Bonjour,

Pour ce qui concerne le kayak, quelques points :

L'IGN propose une carte de France des rivières d'eau vive qui est assez
indéboulonnable dans le petit "milieu" des pratiquants réguliers.
Elle a vocation à rester dans la boite à gants, ou affichée dans le club
pour trouver sa prochaine destination de sorties kayak, faire un peu de
géographie de l'eau vive pour les plus jeunes (et parfois leur faire
comprendre que pour s'amuser, ça passe d'abord par bouffer des km).
Dans le principe, il ne serait pas compliqué de faire la même chose
(afficher des rivières sous forme de code couleur en fonction de leur
difficulté - whitewater:section_grade=1, 2, ..., 6 selon [1]) ... jusqu'à la
matérialisation, c'est à dire le passage à l'imprimerie.
Bref, le produit est là, unique et pas trop cher.
Pas vraiment d'intérêt de chercher à faire pareil, d'autant que cela force
d'entrée de jeu à l'exhaustivité.

Une fois la région choisie, il faut se renseigner sur la rivière.
Le site de référence des "hardcore" kayakistes d'eau vive, c'est
www.eauxvives.org Le site cultive son indépendance vis-à-vis de la
fédération, plutôt portée vers la compétition, la vie de club et la comm'
vers le plus grand public.
Les visiteurs du site vont chercher des infos très précises sur les
rivières, avec des topos présentant les embarquements / débarquements, la
difficulté attendue sur la section.
L'esprit de communauté est très fort, et le principe collaboratif d'OSM
passerait super bien, à partir du moment où l'on arrive à se placer de façon
originale par rapport à ce qu'il y a déjà :
Sur le site, la carte glissante existe déjà, mais sur la base de l'API
Google. J'ai déjà contacté les admin, mais ils ne voient pas bien l'intérêt
de changer quelque chose qui fonctionne et qui donne assez de précision pour
un usage à domicile.
Les POI sont téléchargeables pour intégration dans des GPS de voiture. Là
encore, ça fonctionne pour l'usage : Même quand la carte du TomTom n'est pas
au top, elle amène à 50 m du point d'embarquement (généralement placé au
milieu de nulle part), mais c'est bien assez pour que le kayakiste trouve de
lui même d'où il pourra se lancer sans démarrer par une baignade.
Indiquer le bon point d'embarquement au m près, c'est un peu faire offense
au bon kayakiste (qu'on ne doit pas confondre avec le mauvais kayakiste, of
course)

Ce qui fait le plus souvent défaut, c'est la carte à prendre avec soi
pendant la descente proprement dite.
Les sections de descente sont courtes, mais éparpillées. Cela veut souvent
dire une carte 1:25000e par descente, ce qui est hors de prix. Il faut
ajouter le fait que le papier n'aime pas l'eau, que le pliage n'est pas
évident.
La solution "electronique" avec un GPS de terrain n'est pas non plus très
valable (étanchéité réelle, coût à l'achat, autonomie ... et manque de
valeur ajoutée)
Une impression au format A5, dispo en format PDF pour impression à la
demande, avec recto Topoguide et verso carte, c'est probablement la meilleur
moyen de faire connaître la valeur ajoutée d'OSM.

Sur le site www.eauxvives.org, chaque section intéressante a son descriptif
détaillé. "Suffirait" (*) de préparer une mise en page adaptée au format A5,
et proposer un extrait de carte avec des POI eau-vive bien voyants.
Jusqu'à peu, cela passait selon moi par un rendu topographique amélioré via
Maperitive.

Depuis la semaine dernière, Krysst nous a mis l'eau à la bouche avec son
rendu www.francetopo.fr
Si possibilité était donnée d'afficher au premier plan les POI d'eau vive
(voir [1]) et d'en faire une impression papier précise, cela baisserait
encore la marche technique à mettre en oeuvre pour arriver à ses fins.
[Krysst, ceci est un message pas du tout subliminal !]

Voilà pour les fondus de la pagaie.

Sur un mode un peu plus promotionnel pour le projet, il pourrait être sympa
de proposer des topos / cartes ciblés sur les zones les plus "commerciales"
(Ardèche, Dordogne, gorges du Tarn ...).
Soit pour proposer une carte en ligne à imprimer avant la descente, soit
encore une carte distribuée sur place, à prendre avec soi pendant la
ballade.
Ca pourrait prendre la forme d'un diplôme ("Mme Michu a survécu aux gorges
de l'Ardèche"), histoire qu'elle soit affichée au bureau et fasse
l'admiration de tous les collègues, mais avec le piti logo OSM ...
Le bon côté, c'est qu'en couvrant seulement (*) 3 ou 4 secteurs, on touche
les 9/10e des gens qui feront du canoë de ballade.

Pour les endroits un peu moins "usines de l'eau vive", il y a bien souvent
un encadrement de pratiquants chevronnés. S'ils trouvent de la valeur
ajoutée à OSM via leur pratique sur les tracés les plus techniques (voir
plus haut), ils essaieront probablement de faire quelque chose de similaire
sur leur secteur calme.

[1] http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Whitewater
(*) yaka, faukon, as usual

Le 3 octobre 2011 23:30, Pieren <pier...@gmail.com> a écrit :

> 2011/10/3 Romain MEHUT <romain.me...@gmail.com>:
> > Quels sont selon vous les arguments à ne pas oublier face à des gens qui
> > sont habitués à l'usage des cartes IGN?
>
>
> De toute façon, les données géographiques libres progresseront, avec
> ou sans eux. On pourrait juste aller plus vite avec eux.. mais aussi
> avec les fédé de VTT, de kayak, etc bref mettre en commun les efforts
> des tous les usagers de la nature au lieu de travailler chacun dans
> son coin.
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