Les infos sur le recyclage sont publiées sur les sites internet des
collectivités (en général celui des communauté de communes ou
d'agglomération). Les consignes ne sont pas partout les mêmes, cela dépend
largement du développement des filières et de l'organisation des collectes,
et de l'existence de plans de formation et d'information de la population.
Certaines collectivités ont mis en place des équipes qui vont visiter les
lieux collectifs ou semi-collectifs, les résidences, les entreprises, les
associations de quartier en fonction des anomalies constatées sur le tri
demandé, au lieu de seulement agir sur le taux de taxation.
Des périodes de transition sont prévues, avec des tests (plus ou moins de
conteneurs), sachant que s'il y en a plus, la collectivité attend un bon
score de tri, sinon elle sera facturée plus cher par la filière qu'elle a
négociée et que cela se retrouvera dans les taxes communales et donc à
terme il y aura des "amendes" ou des taxes différentes selon le plan de
collecte suivi zone par zone. Ceux qui trient le plus et le mieux ont plus
de containers différents, mais un recyclage nettement supérieur (avec moins
de rejet qui doivent aller vers un centre de recyclage moins complet ou
vers des décharges.
Ces collectivités qui agissent le plus pour former rendent ces filières de
plus en plus efficaces, et même à en réduire le coût, les collectivités
voisines s'appuient sur les filières nouvelles qu'elles se partagent et
elles font des économies d'échelle: une commence si elle en a les moyens,
les autres autour s'y mettent petit à petit, cela fait boule de neige, à
condition que la population suive et qu'on ne lui impose pas du jour au
lendemain une collecte ultra-sélective et les amendes mais avec une
collecte vraiment trop épisodique et des passages obligatoires par les
déchetteries situées trop loin (et peu pratiques pour les populations moins
favorisées ou sans véhicule quand la même collectivité veut en réduire le
nombre et favoriser les transports en commun).
Ce n'est pas quelque chose qui se décide du jour au lendemain, sinon ça ne
marche pas: un tri trop sélectif avec trop de rejet finit par couter plus
cher à tout le monde, la collectivité comme les résidents en taxes locales.
Mais c'est dificile à imposer dans les collectivités les moins favorisées
ou dans les zones très denses où les habitants ne veulent pas s'encombrer
de trop nombreux containers individuels ramassés épisodiquement quand les
déchetteries en plus en sont très éloignées.

C'est plus facile à faire dans les zones périurbaines peu denses, où la
place manque beaucoup moins (et la collecte peut malgré tout ne pas
nécessiter de couteuses tournées pour desservir une population trop
éparse). En zone très rurale, il est possible d'avoir des containers
multiples mais de plus gros volumes, avec des ramassages moins fréquents et
d'organiser aussi le recyclage sur place d'un maximum de choses (déjà les
déchets verts c'est plus facile, il rest le problème ardu des emballages:
dans ces secteurs il faut favoriser d'autres méthodes de vente avec moins
d'emballages ou des emballages putrescibles) En zone urbaine dense c'est un
véritable défi: la place manque et la collecte est difficile malgré des
tournées courtes, on ne peut pas organiser ça facilement logement par
logement mais bloc résidentiel par bloc, et là se pose le problème de la
citoyenneté et le fait qu'il y a aussi de nombreux passages extérieurs. Les
containers partagés sont souvent très mal triés et c'est déjà bien si une
zone dense est équipée de deux containers par logement, une collecte de
verre dans les containers bien protégés et convenablement répartis, des
obligations pour les commerçants et services de livraison, et des tournées
de collecte très souvent (car les conteneurs individuels sont de petite
taille).
Certaines collectivités moins peuplées en zone urbaine peu dense imposent
un contrôle du tri en supprimant les containers et interdisant les sacs
poubelle opaques classiques: elles imposent l'usage de sacs transparents et
de couleur sélective: les sacs ne sont ramassés que si leur contenu est
conforme, mais elles sont obligées de mettre en place plus de déchetteries
et n'ont pas autant de tournées de ramassage. Le cout de recyclage pourtant
ne décroit pas, et la facture des usines de recyclage (éloignées des lieux
de collecte ce qui impose des tournées peu nombreuses) ne cesse de monter;
c'est un gros problème pour les petites villes (chefs-lieux
d'arrondissement si elles ne bénéficient pas d'efforts préalables des
grosses collectivités pour monter des filières efficace et leur faire
bénéficier d'économies d'échelle, pour ensuite permettra aux collectivités
voisines moins bien lotties d'augmenter la fréquence de collecte et
réellement améliorer leur taux de tri et de recyclage à coût maîtrisé, ou
si ces collectivités veulent financer d'autres missions utiles (écoles,
culture, sport, voirie, sécurité, réseaux, transport publics, aide sociale,
subventions aux associations...) sans imposer des hausse de taxe notamment
quand leur population est déjà peu favorisée et mal lotie en services
publics.

Pour des filières efficaces et augmenter la qualité du tru et le taux final
de recyclage, il y a besoin d'une taille critique minimale de population,
sinon il n'y a pas d'économie d'échelle possible: le tri au final coûte de
plus en plus cher sans améliorer sont efficacité finale (il y a toujours
autant de déchets qui finissent à l'incinérateur ou dans une décharge sans
avoir été trié ou traité: on remet le problème à plus tard sans garantie
qu'au final la dépollution de ces décharges finira par couter une fortune,
ou dégradera pour longtemps et gravement l'environnement, les ressources en
eau potable, la conservation des paysages, l'attrait touristique,
l'attractivité des zones résidentielles, la rentabilité des entreprises du
fait des taxes élevées, l'emploi, et au final les ressources des communes,
leur endettement et les services qu'elles peuvent rendre à la population).
Et faire des compagnes d'information de la population nécessite du
personnel et ça coute cher aussi (mais c'est un investissement qui doit
être ciblé dans les zones où il y a le plus à gagner sur le tri, en
commençant souvent d'abord par les quartiers périphériques les plus proches
des équipements de collecte où une plus faible fréquence des tournées
sélectives pose les difficultés).

Pourtant nos montagnes de déchets sont une ressource et pourraient être des
richesses: ce sont des mines non délocalisés, avec des circuits courts ne
nécessitant pas autant d'importation (ni l'exportation de nos déchets pour
aller polluer les voisins). Mai ce qu'on ne sait pas encore bien traiter
c'est la montagne croissante des déchets électroniques, mais la raréfaction
des resources facilement exploitables va nécessiter de puiser dans cette
montagne par des optimisations industrielles: la population n'est pas en
mesure de recycler ces déchets elle-même, ni aucune collectivité toute
seule. Ca demande des investissements élevés avec un retour très lent pour
obtenir une rentabilité, les risques de faillite sont élevés, l'initiative
ne peut pas encore être privée, et est du ressort de la collectivité avec
une obligation de solidarité. Mais seules les collectivités les mieux
loties peuvent se lancer seules dans cet investissement pour l'avenir et
ensuite en faire bénéficier leurs voisines. Cela ne se décidera donc pas
seulement commue par commune, ni agglo par agglo, l'échelle de décision
doit être à plusieurs niveaux: régionale, nationale, voire internationale
(exemple en Europe), mais on n'a pas le choix que de le faire sinon on fait
des paris risqués sur l'avenir

De grosses villes s'y sont mis : San Francisco aux USA atteint des taux
record de recyclage. La Chine aussi s'y met. L'Europe aurait pu s'y mettre
depuis longtemps. En France, l'agglo parisienne ne montre pas l'exemple et
ne joue pas son role incitateur, les grosses agglos du sud méditerranéen
(même les plus riches comme Nice) n'ont encore rien fait ou sont gangrenées
par la corruption qui profite des tentatives d'investissement pour
l'avenir. Au final ça progresse nettement mieux dans l'Ouest de la France
(même si de gros problèmes ne sont pas réglés). Dans le Nord-Est de la
France, ce sont plutôt nos voisins belges et allemands qui sont incitateurs
pour développer les filières afin de les rendre rentable (et donc moins
chères à la collectivité, et productives de nouvelles richesses
économiques). Mais il ne s'agit pas de leur exporter nos déchets: on ne
gagnera que si au final on arrive à raccourcir les circuits (et pas
seulement augmenter le taux global de recyclage). Il reste cependant encore
un gros problème: que faire si on ne parvient pas à 100% de recyclage des
tonnes de déchets qu'on cumulera sur de longues période même si on atteint
98% de recyclage? Ce nécessite de financer de la recherche et faciliter la
mise en production des résultats obtenus, et parvenir à remplacer des
productions polluantes mais qui aujourd'hui encore rapportent beaucoup par
d'autres dont on ne sait pas encore si elles seront rentable. Seule la loi
peut infléchir ça pour que ce ne soit pas qu'incitatif, mais imposé
économoquement par les taxes: ce sont bien nos taxes élevées qui incitent
le mieux à changer de méthode ,et pas la rentabilité à courts terme que
cherche le monde financier privé. Ces taxes au départ ne font que des
mécontents et il faut du courage et de la volonté politique, mais aussi de
la pédagogie pour le faire comprendre.

Le 21 avril 2018 à 22:33, marc marc <marc_marc_...@hotmail.com> a écrit :

> Le 21. 04. 18 à 19:30, Cédric Frayssinet a écrit :
> > certains conteneurs (les mêmes
> > types, ceux de l'agglo lyonnaise) sont tagués avec :
> > recycling:glass : yes
> > ou
> > recycling:glass_bottles : yes
>
> > D'après le wiki :
> > https://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Tag:amenity%3Drecycling
> > il faudrait mettre plutôt
> > recycling:glass_bottles : yes à tous ces conteneurs,
> > et seules les déchetteries (à ma connaissance) devrait avoir
> > recycling:glass : yes
>
> je pense que cela dépend fortement d'un lien à l'autre
> les conteneurs que je connais ne peuvent en effet avoir que des
> bouteilles et bocaux et donc recycling:glass_bottles=yes (même
> si le nom est nul vu les bocaux)
> les déchetteries que je connais n'accepte pas le vitrage (considéré
> comme déchet de construction) et donc recycling:glass ne leur convient pas.
>
> > Qu'en pensez-vous ? Pourrait-on corriger tous ces nodes en masse ?
>
> oui pour les conteneurs si tu es sur qu'à Lyon tous les conteneurs de
> Lyon n'acceptent que bouteilles et bocaux et faudra définir précisément
> l'étendue de l'opération.
> Sans doute faut-il chercher la firme en charge du recyclage et l'étendue
> de sa collecte.
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