Le 29.12.2006 16:49,, le perspicace Azork s'exprimait en ces termes: Salut !
> Pour la conception de réseau et tout le reste je suis bien d'accord > que c'est un travail d'ingénieur. Mais pour le travail > d'administrateur (et juste administrateur) c'est pas un travail > d'ingénieur. Houlà ! J'ai l'impression d'entendre ce vieux discours d'écoles d'ingés... Ils n'ont donc toujours pas changé de refrain pour s'adapter à la réalité économique ? Navrant tout ça ... Voici, amha, une définition plus pertinente : Un ingénieur, aujourd'hui, c'est quoi ? C'est entre autre un salarié passablement corvéable à merci, pour qui les 35H hebdo de mme Aubry se sont concrétisées par environ 217 jours de travail par an (contre 227 auparavant. Rien ne définit une journée de travail dans les textes, en dehors d'un repos de 11h00 entre deux journées. (Donc 13h de boulot par jour, pour le même prix : c'est devenu légal) > Maintenant si des ingénieurs font ce genre de travail, soit, mais je > vois pas la nécessite d'une formation ingénieur pour ça... Un ingé, ça fait le boulot qu'on lui donne. Point. J'ai bossé chez un grand éditeur de logiciels qui a viré un par un ses non-bac+5, car vis-à-vis des clients (et dans les cocktails) ça faisait mieux de dire « chez nous, il n'y a que des ingés » Non, c'est vrai quoi ! Enfin... Après, tu l'auras compris, les tâches dont les techniciens s'acquittaient (très bien du reste) ont été redistribuées sur l'ensemble du personnel. Ingénieurs donc. Un pote Bac+4, qui faisait un boulot d'admin dans une banque, était ennuyé : on lui refusait systèmatiquement les augmentations qu'il réclamait, sous prétexte qu'il n'avait pas un bac+5. Et pourtant, au sein d'une équipe d'admin tous Bac+5, il faisait le même boulot que les autres. C'était bien sûr un prétexte bidon pour maintenir une main d'œuvre pas cher. Il a dû à 35 ans reprendre le chemin de l'école dans le cadre d'un Fongécif, « glander un an dans une école sans apprendre grand chose », et revenir à son poste faire le même boulot pour pouvoir prétendre à une augmentation sans être emmerdé par d'autres blaireaux. Et puis tout ça, ce sont juste deux ou trois cas, mais j'en ai des dizaines dans ma besace ;-) Des fois, ça me démange même d'écrire un bouquin. Une dizaine d'années en SSII, ça permet de rencontrer de nombreuses situations, de voir de l'intérieur de nombreuses entreprises. Et ce qu'on y voit, c'est pas glorieux je trouve... En gros, pour résumer, en France, contrairement à d'autres pays, on ne progresse pas au mérite, amha, et dans le cas général (avec le risque des généralités). Si tu es à un poste où tu fais bien ton boulot, on attendra souvent de toi que tu restes à ton poste où tu continueras de bien faire ton boulot. Que tu sois ingés, technicien ou autre. > Sur ce, je garde mes réserves sur certain type de réseau (je me doute > bien que le réseau d'un opérateur téléphonique/internet est bien plus > compliqué que la gestion d'un réseau entreprise lambda). Si tu veux un conseil d'ingénieur (ça vaut de l'or) de quelques années ton aîné : pas d'idée préconçue ! Et garde de toi bien d'évaluer les compétences des gens en fonction de leur diplôme. Surtout en informatique. Sinon, c'est le core-dump assuré ! ;-) Bonnes fêtes et surtout bonne santé à tous ! SW -- ubuntu-fr mailing list ubuntu-fr@lists.ubuntu.com https://lists.ubuntu.com/mailman/listinfo/ubuntu-fr