Alors 16 paires c'est relativement élevé comme nombre pour un cable
sous-marin. C'est longtemps resté 6 paires voir 8 maximum, récemment
on a pu monter à 16 et bientôt 24 (Les constructeur de cable appelle
cette génération "SDM"). C'est possible grâce à des nouvelles archi de
répéteurs (de type "pump farming" -
https://web.asn.com/media/data/files_user/72/SDM1/liens/OP14-4-PECCI-ALCATEL-SUBMARINE-NETWORKS.pdf).
Avant les cables SDM il y a eu quelques cable qui doublaient la bande
en transmettant en C+L (par ex. PLCN, 6 paires en C+L) au lieu de
juste C mais c'est pas super rentable par rapport au SDM, notamment à
cause du cout des répéteurs. Concernant la capa par fibre, on oscille
par exemple en transatlantique entre 25Tbps et 30Tbps+ avec les
technos actuelles selon les contraintes (BU sur le chemins, longueur
entre extrémités), aussi les SLTE récent sont tous gridless (i.e. tu
colles les lambda le plus possible) et permettent d'utilisé
l'intégralité de la bande C en limitant les pertes entre lambda. De
manière assez simple la bande C c'est a peu près 5Thz de bande, les
chips photoniques modernes montent à 6+ en efficacité spectrale sur du
transatlantique, avec un peu de bande de garde on tombe sur les bons
ordres de grandeur (20-30Tbps/fibre). Ce qui amène les nouveaux cables
à 200Tbps, 300Tbps+ au total (par ex.
https://www.submarinenetworks.com/en/systems/trans-atlantic/grace-hopper)
sur cet axe. Et donc ça reste à adapter en fonction du nombre de BU et
de la longueur des segments pour un système comme BlueMed.

Je suis pas super convaincu que ça dynamise significativement la
concurrence au niveau telcos, ça rend quand même les choses plus
flexible, ca permet de baisser les couts. D'ailleurs c'est
essentiellement poussé par deux type d'acteurs, les contents providers
qui y trouvent une manière assez élégante d'échanger de la capacité
contre du know-how local pour l'atterrissage des cables, surtout dans
des pays comme la France ou il faut monter ce genre de dossier
(https://www.corse.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/bluemed_expertise_biocenoses_marines_17072020_.pdf)
et les équipementier optiques, typiquement Ciena ou Infinera, à qui ça
ouvrent des marchés plus simplement que devoir monter une offre avec
ASN ou Subcom à la construction du cable et aussi ça simplifie les
traditionnelles upgrades ou il fallait quasi tout changer.

Un papier assez synthétique sur les contraintes d'interface entre la
partie 'wet plant' et les SLTE
https://web.asn.com/media/data/files_user/72/SDM1/How_to_Open_Cable_The_Guidelines_and_the_Gotchas_-_04-07-2019_R1.pdf
et qui explique aussi pourquoi c'est possible maintenant (entre autre
car les fibres des cable sous-marin sont plus simples qu'avant - plus
de compensation en ligne de la dispersion tout est fait sur les ASICs,
qu'on sait égaliser / filtrer proprement & précisément un signal
optique ce qui permet d'avoir différents SLTE qui éclairent pile-poil
le bon point de fonctionnement pour les répéteurs).

Le jeu. 28 avr. 2022 à 11:06, Dominique Rousseau <d.rouss...@nnx.com> a écrit :
>
> Le Wed, Apr 27, 2022 at 09:48:43PM +0200, Nang Bat [nangbatpar...@gmail.com] 
> a écrit:
> > Le terme 'open cable' couvre essentiellement le fait de découpler
> > proprement la partie 'wet plant' de la partie 'dry plant'. Ça permet de
> > séparer plus facilement la fourniture du câble de la fourniture des SLTE,
> > et de fait l'upgrade des SLTE. En gros la partie 'wet plant' (le cable,
> > les  BU/ROADM/WSS) fourni une ressource optique entre deux points, et la
> > partie 'dry plant' vient allumer cette ressource. La ressource optique en
> > question ça peut être soit une lambda toute simple, soit un bout de
> > spectre, soit une "demi fibre" (la moitié de la grille DWDM) soit une ou
> > plusieurs fibres.
>
> J'y connais *vraiment* *rien* sur les technos optiques de cables
> sous-marins, mais je vois pas trop comment faire correspondre ce que tu
> indiques avec une capactié relativement faibles en nombre de fibres ( 16
> paires ) et les débits évoqués ( 25 Tbps par paire ).
>
>
> --
> Dominique Rousseau
> Neuronnexion, Prestataire Internet & Intranet
> 6 rue des Hautes cornes - 80000 Amiens
> tel: 03 22 71 61 90 - fax: 03 22 71 61 99 - http://www.neuronnexion.coop
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