Même si la loi prévoit que seules les centres d'enfouissement devraient
exister, c'est un fait aussi que pullullent aussi des décharges sauvages,
dont les propriétaires des terrains ne sont pas toujours responsables des
dépôts et ne veulent pas en supporter la charge du nettoyage ou de la
dépollution (qui peut être très coûteuse) : ils ont beau porter plainte, la
collectivité non locale plus ne veut pas en assumer la charge et souvent se
retourne contre le propriétaire pour l'obliger à nettoyer quand même.

La situation existe aussi sur le domaine public (par exemple dans les
forêts domaniales) où les collectivités aussi tardent elles-mêmes à faire
le nettoyage et la dépollution Même quand elles en ont été averti (et on
sait aussi que plus il y a de déchets et moins les lieux sont respectés et
plus il y en a de nouveaux amenés au même endroit).

Dans certains cas ce sont les assos environnementales qui organisent le
nettoyage quand c'est possible (simple ramassage) mais ce n'est pas
possible s'il faut des moyens techniques importants (excavations, pompes ,
installations de filtrages et de retraitement des eaux polluées, collecte
des terres souillées pour retraitement dans des usines comme des
cimenteries avec des gros fours...) ou s'il y a des risques chimiques qui
nécessitent des personnels qualifiés et équipés et souvent il faut assi
payer une grosse facture d'énergie, louer les engins et camions et payer
les personnels. Même avec la collaboration des propriétaires, leurs moyens
peuvent ne pas suffire.

Ensuite la situation peut perdurer pendant  des années et le terrain être
même laissé totalement à l'abandon, ce qui amène alors la décharge sauvage
à recevoir de plus en plus d'ordures (généralement les plus polluantes et
moins facilement recyclables: déchets de chantiers de démolition, moteurs,
bidons de peintures, solvants, huiles; vieil électroménager... et même des
résidus issus de centres de recyclages ou de dépollution des eaux. Les
filières de recyclage sont aussi très compliquées et on trouve des
margoulins qui encaissent l'argent du recyclage, et envoient ensuite leurs
camions verser des déchets loin des yeux et au delà des frontières pour
échapper aux contrôles nationaux (car il n'y a pas de réel contrôle
international, au moins européen une fois que les déchets ont passé
"légalement" la frontière à l'exportation, mais clandestinement à
l'importation).

Il s'en suit donc que les terrains restent alors pollués pour longtemps et
qu'il y en a de très nombreux comme ça (on n'est pas encore en France dans
la situation de Naples, mais avec le renforcement des contrôles en Italie,
on voit des camions franchir la frontière et déverser leur contenu en
bordure de route la nuit dans un pré un peu partout dans le sud de la
France.

Ce n'est pas parce qu'on a une liste officielle de décharges autorisées
(avec des mesures de protection du sol, des nappes et des environs, et des
obligation de traitement sélectif et de surveillance) qu'on doit s'en
contenter: les décharges sauvages sont aussi certainement à cartographier
pour en mesurer l'étendue. Et alors trouver des sources de financement
(surtout des taxes locales et taxes sur les producteurs, et quelques
produits de la revente de produits recyclés...) pour que les collectivités
puissent organiser leur filière de nettoyage et dépollution et la contrôler.

Bref, cartographier les sites officiels c'est bien, à condition de ne pas
oublier le reste qui est aussi important (mais là on n'a pas de liste,
c'est purement du travail de terrain : quand ces listes existent suite à
des dépôts de plaintes, elles sont souvent cachées, les collectivités
n'aiment pas trop exposer au public tous les lieux qu'elles savent pollués,
ou invoquent le secret des instructions en cours; et n'acceptent de le dire
que si la situation expose les résidents ou visiteurs à certains dangers
"avérés", après des mois ou des années en attendant les expertises).
Cependant il y a des listes de lieux dressées par des assos (de protection
animale, de chasseurs, de pêcheurs, de surfeurs, de randonneurs, de
consommateurs ou de résidents dans un quartier...); à chercher ur le
terrain ou quand elles se font connaitre dans la presse.


Le 19 août 2014 00:51, Jérôme Amagat <jerome.ama...@gmail.com> a écrit :

> il n'existe qu'un tag pour les décharges : landuse=landfill ?
> Quand on regarde en france il y a beaucoup de chose tagger avec ça.
> (d’ailleurs, d’après ça le Nord-Pas-de-Calais est un dépotoir !).
> Normalement les seules décharges en France devrai être les Centres
> d'enfouissements qui vont être indiqué de la même façon : landuse=landfill ?
>
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