Bonjour,
Je n'écris pas souvent sur ce blog, mais le sujet majeur m'a quelque peu attiré,
et pensé ajouter mon grain de sel...

Étant développeur informatique sur Delphi depuis 1997 et j'ai conçu plusieurs modules ERP, MRP, logiciels et sites web pour quelques compagnies industrielles. Bien sur, en plus de Delphi, le HTML, PHP, VB, C# ne me sont pas inconnus et je tâte Lazarus sur Ubuntu. Depuis plus de 4 ans, je suis responsable du département informatique pour une compagnie qui est en pleine expansion et je m'occupe comme TI et admin de plus de 100 postes... tous des Windows!

En fait, il n'y a que moi qui travaille sur Ubuntu - Linux, sur postes et serveurs. J'ai bien essayé de vendre ma salade et de faire essayer plusieurs fois des logiciels libres tel que Libre-Office, et même de parler d'Ubuntu et Linux. Mais toujours, la peur de ne pas être compatible,
ou d'obtenir des résultats mitigés ou non standard.
Lors du passage d'Office 2000 à 2007, mes usagés préféraient travailler d'arrache-pied
pour se débrouiller plutôt que d'essayer Open-office...

J'ai même un assistant fraîchement sorti du CEJEP à qui j'ai remis un laptop afin qu'il installe Linux pour l'apprendre... Il y a plus de six mois de ça, mais finalement, il a préféré installer le préview de Windows 8...
et bien sur, dans un but éducatif !
Dans le milieu industriel, plusieurs de mes fournisseurs ne jurent que par des application M$. Je pense que le malaise est profond et général et comme vous le citez, il doit commencer par l'éducation et la vulgarisation.
C'est comme le syndrome de la saucisse... "Plus de gens en mange..."
Donc viser là ou l'éducation des prochains professionnel de l'informatique commence. C'est comme une grosse partie d'échec ou M$ a le monopole... et joue très serré! Mais si les gens voient Linux au travail, il le verront tôt ou tard à la maison et c'est de même que pour leurs enfants.

Aujourd'hui, comme pour Mac dans une certaine élite intellectuel, il semble aussi que seulement une certaine élite qui connait vraiment l'informatique s'intéresse à Linux et ses possibilités.

Bref, je crois que plus Linux sera présent dans les industries, plus il sera présent partout. Et c'est ce qui a fait démarquer M$ des autres systèmes comme Mac, il y a des années, avec leurs intégrations à
L'"Active Directory" et aux réseaux industriels.

Mais je voulais surtout ici vous remercier pour vos commentaires et cette discussions, vous avez l'air de connaître vos dossiers.
Je m'en servirai comme référence!
En espérant un aboutissement et une avancée profitable pour tout le monde.
Bonne continuité!
Jean-Bruno Desrosiers


Le 12-03-30 19:41, ubuntu-quebec-requ...@lists.ubuntu.com a écrit :
Envoyez vos messages pour la liste Ubuntu-quebec à
        ubuntu-quebec@lists.ubuntu.com

Pour vous (dés)abonner par le web, consultez
        https://lists.ubuntu.com/mailman/listinfo/ubuntu-quebec

ou, par email, envoyez un message avec 'help' dans le corps ou dans le
sujet à
        ubuntu-quebec-requ...@lists.ubuntu.com

Vous pouvez contacter l'administrateur de la liste à l'adresse
        ubuntu-quebec-ow...@lists.ubuntu.com

Si vous répondez, n'oubliez pas de changer l'objet du message afin
qu'il soit plus spécifique que "Re: Contenu du digest de
Ubuntu-quebec..."


Thèmes du jour :

    1. Re: La stratégie des licences gratuites de Microsoft dans nos
       écoles (Fabian Rodriguez)
    2. Re: Installfest à Radio-Canada? (était Ubuntu et logiciels
       libres vs politique québécoise) (Gérard Talbot)
    3. Re: Installfest à Radio-Canada? (était Ubuntu et logiciels
       libres vs politique québécoise) (Gérard Talbot)
    4. Re: Installfest à Radio-Canada? (était Ubuntu et logiciels
       libres vs politique québécoise) (Michael Faille)
    5. Re: La stratégie des licences gratuites de Microsoft dans nos
       écoles (Gérard Talbot)


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Message: 1
Date: Fri, 30 Mar 2012 18:27:58 -0400
From: Fabian Rodriguez<magic...@ubuntu.com>
To:ubuntu-quebec@lists.ubuntu.com
Subject: Re: [Ubuntu-QC] La stratégie des licences gratuites de
        Microsoft dans nos écoles
Message-ID:<4f76336e.4050...@ubuntu.com>
Content-Type: text/plain; charset=UTF-8

On 12-03-30 03:31 PM, Gérard Talbot wrote:
Fabián Rodríguez<magic...@ubuntu.com>  a écrit :

-----BEGIN PGP SIGNED MESSAGE-----
Hash: SHA1

On 2012-03-28 17:13, "Gérard Talbot" wrote:
Le Mer 28 mars 2012 13:59, Steve Nadeau a écrit :

je suis au gouvernement depuis plus de 20 ans et je suis je crois
assez bien placé pour me rendre compte de ce qui peut se faire.
Il y a 18 mois environ, j'ai été à une séance d'information sur un
Attestation d'Études Collégiales (A.E.C.) en programmation web. Le
professeur y a expliqué que le Ministère de l'Éducation du Québec
(MÉQ) achète de Microsoft des centaines (sinon des milliers) de
licences de logiciels Microsoft qui sont alors mis "gratuitement" à
la disposition des étudiants (imaginez tous les postes de travail
dans un cégep qui roulent tous Windows 7 [approx. $300.] et
MS-Office [approx. $300.]), et, pour les étudiants en
programmation, y compris une copie de Windows 7 que l'étudiant peut
installer sur son micro-ordinateur de bureau (PC) à la maison ou
son portable.
C'est inexact. Plutôt que de répondre ici au long, j'ai préparé un
texte ici:
http://libreplanet.org/wiki/Group:LibrePlanet_Quebec/LicencesMicrosoftGratuites

ou
http://ur1.ca/8v1tn

Fabián,

J'ai peut-être extrapolé aux autres étudiants la mécanique d'achat de
logiciels mais pas concernant les étudiants en programmation web. Les
étudiants se font "donner" un CD de Windows 7 (avec un no
d'enrégistrement précis, j'imagine) et des autres logiciels Microsoft
qu'ils peuvent installer sur leur PC à la maison et qu'ils ont à
utiliser pour leur cours et les coûts de ces logiciels pour le
programme de programmation web est bel et bien transféré dans les
frais de scolarité. Maintenant, est-ce que c'est le prix coûtant, le
prix de détail comme si on l'achetait à, par. ex., Bureau en Gros?
Probablement que non. Est-ce que toute (100%) la facture d'achat est
refilé à l'étudiant? Possiblement que non aussi: le débat actuel sur
les frais de scolarité universitaire a mis en évidence le fait que
tous les contribuables dans leur ensemble sont ceux qui défraient la
plus grande part des coûts (d'opération, de fonctionnement,
infrastructures, etc) du système d'éducation post-secondaire.
Alors c'est encore pire que ce que je pensais. Ce cours doit être
financé en partie par Microsoft! :) Le programme Dreamspark (établi au
Québec depuis ~2008) lui aussi distribue des clés de licences, etc. tout
comme si tu achetais le tout, mais sans support matériel. ll est
probable que le gouvernement (nos taxes) financent une variante de cette
stratégie commerciale.

Voici un exemple d'AEC qui indique clairement son adhésion au programme
Microsoft MSDN Academic Alliance (à la fin):
http://www.cde-college.com/cgi-cs/cs.waframe.content?click=114113&lang=1


Les licences ne coûtent pas ces prix, elles sont distribuées pour $0.
Tu sembles relativiser ce chiffre sur le site:
"Les licences dites 'académiques' ne coûtent jamais le plein prix."
S'ils coûtent 25% du plein prix, c'est quand même quelquechose et pas $0.
En fait j'aurais dû écrire "En général les licences dites 'académiques'
ne coûtent jamais le plein prix.". Dans ce cas précis, les licences
académiques sont vraiment gratuites. Quel était ton CEGEP ou école?
C'est facile de vérifier l'entente avec le site web.

C'est une stratégie commerciale de longue date. Traiter le prix comme
critère principale de choix de technologies est une erreur fréquente.
Oui c'est une erreur des administrateurs, directions d'école, de
commissions scolaires et du MÉQ.
C'est aussi notre erreur car on considère souvent le prix comme étant la
*valeur* de ce qui est offert. Microsoft va parfois jusqu'à payer (en
argent ou en services) pour que ces licences soient utilisées. Voici un
autre exemple récent ici de cette tactique, dans notre gouvernement:

Un logiciel de 669 $ vendu 11 $ à des fonctionnaires
http://ur1.ca/8v771

[...]
J'ai encore la documentation qu'on m'a remise: on y parle clairement
de MS SharePoint, MS Visio, MS Project, MS Source Safe, etc. Ce ne
sont pas là des logiciels pour le grand grand public. Et on souligne
souvent que la formation est axée vers le marché du travail, que les
outil-logiciels pédagogiques utlisés pour les cours sont ceux qu'on
retrouve et utilise dans les entreprises (secteurs public et privé).
C'est le même argument qu'on utilise toujours chez Microsoft, par
exemple pour livrer des milliers de laptops à des enfants un peu partout:
"Chang justified the change from Linux to Windows by saying public
school students in Peru "need to use the most modern tools with the most
global use"."
http://www.scidev.net/en/news/low-cost-laptops-to-change-from-linux-to-microsoft.html

[...]
Euh... mais pas dans le programme de cours dans ce cégep dont je parlais.
Oui, tu peux changer de cours et prendes d'autres décisions qui
n'encouragent pas ces pratiques. En même temps, ta présence dans le
cours et te commentaires peuvent influencer les choix de tes profs et
pairs plus tard.

mais avec l'information
disponible (ou je dirais le manque d'information), choisir la facilité
et ignorer l'éthique est simple et rapide (et parfois aussi plus
efficace).
Si tu parles de copies piratées de logiciels Microsoft faits par des
étudiants, alors, oui, ce phénomène existe bel et bien.
Tu dois parler de copies illégales - mais Microsoft encourage cette
pratique en l'ignorant. Même si la copie illégale pour des fins
personelles était combatue par Microsoft, au Canada la GRC a bien
indiqué qu'elle ne ferait rien pour ça (depuis au moins 2007!):
http://www.techrepublic.com/blog/tech-news/canada-turns-a-blind-eye-to-piracy-for-personal-use/1548

C'est pas tout le monde qui est prêt à faire les compromis
nécessaires et l'effort pour amé?iorer/ajouter ce qui manque.

Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu veux dire avec tes 2
phrases précédentes. Je te dis qu'à aucun moment on m'a dit, suite à
mes questions, que je pourrais faire tous mes cours, labos, travaux,
examens avec les logiciels Linux.
C'est très mal commode de suivre un cours avec GNU/Linux et LibreOffice
Draw au lieu de Windows et Visio par exemple, autant pour toi que tes
camarades d'équipe. Cet inconfort, c'est pas tout le monde qui est prêt
à se l'imposer à soit et aux autres, et c'est parfois impossible. On
peut faire des compromis temporaires, ou aller plus loin dans nos
principes, mais chacun doit décider de ce qu'il est prêt à sacrifier ou pas.

Je connais certains étudiants qui vont jusqu'à utiliser une machine
virtuelle et y mettre Windows pour la durée de leur session. Certaines
écoles prévoient dès le départ ce scénario et encouragent les étudiants
à avoir une machine plus puissant pour avoir plusieurs machines
virtuelles et expérimenter sans limites (ou presque). C'est le cas de
l'école SupInfo par exemple (http://www.supinfo.com/montreal/).


N'oubliez pas que cette situation est particulière au Québec (mais pas
unique!) et dans d'autres pays c'est les logiciels libres qui sont la
norme. Malgré tout des entreprises comme Révolution Linux percent et
ont à leur actif des installations de plusieurs milliers de postes
dans des écoles. Ce sont ces exemples qui sont moins connus, alors
attention à généraliser.

Les conditions de ces programmes sont on ne peu plus claires, par
contre si les étudiants et profs ne les lisent pas ou n'ont pas
concience de l'influence de leurs choix sur leur futur, ce n'est pas
un hasard mais bien une réussite commerciale des entreprises qui les
visent.
Les conditions de ce programme n'étaient ni exhaustivement ni
clairement expliquées dans la documentation qu'on m'a fournie. C'est
quand j'ai vu que la liste de tous les logiciels commencaient par
"MS-" que j'ai posé des questions.
Même si les professeurs sont conscients de ce qu'ils font, ils n'ont
peut-être pas le choix non plus: il y a aussi des directives émanant
du MÉQ à suivre, des critères à rencontrer, des objectifs
dogmatiquement programmées de diplomation à atteindre, etc . La
latitude des contenus de cours et des moyens pédagogiques est
peut-être très mince.

Gérard
Et pourtant, j'ai trouvé beaucoup de cours qui incluent WordPress,
GNU/Linux, PHP et autres logiciels libres dans leurs cursus. Comment
font-ils? :) Il y a matière à réflexion, c'est certain! Tiens, j'ai
aussi trouvé cette discussion d'utilisateurs Ubuntu au sujet du MS MSDN
Academis Alliance:
http://brainstorm.ubuntu.com/idea/26702/

Regarde aussi cette analyse d'un étudiant:
http://www.msdnnepal.com/2009/11/ms-dev-net-aca-all-eula/

A+

F.





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Message: 2
Date: Fri, 30 Mar 2012 18:56:31 -0400
From: Gérard Talbot<kubu...@gtalbot.org>
To: Ubuntu Québec<ubuntu-quebec@lists.ubuntu.com>,        Mathieu
        Trudel-Lapierre<mathieu...@ubuntu.com>
Subject: Re: [Ubuntu-QC] Installfest à Radio-Canada? (était Ubuntu et
        logiciels libres vs politique québécoise)
Message-ID:
        <20120330185631.13791i2uycup5...@ed-sh-cp3.entirelydigital.com>
Content-Type: text/plain; charset=ISO-8859-1; DelSp="Yes";
        format="flowed"

Mathieu Trudel-Lapierre<mathieu...@ubuntu.com>  a écrit :

2012/3/29 Gérard Talbot<kubu...@gtalbot.org>:
Qu'est-ce qu'il nous faut pour un install-fest? ... je n'ai jamais organisé
ça avant... hmm...
- une salle avec une connexion haute vitesse
- des tables, disons 10 tables
- des chaises, disons 20 chaises
- des bénévoles qui s'y connaissent en installation :)
- des gens avec des PCs et des portables :) :)
- quoi d'autres?

Des prises de courant? :)

Avoir un ou deux écrans, c'est pratique.
Oui!

Pour te donner un exemple, ce n'est pas partout qui chargent pour
l'utilisation de salles pour un tel projet. Les derniers "Global Jam"
se sont fait à l'ETS gratuitement, tout comme à SupInfo.
Arhg.. je n'ai pas été à ces évènements.

J'aimerais prendre contact avec l'organisateur de tels évènements.

SupInfo, c'est à Montréal?

L'intérêt,
c'est d'avoir un endroit le plus facile d'accès possible.
Je suis content que tu me répondes, Mathieu, parce que, vois-tu, hier
quand je t'ai répondu, je n'étais pas au courant des détails du budget
fédéral et des coupures prévues pour la Société Radio-Canada: 115
millions de coupure. Une implication possible - je n'en ai aucune idée
pour le moment - c'est qu'on décide de charger (ou charger plus) pour
un évènement comme un install-fest.

Question inopinée... Est-ce que Canonical pourrait
subventionner/défrayer les coûts d'un tel install-fest? Après tout,
dans mon esprit, c'est surtout Ubuntu, Kubuntu, Xubuntu, Fuduntu, et
autres *ubuntu qu'on va installer.

Si le 12.04 va être supporté pour 5 ans, alors - mon opinion
tout-à-fait innocente - je pense que ça en vaut la peine...

Une autre idée. Avoir sur place une librairie de livres français de
support pour le 12.04; la librairie pourrait avoir sur une table un
recueil de livres sur Linux et *ubuntu pour vente.

Gérard

-- 
Ubuntu-quebec mailing list
Ubuntu-quebec@lists.ubuntu.com
https://lists.ubuntu.com/mailman/listinfo/ubuntu-quebec

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