Bonjour,

Pour celui qui a l'esprit vierge de tout formatage, il est tout à fait
normal de produire une carte après avoir collecté des données
géographiques. La récente conversation autour des espèces de plantes en
donne une bonne illustration :
http://lists.openstreetmap.org/pipermail/talk-fr/2012-March/041219.html
J'ai eu une discussion similaire dans le cadre du groupe d'utilisateur
marseillais.

Mon problème est que je suis trop formaté : informaticien tendance
SIGiste ! Face à ces questions, mon premier réflexe serait d'expliquer
un processus en 3 grandes étapes : acquisition de données, traitement,
rendu. J'ajouterais bien volontiers que les 2 dernières étapes sont
compliquées, ne concernent pas complètement OSM, etc. Mais cette réponse
est tellement peu satisfaisante que je me retiens de la faire en
général :) Pour l'instant, j'esquive la question parce que je ne sais
vraiment pas quoi dire...

Extraire des données de la base n'est déjà pas simple :
- Charger les shapefiles de GeoFabrik (qui contiennent tout sauf le
détail qui nous intéresse) ?
- Bricoler avec les paramètres de la XAPI ou d'Overpass ? (y a-t-il une
interface graphique ?)
- Installer postgis/osmosis/osm2pgsql, télécharger le planet-latest.osm,
attendre 1 semaine et en profiter pour apprendre SQL ?!
- Exporter vers un ShapeFile ou KML ? mais quel outil *simple* fait ça ?

Ensuite, il faut produire la carte :
- On peut éditer la feuille de style Mapnik à la main mais il faut déjà
être à l'aise avec XML.
- TileMill apporte un mieux de ce côté mais il faut quand même être à
l'aise avec les CSS et ça ne dispense pas de comprendre comment
fonctionne le moteur de rendu.
- QGIS est les outils SIG classiques peuvent être une solution mais il
faut avoir réussi à sortir du format de fichier .osm.
- Est-ce que quelqu'un a essayé Maperitive ?

Je noircis un peu le tableau mais finalement pas tant que ça. Sans même
avoir abordé la question de la publication de la carte sur le Web, il y
a déjà trop de débuts de solution avec des "oui mais". Il y a de quoi en
décourager plus d'un !

Je suis un peu triste de faire ce constat. Car si le crowdsourcing est
une part de ce que certains appellent la néo-géographie, la capacité du
citoyen lambda à extraire des données et produire des cartes en est
aussi une part importante. Faciliter ce travail là pourrait être un
moyen de valoriser la base OSM, de motiver de nouveaux contributeurs et
finalement d'enrichir le projet.

Que répondriez-vous face à ces questions légitimes des nouveaux
géographes ? Existe-t-il un guide pour celui qui veut se lancer dans le
rendu carto ? Quels outils sont vraiment accessibles au commun des
mortels ? Peut-on identifier les outils qui manquent ou qui méritent
d'être remplacés ? Y a-t-il des gens motivés ici pour faciliter la tâche
du néo-géographe ?

Cordialement
-- 
Gilles Bassière - Web/GIS software engineer
http://gbassiere.free.fr/



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