Heeeurk ??? ae -> ä, et oe-> ö
sont typiquement germaniques d'Europe centrale (en France pour l'Alsacien, en Suisse pour l'Alémanique, aussi à l'Est de la Wallonieet le nord du Duché de Luxembourg) ici cele tréma n'a pas alors valeur de diérèse mais c'est un umlaut issue d'une ancienne graphie de la voyelle e diacritique Dans les langues romanes en revanche (et aussi en Anglais qui n'utilisait pas la graphie germanique mas les conventions celtes, nordiques et saxonnes plus à l'ouest, puis des emprunts massifs aux langues romanes dont le latin et le normand) on a plutôt la dérivation ae -> æ, et oe -> œ (sinon le tréma a valeur de diérèse en graphie française standard, comme aussi en saxon et bas-allemand ou néerlandais, pour éviter les digrammes et parfois permettre alors certaines diphtongues en français comme "aï" et "oï", un rôle complètement opposé à l'umlaut alémanique/haut-allemand qui au contraire est une fusion monovocalique ***sans aucune diphtongue***, où les graphies alternatives à digrammes se prononcent en une seule voyelle, comme notre æ en Français et en Latin qui a la valeur du ä germanique, à mi-chemin entre nos é et è c'est un e semi-fermé qui n'est pas non plus notre "e muet" correspondant à un schwa plus rond, semi-nasalisé et à peine vocalisé) Bref c'est ambigu en français (et selon les dialectes germaniques qui coupent l'Allemagne en deux, en gros le long de la Moselle jusqu'en France entre Lorraine et Alsace/Belfortain/Jura) on ne peut pas choisir entre les deux interprétations de "ae" et "oe" sans connaitre le vocabulaire, son étymologie et sa phonologie. C'est pourquoi "oe", "oë" et "œ" sont clairement distincts en français, de même que "æ", "aë" et "ae" (bien que plus rares), et la phonologie de "œ" et "æ" non encadré d'autres voyelles a évolué vers notre "é" fermé (beaucoup moins arrondi et beaucoup plus palatal). Attention donc de ne pas faire des "corrections automatiques" sans savoir! même si on peut essayer de chercher des rapprochements à vérifier ; * de "ae" avec : soit "æ" / "ä" /"é', soit "aé" * de "oe" avec : soit "œ" / "ö" / "é", soit "oë" / "ôé". Sur les noms communs du dictionnaire (on en a peu) c'est facile mais pour le reste (des nom propres) il n'y a plus aucune règle, nos toponymes et noms de rues ayant des origines étymologiques très diverses et ne sont plus autant "francisés" qu'ils ont peu l'être jusque dans les années 1930, parfois tellement abusivement et improprement que ces "francisations" uniformisantes (d'une variété de langue d'oïl totalement construite, très tardivement en fait au XVIIe siècle seulement sans parvenir à s'imposer en France avant les années 1920, contre les autres langues régionales de France, l'actuelle Académie reconnaissant aujourd'hui la diversité du français au moins dans les apports de toutes les langues romanes, ainsi que gréco-coptes, slaves et sémitiques ainsi qe depuis le XXe sièvle l'important apport des langues anglo-saxonnes plus occidentales, et germaniques plus orientales). Le "français" comme langue n'a été unifié (de jure et beaucoup par la force) en fait que pendant 10 ou 20 ans entre les deux Guerres Mondiales et uniquement en France métropolitaine. Ce n'est même pas une lingua franca (hors du langage administratif de l'Etat et ce qu'il a cru pouvoir imposer par l'école), juste une "langue chapeau" basée sur des théories historiques complètement inventées sur des mythes pour des raisons politiques — comme peuvent l'être aujourd'hui le chinois, le croate, le serbe, le bosnien ou le monténégrin et comme ont pu l'être mais bien avant le français: l'allemand, le néerlandais, l'anglais, l'italien, l'espagnol, le catalan ou le portugais... Sans oublier non plus l'occitan qu'on tente de faire oublier alors que son apport au français moderne est en fait essentiel sans quoi il n'aurait jamais pu être structuré et acquérir sa "noblesse" ; ce qu'on appelle "vieux français" est en fait presque toujours de l'occitan et n'avait rien du patois d'oïl "françoys" du minuscule domaine royal entre bords de la Loire et l'amont de la Seine, parlé par quelques familles influentes dans une région aujourd"hui même pas en Île-de-France mais essentiellement dans l'actuelle région "Centre") qu a été très malhabilement trituré par la première Académie royale... Pour le reste on parle très abusivement de "vieux français" ou "moyen français" en confondant toutes les langues régionales, même à des époques où la France était beaucoup plus réduite qu'aujoud'hui (en gros, juste le sud du bassin parisien, une petite partie de ce qu'on appelle aujourd'hui "Île-de-France" mais qui n'incluait même pas Paris à l'origine : le français c'est le patois local entre les affluents nord-est au de la Loire et les afflients au sud-ouest de la Seine mais L'Académie de Richelieu a tenu à inclure des variétés occitanes mais surtout a fait de nombreux emprunts normatifs au latin médiéval liturgique avec des barbarismes inompréhensibles et complètement déconnectés de leur époque)
_______________________________________________ Talk-fr mailing list Talk-fr@openstreetmap.org https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr