ce blog est tenu par la branche "OM" de la cgt IGN;
"OM" c'est pour "Ouvrier-Maîtrise" ; je connais quelques personnes qui
appartiennent à cette branche, par exemple un menuisier et un
gestionnaire de stocks ; très très loin des données géographiques et de
la cartographie.
Leur hiérarchie semble utiliser le thème "données ouvertes" pour leur
flanquer la trouille (genre : c'est parce que vous êtes trop exigeants
qu'on va finir par se passer de vous, vous allez perdre vos emplois, il
y a des gens qui se débrouillent pour faire la même chose que vous
presque gratos, etc, etc ). Ce baratin ne tient pas la route, mais
certains cadres d'IGN (eux mêmes éloignés de toute tâche de carto) les
bassinent quotidiennement avec ça, et ils flippent.

Merci donc de relire leurs remarques aussi avec cette perspective.

Librement,
Hélène









Le 09/10/2014 14:37, Pieren a écrit :
> Récemment, un syndicat de l'IGN a présenté OSM comme un projet à la
> limite de l'ultralibéral ([1]).
> Effectivement, on pourrait le voir comme ça puisque le projet est
> gratuit et que la plupart des contributeurs travaillent gratuitement
> (donc dans une forme d'exploitation). Mais lorsque nous présentons
> OSM, on dit souvent qu'en libérant les données géographiques, on ne
> sait pas ce qui en sera fait, ce qui permet des usages innovants ou
> inattendus. C'est en cela qu'il est, c'est vrai, le plus libéral, en
> réduisant les contraintes d'utilisation à leur stricte minimum
> (attribution, partage à l'identique) et qu'il le fait pour la planète
> entière.
> 
> Un exemple récent illustre, de mon point de vue, parfaitement ce propos:
> Deux chercheurs français viennent de publier une étude montrant qu'en
> appliquant des méthodes d'analyses mathématiques, toutes les grandes
> villes du monde utiliseraient en fait seulement 4 types de topologies
> ([2]).
> 
> Ce genre d'étude sur 131 villes à travers le monde serait très
> difficile sans OpenStreetMap. Car même si de nombreuses agences
> nationales ou collectivités locales publient leurs données
> géographiques avec des licences souvent compatibles pour la recherche
> (et l'éducation), leur disponibilité est loin d'être exhaustive et il
> aurait été très difficile et très long pour ces chercheurs d'obtenir
> un jeu de données assez cohérent pour être comparé sans passer par
> OSM. Ce type de recherches qui pouvait se faire auparavant à une
> échelle nationale peut maintenant s'étendre à un niveau mondial grâce
> à OpenStreetMap.
> Mais notre projet n'est pas "ultralibéral" dans le sens que notre
> licence OdBL empêche l'accaparement de notre travail bénévol par une
> société privée ou un groupe d'individus. Personne n'est forcé de
> travailler pour OSM et plus il y aura d'utilisations et
> d'utilisateurs, plus nos contributeurs bénévoles auront la sensation
> d'avoir oeuvré au service du public, de tous les publics, une notion
> que les services du même nom perdrent parfois de vue au profit
> d'intérêts particuliers.
> A la rigueur, on pourra bien taxer OSM de projet où règne un esprit
> libertaire ([3]), mais sans tomber non plus dans l'anarchisme ([4]).
> 
> Pieren,
> qui ne fait partie d'aucun courant de pensée autre que le sien
> 
> [1] http://cgtgeo.wordpress.com/2014/09/25/la-base-adresse-de-lign-en-danger/
> [2] 
> http://phys.org/news/2014-10-openstreetmap-mathematics-reveals-unique-city.html
> [3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertaire
> [4] http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Vandalism
> 
> _______________________________________________
> Talk-fr mailing list
> Talk-fr@openstreetmap.org
> https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr
> 


_______________________________________________
Talk-fr mailing list
Talk-fr@openstreetmap.org
https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr

Répondre à