens 
chiliens dans Ushahidi pour signaler les ponts détruits, les bâtiments 
endommagés, les hôpitaux de fortune ?
OpenStreetMap a non seulement répondu rapidement et massivement aux 
besoins d'informations géolocalisées suite aux tremblements de terre en 
Haïti et au Chili mais s'inscrit en plus dans la durée.
Né du constat que les données géographiques non libres freinent leur 
réutilisation, dans l'urgence comme dans le quotidien, OSM a la vocation 
de constituer une carte du Monde libre, conçue par des citoyens pour des 
citoyens.
Des données qui permettent aux humanitaires de pays sinistrés 
d'intervenir efficacement autant qu'elles vous permettront de préparer 
vos prochaines vacances.

pas pu faire mieux ce soir, mais plus proche des 500 caractères (si on 
envoie en 2 parties ;-)

Denis

_______________________________________________
Talk-fr mailing list
Talk-fr@openstreetmap.org
http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr

Répondre à