Le 30/01/2023 à 22:57, Jeremy a écrit :
La seule latitude qu'a l'ARCEP, c'est le rythme de remise en question
des décisions qu'il a lui même prise (de mémoire, tous les 2 ou 4
ans), et le législateur ayant laissé libre court à l'autorité
d'organiser le marché, c'est le régulateur qui décide du planning.
Ma question concernait ici explicitement la réponse aux plaintes en
ligne par l'ARCEP. Qu'ils répondent OUI, qu'ils répondent NON, ou qu'ils
répondent autre chose, mais qu'ils daignent avoir la cordialité, à
défaut d'en avoir l'obligation, de répondre !
Le pays étant vaste, et les décisions étant prise avec une vue
d'ensemble, ton problème spécifique que tu as eu en Corse est un ...
problème ponctuel et isolé.
Ou pas :-) Certes, je vis dans un village au milieu de la montagne, sur
une île non interconnectée, et économiquement maintenue dans un état
plus proche de l'Afrique depuis un siècle. Donc, statistiquement, je
vais concentrer ce genre de problèmes :-) Ceci étant, si on soulève le
couvercle de la marmite, comme on dit chez nous, on se rend compte qu'on
retrouve ces problèmes un peu partout dans d'autres zones rurales en
France, et notamment au sein des discussions de l'ANEM (Association
Nationale des Elus de Montagne). Donc, peut-être que certains acceptent
d'être des laissés pour compte de la fibre, comme ils ont continué à
payer leur redevance TV lorsqu'ils ont été privés de la diffusion
publique hertzienne, sans rien dire. Nous, on ne l'acceptera pas ! Pas
sans se battre, en tout cas ! :-)
Si on ne tient jamais compte des 10% qui ne marchent pas parce qu'on
ce dit que finalement, c'est assez peu, le sentiment donné au public
peut être catastrophique.
Mais ça, c'est le politique qui doit se saisir du sujet.
Le politique, en France, c'est Paris. Comme les POP des opérateurs
télécom, tout y est centralisé, et tout s'y décide. Dans beaucoup de
domaines de la vie publique, les 10% ou 5% sont assez loin de faire
partie de leurs préoccupations. Tout ce qui semble les intéresser, c'est
l'intérêt public des 95% vivant dans des métropoles. Et tant pis pour
les 5% qui paieront les pots cassés. Pour citer un sujet actuel : le
transfert des compétences eau et assainissement aux intercommunalités,
qui va être un véritable massacre pour les plus petites communes. Les
sénateurs l'ont écrit, les députés l'ont écrit, mais les ministres n'en
démordent pas, et restent persuadés que c'est dans l'intérêt général...
des 95%. Forcément, si tu fais partie des 5%, cela ne va pas te convenir :-(
Le régulateur lui, ne fait qu'appliquer ce qu'on lui demande au
ministère de l'économie/numérique/intérieur/espace/galaxie.
Ici, en Corse, malheureusement, on connait bien ce genre de rhétorique.
Cela a abouti à un préfet donnant l'ordre à des gendarmes d'incendier
des établissements de plage :-) Le préfet a été mis "hors cadre" (il
continue d'être payé à ne rien faire) mais les gendarmes ont été
condamnés pour ne pas avoir désobéi à un ordre manifestement illicite !
Le corollaire, somme toutes assez évident, est que lorsqu'une décision
est absurde, elle se doit d'être contestée ! Et que l'on ne se méprenne
pas sur mes propos, lorsque je dis "contestée", cela signifie "par des
mots, et par des arguments" :-)
"Liberté", "Egalité", il me semble avoir entendu çà quelque part... :-D
Personne n'est contraint d'adhérer à la culture du mougeon !
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