Bonjour,

(For the belgian list, it is not possible to translate my messages now... I
am sorry)

Petit retour en arrière...

Hier après-midi, un responsable d'une association cycliste envoyait un mail
à plusieurs autres associations cyclistes pour encourager OSM, avec, en
copie, des responsables de la région wallonne, entité administrative belge
qui dispose de nombreuses cartes - qu'elle pourrait libérer.

Le responsable d'une autre association répondait : "Moi je ne suis pas
intéressé: je n'aime pas OSM parce que c'est mal couvert, c'est lent, et
personne ne l'utilise, contrairement à google maps. Je ne rentre pas dans la
démarche".

Vous avez vu la suite par mon mail et la réaction de nous tous... D'autres
responsables d'assoc' et des mappeurs ont heureusement répondu plus
favorablement et défendu le projet avec moi.

Hier soir, j'ai pu lui envoyer le mail ci-dessous.

La démonstration d'hier a été bluffante. Les messages suivants du
responsable de l'assoc' allaient plutôt dans le sens d'une collaboration.

Un petit pas en avant, peut-être ?

Julien FASTRE

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Bonjour,

Je suis également contributeur à Openstreetmap.

Je vais dans le sens de Benoît et je reprends intégralement ses
arguments sur l'ouverture des données. Je remarque aussi des lenteurs
dans l'affichage des cartes, mais je dois dire que je vois également des
améliorations. J'ai envie d'ajouter quelques arguments à ceux de Benoît,
auxquels je me sens sensible.

Si xxxxxxxx ne voyait pas correctement sa rue cet après-midi (le
"réfractaire" avait un bug d'affichage", ça
n'est pas un bug dans Openstreetmap: je vais vous expliquer pourquoi
tout de suite.

Je suis également développeur, et j'ai aussi commencé à développer en
utilisant google maps. C'est facile, un grand nombre de possibilités
peuvent être rapidement implémentée, etc. Mais je me rends compte qu'il
s'agit d'un piège. A tout moment Google peut changer ses conditions
générales d'utilisation, et tous les développeurs - et utilisateurs -
seront piégés par lui. Il peut pister ce qu'en font les utilisateurs (un
code est stocké sur chaque ordinateur, et sur chaque site). Bref, il ne
faut pas oublier que l'on paie ailleurs ce que l'on obtient gratuitement
quelque part.

Chez OSM, toutes ces considérations sont réglées. Il n'y a aucun souci
de droits (tant qu'il n'en est pas fait d'utilisation commerciale). Les
licences ne seront pas changées intempestivement. Ensuite, je pense
qu'aujourd'hui il y a énormément d'outils, d'une grande qualité, qui
sont disponibles. Il est aussi facile d'utiliser OSM que Google maps. En
tant que développeur, le projet est pérenne. Et pour ceux qui sont
vraiment accros à Google, le "moteur" qui permet d'afficher les cartes
d'OSM dans une page web accepte aussi les cartes google (et, d'ailleurs,
toutes les cartes qu'on lui indique)

Ensuite, OSM est un projet par et pour des citoyens. Il est géré de
manière démocratique. La manière de cartographier et les descripteurs à
utiliser, par exemple, est régulièrement discutée et votée. Les
logiciels qui permettent de cartographier sont de plus en plus faciles
d'utilisation.

Si bien qu'aujourd'hui, au fur et à mesure que la carte soit remplie,
nous pouvons dire que tout un chacun peut s'approprier des données
géographiques. Des millions d'utilisations sont possibles, pour
l'individu comme pour l'associatif ou le service public. Comme
démonstration, j'ai créé une carte de chaleur de la couverture des
arceaux à vélo de la ville de Liège (la carte est grandement
améliorable: ceci n'est qu'un exemple! Il ne fonctionne pas dans
Internet Explorer) :
http://demo.meta-morphoses.be/parking-velo-liege/map.php



Je suis extrêmement sensible à cette idée de pouvoir s'approprier son
territoire en le décrivant. Décrire son environnement, c'est aussi une
manière de l'habiter. Rendre des éléments visibles - ou invisibles - par
des cartes, c'est avoir une influence sur celui-ci.

La fiabilité des cartes va également en s'améliorant. Wikipédia, au
moment de sa naissance, n'était qu'un petit projet. Aujourd'hui, il est
devenu une référence presque incontournable, et des études ont montré
que l'encyclopédie libre se trompait autant que les autres!

Enfin, la communauté d'OSM est très active: il y a un bon nombre de gros
contributeurs, et un nombre encore plus important de "petits"
contributeurs, qui chaque jour détectent les bugs, font avancer la
carte, etc.

Le bug qui est apparu cet après-midi est du à la réactivité de cette
communauté. J'ai en effet découverte le message de Mr xxxxxxxx
dès qu'il a été posté. J'étais au travail et je ne pouvais réagir, j'ai
néanmoins également vu que la région indiquée était très peu couverte.
J'ai alors proposé, via une mailing-list, que les mappeurs qui avaient
un peu de temps se concentrent sur cette région. Une vingtaine d'entre
eux ont relevé le défi. Ils ont cartographié, à partir de photos
aérienne, la région que j'avais indiquée:
http://www.openstreetmap.org/?lat=50.47309&lon=3.92739&zoom=15&layers=M



En moins de deux heures, la carte peut maintenant rivaliser avec celle
de Google Maps. Au fur et à mesure que des infos étaient ajoutées dans
la base de donnée, les "morceaux" de cartes étaient actualisé, mais à un
rythme différent selon le niveau de zoom. Voilà pourquoi des rues
apparaissaient à certains moments, d'autre pas. Dans la soirée, tout
devrait être réglé.

Nous avons donc eu, cet après-midi, un témoignage de la vivacité de la
communauté.

Vous aurez sans doute vu que les noms de rues n'ont pas été ajoutées
dans la région évoquée plus haut. En effet, elles ne peuvent être
indiquées que s'il existe une source d'information libre, et il n'en
existe pas actuellement (on n'a que des photos aériennes). Il est donc
important, à mon avis, que des informations - et notamment publiques -
soient libérées, que des fonds de cartes puissent être utilisés. Sans
cela, il faudra que des mappeurs parcourent toute la Belgique. On y
arrivera, mais ça prendra un certain temps.

En France, un sérieux coup de pouce a été donné par la mise à
disposition des données publiques, et notamment celles du cadastre. La
ville de Rennes a joué pleinement le jeu, et a créé une dynamique
associative autour des données rendues publiques. La mise à disposition
de ces données, ça n'est pas perdre un trésor de guerre, c'est valoriser
celui-ci !

Je vais donc dans le sens de YYYYYt: il ne faut pas que la
Wallonie rate le train cartographique !
Julien FASTRE




Le 6 avril 2011 11:13, Nicolas Moyroud <nmoyr...@free.fr> a écrit :

>  Bonjour à tous,
>
> Malheureusement je n'étais pas disponinle hier au moment de cette séance de
> "blitz-mapping". Sinon ça m'aurait bien amuser de participer à cette
> expérience. Du coup pour me rattraper de ma frustration, j'ai fait un billet
> sur mon site pour parler de cette belle expérience :
>
> http://libreavous.teledetection.fr/geomatique/9-openstreetmap/23-openstreetmap-cartographie-express-en-une-heure
> Merci à Nicolas Dumoulin pour les images avant / après. Je me suis permis
> de les découper sur la zone où il y avait eu le plus de modifications.
>
> Nicolas Moyroud
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