Colin,

Attention aux détails statistiques tout de même: la moyenne est tirée vers le 
haut par une minorité de salaires, il serait plus approprié dans ce cas de 
parler de salaire médian, qui sera bien plus bas que les 3142.

Ne pas oublier non plus que tout le monde n'a pas fait des études d'ingénieur, 
et qu'un salaire "d'informaticien" (même si je n'aime pas ce mot) ne correspond 
pas forcément à celui d'un admin réseau ou technicien dans les télécoms. Bien 
que le site "salaire moyen" ne semble pas faire la différence (c'est fou que la 
valeur soit la même à 1€ près pour l'ingénieur système et le développeur).

Quant à la "différence Paris/Province, je pense qu'elle se lisse sur les 
salaires les plus élevés, mais est conséquente sur des salaires plus basiques. 
J'ai eu l'occasion de constater des différences de +/-10k€ brut annuels sur des 
postes à qualifications et missions équivalentes entre Lyon et Paris.
 
Eliott

-----Message d'origine-----
De : frnog-requ...@frnog.org [mailto:frnog-requ...@frnog.org] De la part de 
Colin J. Brigato
Envoyé : vendredi 2 juin 2017 07:18
À : Olivier Vailleau <olivier.vaill...@gmail.com>; frnog@frnog.org
Objet : Re: [MISC] Re: [FRnOG] [JOBS] Ingénieurs et Consultants Réseaux 
(Avant-vente et Déploiement/Prestation)

Mea culpa, vision étriquée de parisien. Loin d’y être né ni d’y avoir vécu plus 
d’un tier de ma vie, j’ai presque honte de cette présomption du coup.
Merci pour le coup sur la tête-rappel.

Ceci étant, du coup; j’ai du mal a saisir pourquoi une telle différence entre 
la capitale et la province, pour des jobs qui cité sont pour pas mal d’entre 
eux admissible au télétravail, fut-ce t’il total,quasi total ou partiel.

Alors bon, même apres ce rappel, tout de même, la phrase :

[…] l'informaticien (ou le sysop ou le dev', etc..  ca dépend ) ne vit pas 
beaucoup mieux que l’ouvrier […]

Sincerement ?
Salaire moyen d’un ouvrier : 1650e/mois (net avant I.R).
Salaire moyen d’un “programmeur / webmaster / Ingesys” : 3142e/mois (net avant 
I.R).
Alors bon, il m’étonnerait que sur la capitale l’ont gagne assez pour, en 
disparaissant de l’échantillon statistique, la moyenne tombe d’un seul coup de 
3142 a 1650…

C’est dommage, quand on a un bon argument, de le gâcher comme ça.

ah et ne parlons meme pas de la pénibilité au travail… entre informaticien et 
ouvrier lequel est le plus pénible, je me permet d’avoir un pronostic en lequel 
je suis plutot confiant, et indice, ca ne commence pas par info et ca ne 
termine pas par ien.

    - Colin J. βrigato -
  ¥ngénieur Σystème & Δirecteur de Projet
          ✆ 06 43 19 33 49

On 1 June 2017 at 22:50:47, Olivier Vailleau (olivier.vaill...@gmail.com)
wrote:

Je m'étrangle un peu en lisant les précédents messages qui insistent sur le 
fait qu'on est dans une branche d'enfants gâtés :
- "... du manque je pense à certain(s) de se rendre compte de la chance qui est 
en effet la nôtre dans cette branche."
- "Aujourd'hui nous avons la chance de pouvoir choisir dans notre branche un 
travail/entreprise qui correspond à notre équation personnelle"
- "Mais ça c'est parce que nous avons tous de la chance dans notre secteur de 
pouvoir faire ce choix."

En province, et loin des grandes agglomérations, l'informaticien (ou le sysop 
ou le dev', etc..  ca dépend ) ne vit pas beaucoup mieux que l'ouvrier, et 
surtout, il n'a pas le choix.

Peut-être que sur la région parisienne et les 5-6 autres grandes villes, y'a de 
l'offre d'emploi à gogo, mais je peux vous assurer qu'en campagne, ou disons 
plutôt en agglomération de taille modeste, il n'y a pas beaucoup d'activité. De 
ce fait, les rares boites qui embauchent le font à un salaire très proche du 
"minimum acceptable" si bien décrit précédemment.
Dans ce cas, le premier critère reste donc le salaire.
N'oublions pas que dans notre branche, l'offre d'emploi est géographiquement 
très mal répartie. Et s'il n'y a pas de taf' nous correspondant au salaire 
minimum décent, on change complètement d’orientation, pour aller tondre des 
moutons, scotcher les carton d'Amazon ou bien tenir la déchèterie du coin.

A titre d'expérience perso, j'ai quitté un poste de la fonction publique 
hospitalière (j'étais fonctionnaire.. ouahou quelle chance !). Poste qui était 
magnifique : Salaire convenable (je ne dirait pas décent, mais juste 
convenable), environnement technique de ouf', beaucoup de projets techniques 
intéressants, mais énormément de contraintes temporelles (astreintes 
permanentes et usantes, fonctionnement 24/7), contraintes fonctionnelles ( 
haute dispo du matos/logiciel et de l'humain ), contraintes légales ( données 
médicales). J'ai donc quitté ce job. Et bien je peux vous dire que pour trouver 
de quoi nourrir la famille, on s’aperçoit vite qu'il n'y a pas beaucoup de 
recruteurs qui se chamaillent dans le coin !!  Et pour le coup, j'accepte un 
gap négatif, pasque sinon, je suis bon pour apprendre à cultiver Bio.

Alors, oui, on est dans une branche plutôt dynamique (en tout cas, plus que 
pour les soudeurs-fraiseurs), mais ce n'est pas tout le monde qui peut se 
gargariser la bouche pleine.
Olivier


Le 1 juin 2017 à 03:55, Colin Brigato <co...@brigato.fr> a écrit :

> J'aurais du mal à produire plus éclairé que l'objectivité de raphael, 
> et si comme il le dit chacun possède ses propres barèmes je m'étonne 
> quand même grandement de voir chez certain le salaire si haut placé 
> dans les critères de choix : cela dénote du manque je pense à certain 
> de se rendre compte de la chance qui est en effet la nôtre dans cette branche.
> Si l'on a en effet tous un salaire "minimum" dont nous tenons rigueur, 
> eu égard autant à notre niveau de vie/confort familial/obligation 
> qu'importe, passé cette barrière il deviens alors plutôt de bon gros 
> dernier critère de choix. On est quand même chez nous dans des 
> salaires assez rapidement forts voir très forts à comparer avec la 
> mode et la moyenne française (oui) avec des nécessité de diplômes et 
> d'écoles de moins en moins fortes, au profit des "profils" et des 
> "autodidacte".
> Tout un chacun "doué" et surtout passionné peut réellement aujourd'hui 
> faire sa vie et une _bonne_ vie de sa passion. C'est sensé être 
> exceptionnel, pourtant dans notre branche c'est semble t'il quasiment 
> la normale.
> Moi ce qui m'embête un peu plus aujourd'hui ce sont certaines boîtes à 
> "RH 2.0" persuadés qu'ils vont pouvoir "lever du geek" avec des 
> buzzword et des promesses plus rigolotes les unes que les autres. 
> Typiquement la boîte qui cherche un "whatever avec ×Ops dedans", un 
> langage un peu djeuns voir trop des "vient chez nous ya UN baby foot 
> et on est comme chez Google tu fera même pas la différence", voir 
> parfois ça vire en cacahuète avec quasiment un "si intéressé merci 
> d'envoyer un dessin au fusain de chien qui représente pour vous 
> l'esprit 3.0 de demain". J'exagère à peine. ON assiste à une réelle 
> recrudescence à la fois de génie commença surdité de ce côté là, tout 
> comme à l'essor des nouveaux chasseurs de têtes les plus étranges, poussif, 
> et aux situations de recrutement les plus rocambolesques.
> Mais comme à mon habitude je dérive doucement mais sûrement vers le 
> [Misc] Et m'arrette ici avant le rappel à l'ordre... Ah je vois qu'on 
> y a déjà glissé, tout vas bien.
>
> - Colin
>
>
> Le choix d'un travail est nécessairement la combinaison de plusieurs 
> facteurs tel que le salaire, le temps de travail, l’intérêt du poste, 
> la localisation, l'ambiance de travail, les avantages (télétravail, 
> CE, etc...), le projet d'entreprise, etc...
>
> Chacun je pense possède sa propre équation pour déterminer si tel ou 
> tel poste est intéressant et viable pour lui.
>
> Aujourd'hui nous avons la chance de pouvoir choisir dans notre branche 
> un travail/entreprise qui correspond à notre équation personnelle.
> Ce n'est pas le cas de tout le monde loin s'en faut, alors profitons en.
>
> Personnellement je n'ai jamais mis le facteur salaire en 1er. J'ai 
> certes un seuil minimal et une cohérence à avoir, mais d'autres 
> facteurs sont tout aussi importants, voir plus.
> (j'ai parfois fait des gap négatif par exemple)
>
> Mon raisonnement est que ce qui me manque le plus c'est le temps.
> Hors donc on consacre tous beaucoup de temps à notre job.
> Il faut donc que je trouve du sens/plaisir à ce que je fais, sinon je 
> change. Et cela est principalement lié au projet/organisation de la 
> société, et la place que j'y prends. Le sentiment d’être vaguement 
> utile, de construite un minimum, et d'en retirer quelque chose (autre 
> que de l'argent).
>
> Mais ça c'est parce que nous avons tous de la chance dans notre 
> secteur de pouvoir faire ce choix.
>
>
>
> --
> Raphael Mazelier
>
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>
> On 31 May 2017, 22:49, at 22:49, Raphael Mazelier <r...@futomaki.net>
> wrote:
> >
> >>>>> La seule différence entre deux boîtes, c'est le salaire, et à la
> >marge
> >>>>> si les salaires sont comparables, les contraintes.
> >>>>
> >>>> Les modes d'organisation aussi, l'ambiance dans l'équipe, un 
> >>>> subset de valeur commune avec l'objectif de la boîte.
> >>>>
> >>>>>
> >
> >
> >Le choix d'un travail est nécessairement la combinaison de plusieurs 
> >facteurs tel que le salaire, le temps de travail, l’intérêt du poste, 
> >la localisation, l'ambiance de travail, les avantages (télétravail, 
> >CE, etc...), le projet d'entreprise, etc...
> >
> >Chacun je pense possède sa propre équation pour déterminer si tel ou 
> >tel poste est intéressant et viable pour lui.
> >
> >Aujourd'hui nous avons la chance de pouvoir choisir dans notre 
> >branche un travail/entreprise qui correspond à notre équation personnelle.
> >Ce n'est pas le cas de tout le monde loin s'en faut, alors profitons 
> >en.
> >
> >Personnellement je n'ai jamais mis le facteur salaire en 1er. J'ai 
> >certes un seuil minimal et une cohérence à avoir, mais d'autres 
> >facteurs sont tout aussi importants, voir plus.
> >(j'ai parfois fait des gap négatif par exemple)
> >
> >Mon raisonnement est que ce qui me manque le plus c'est le temps.
> >Hors donc on consacre tous beaucoup de temps à notre job.
> >Il faut donc que je trouve du sens/plaisir à ce que je fais, sinon je 
> >change. Et cela est principalement lié au projet/organisation de la 
> >société, et la place que j'y prends. Le sentiment d’être vaguement 
> >utile, de construite un minimum, et d'en retirer quelque chose (autre 
> >que de l'argent).
> >
> >Mais ça c'est parce que nous avons tous de la chance dans notre 
> >secteur
> >
> >de pouvoir faire ce choix.
> >
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