On 20/08/2012 20:54, Philippe Verdy wrote: > Le 20 août 2012 11:20, Matthias Dietrich <eiger....@gmail.com> a écrit : >> Le 20 août 2012 10:35, Christophe Merlet <red...@redfoxcenter.org> a écrit : >>> Je soupconne donc un contributeur d'avoir recopié une erreur de google >>> maps dans osm. >> >> Je ne suis pas local, alors ça vaut ce que ça vaut, mais ce n'est >> peut-être pas forcément une recopie de Google. >> Si l'on en croit [1], une partie de l'île s’appellerait Île de la Tour >> Fondue. > > Cette partie est la partie Nord qui formait avant et visiblement une > presqu'ile avec un étroit passage entre les deux rues actuelles > (l'Avenue Edison à l'Est et celle à l'ouest). On voit encore sur les > photos satellite, face au milieu du parking de l'Avenue Edison, qu'un > partie de ce terrain laissé à nu a des matériaux d'origine marine. > Tout ce qui est à l'est de l'Avenue Edison et qui est maintenant fait > de parkings, des constructions et du quai du port est visiblement fait > de remblais. La presqu'ile du Nord (la "Tour Fondue") et l'ile > principale du Sud n'en font plus qu'une. > > D'ailleurs Google Map positionne "L'île de la Tour Fondue" bien sur > cette partie nord et pas au centre de l'île totale. Ce qui veut dire > que ce n'est pas le nom de l'île entière mais c'est resté comme le nom > d'un lieu-dit sur la grande île actuelle. > > Ensuite la partie au Nord-Est, délimitée par les chemins Denis Papin > et Louis Pasteur a bien été aussi une île, puis une presqu'île quand > les salines ont été aménagées entre la grande île et cette ancienne > île Nord-Est (qui devrait aussi avoir un nom gardé comme lieu-dit). > > L'île actuelle est donc la réunion de 3 anciennes îles. Il aurait même > pu y avoir réunion avec l'île du Grand Gaou, si le gué (bien visible > sur la photo satellite) avait été transformé pour être mis hors d'eau, > ou relié par un passage à sec comme entre le Grand Gaou et le petit > Gaou, ou par un pont comme entre le continent et le Petit Gaou . Mais > il semble y avoir eu la volonté de laisser des chenaux de circulation > de l'eau entre ces îles qui seraient devenues parties du continent et > aurait perdu leur statut d'île et limité l'attrait touristique et > commercial du port privé (très peuplé en bateaux de plaisance) par > rapport au port public sur le continent des Six-Fours (au Quai > Saint-Pierre), visiblement nettement moins fréquenté.
Entre le Petit Gaou et le Grand Gaou, il n'y a pas de passage à sec, mais une passerelle pour les piétons (les vélos sont interdits sur l'île du Grand Gaou). Le passage à pied serait possible, étant donné qu'il ne doit y avoir que 20 ou 30 cm d'eau, mais il est interdit car cela détruit les herbiers de posidonies (zone protégée). Il y avait autrefois un bac permettant de faire passer des véhicules, l'île du Grand Gaou étant alors un camping municipal. Tous les étés, cette île accueille le festival "Les Voix du Gaou". Par contre, entre le Grand Gaou et les Embiez, il y a environ un mètre d'eau. Cela me paraît un peu haut pour parler de gué. L'île du Petit Gaou avait été rattachée au continent au milieu du XXème siècle, mais cela a conduit à une lente asphyxie de l'herbier de posidonie de la lagune du Brusc. Après un combat de plusieurs années, mené par Alain Bombard, alors directeur de l'institut océanographique des Embiez, et conseiller général de Six-Fours, un pont a été construit dans les années 70 afin de rétablir la circulation de l'eau vers la lagune. Depuis une dizaine d'années, l'île du Petit Gaou est interdite aux voitures (c'était un parking), et elle est en cours de revégétalisation. Pour information, "gaou" veut dire "coq", en provençal. Et surtout, si vous ne voulez pas passer pour un touriste, ne prononcez pas ga-ou en deux syllabes, mais en une seule (c'est une diphtongue, comme "cow" en anglais"). > Mais si la commune des Six-Fours le voulait, et obtenait > l'autorisation d'exploiter son littoral, la baie entre Les embiez, Le > Grand Gaou, le Petit Gaou et la Corniche pourrait étendre son port de > plaisance actuel vers le Sud avec une continuité terrestre entre ces > îles. Ce n'est plus dans l'air du temps : on protège aujourd'hui le > littoral contre les extensions maritimes et la surexploitation par la > navigation de plaisance (source de pollution). Cette zone est classée Natura 2000 depuis 1999. Lire à ce sujet : <http://www.varmatin.com/article/la-seyne-sur-mer/six-fours-les-plages-le-brusc-les-embiez-les-diagnostics-de-natura-2000.24414.html> > > Mais il est vrai qu'il nous reste à cartographier les salines qui sont > ici essentielles à la géographie cette île et à son histoire (ces > salines ont visiblement du être construites par l'homme en prenant sur > la mer, c'est très clair sur les photos quand on regarde la couleurs > des fonds marins qui traduit leur profondeur et un chenal d'eau qui > permet de l'alimenter : si ce chenal avait été fermé, les salines > seraient devenues impropres à leur usage, ou alors il aurait fallu > renforcer et protéger un canal). > > Ces salines, même si elles ne sont plus exploitées, sont en fait la > meilleure protection contre une extension future du port de plaisance > des Six-Fours car c'est un élément environnemental important, > notamment pour les oiseaux marins. Ce port n'appartient pas à Six-Fours, c'est un port privé. La totalité de l'île des Embiez, y compris le port de plaisance, est privée (elle a été achetée il y a une cinquantaine d'années par Paul Ricard, fondateur de la célèbre marque de pastis). Six-Fours possède trois ports, le principal au Brusc, un autre à la Coudoulière, et un petit à Sauviou. > Mais sachant ce que rapporte une marina aux collectivités locales > souvent très endettées, surtout à cet emplacement stratégique entre > Marseille d'un côté et Toulon et la Côte d'Azur de l'autre, qui sait > ce qui pourrait arriver et si la commune ne sera pas tentée > d'exploiter d'avantage commercialement l'attrait spécifique de sa > presqu'île et ses îles quasi-attenantes (les autres marinas et > mouillages de plaisance de la Côte d'Azur sont saturés, la pression > est forte pour les étendre encore, et nombre de promoteurs seraient > prêts à payer cher les collectivités pour obtenir une licence > d'exploitation, et faire cet aménagement et étendre encore un parc > immobilier commercial opportuniste). > >> Elle s'appelait bien Île des Embiez avant en tout cas ([2]). Cette orthographe est assez récente. Sur les cartes anciennes, on écrivait "Les Embiers". De même que "Le Brusc", qui était écrit "Le Brusq". Il est intéressant de jeter un coup d'oeil à la carte d'état-major, disponible sur le Géoportail. On y voit bien les marais salants. Jean-Claude (natif du Brusc). _______________________________________________ Talk-fr mailing list Talk-fr@openstreetmap.org http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr