2014-05-24 15:04 GMT+02:00 DH <dhel...@free.fr>:

> Ainsi, par exemple, je n'avais pas assimilé l'intérêt des
> relations AssociatedStreet, maintenant si.

Au risque de me répéter, il y aurait un grand danger à vouloir
généraliser les relations associatedStreet dans OSM pour des raisons
que j'ai déjà expliqué par ailleurs mais que je vais résumer ici:
- c'est plus difficile à modifier. Ceux qui les ajoutent utilisent
josm et c'est vrai que c'est facile d'emploi avec cet éditeur. Mais je
les défie de modifier ces relations avec iD ou P2, ne serait-ce que de
déplacer un numéro d'une rue à sa voisine. C'est très difficile et
chia.. même pour les habitués. Et ne parlons pas des nouveaux
contributeurs ou irréguliers.
- l'argument sur l'intégrité est correct dans l'immédiat mais ne tient
pas au long cours. On le voit avec toutes les relations comme les
limites administratives, toutes les relations de type "route" ou même
les multipolygones (pensez landuse corine), elles sont plus difficiles
à maintenir parce qu'elles sont souvent cassées par les néophites. Ou
pire, si l'éditeur est préventif à l'égard de toute modification comme
dans JOSM, elle bloquera la bonne volonté du débutant.
- nous serions le seul pays à utiliser à une telle échelle une
relation par rue dans OSM. Si aucun autre pays n'a fait ce choix, il
faudrait au moins se demander pourquoi (alors qu'ils sont nombreux à
faire des imports du même type et à se poser les mêmes questions que
nous). L'habitude du village gaullois qui a raison seul contre tous ?
- l'argument d'éviter les redondances ne tient pas. C'est même le
contraire. Faute de support dans les outils externes autres que
nominatim, les noms de rues sont de toute façon répétés sur la rue et
la relation, si ce n'est pire, sur la rue et chaque numéro. Sans
parler de l'internationalisation, des alt_name ou autres liens
externes, on verra au final tous les tags doublonner. Certains ici
prônent même la redondance comme solution à leurs problèmes lorsqu'ils
doivent rédiger des règles de rendu pour mapnik et qu'ils trouvent au
final la gestion des relations bien lourdes au niveau logiciel.
- sur la modélisation elle-même, tout ce qui peut s'identifier par une
relation peut se faire sans elle. Des solutions existent déjà pour les
name, ref ou ref:FR:FANTOIR, même pour des rues appartenant à deux
communes.
- l'argument du changement de nom de rue qui serait plus facile est,
là encore, discutable. Comme on l'a vu, les noms sont déjà répétés et
il y faudra de toute façon surveiller la cohérence entre noms et
numéros avec des outils QA (ce que fait déjà l'outil de geofabrik, par
exemple). Et de toute façon, les changements de noms sont assez rares
et on sera d'avantage confronté à du vandalisme ou des interprétations
orthographiques divergentes.
- finalement, le principal avantage des relations se trouve du côté
des utilisateurs des données. Pour eux, il est effectivement plus
facile de travailler avec une relation par rue que de chercher à
assembler des morceaux de rues pas toujours attachés entre eux avec
des noeuds ou des polygones éparses. Mais dans OSM, il y a une règle
de base : c'est le terrain qui prime, et 90% des contributeurs sont
des contributeurs uniques ou de très faible niveau. Même si ça n'est
pas eux qui produisent le plus de données en quantité, ce sont eux qui
sont les plus proches du terrain et qui fournissent les meilleures
données en qualité. S'il faut donc choisir entre faciliter la vie des
consommateurs des données OSM (les développeurs) et celle des
contributeurs néophites, il faudra toujours essayer de priviligier
autant que possible les seconds, quitte à donner un peu plus de
travail aux premiers.

Pieren

_______________________________________________
Talk-fr mailing list
Talk-fr@openstreetmap.org
https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr

Reply via email to