Je me sens en faute car j'ai promis de présenter ici mes commentaires
aux rapports parus sur l'evote et je ne l'ai encore pas fait.
Et, malheuresement, ce ne sera encore pas aujourd'hui.
La rédaction de tels commentaires démande un temps et une disposition
que présemment je n'ai pas. Il ne peut pas s'agir d'une simples
collection de notes car on s'y noyerait telle sa quantité, et d'autre
part on y verrai plus dificilment ce qui est important (statistiques
trompeuses et biaisées, partis pris non avoués, ambiguïté voire
démagogie) et ce que sont les innombrables petites fautes (ignorance et
confusion de termes techniques, citations incorrectes, manque de rigueur
dans les formulations, contradictions).

Mais il y a deux points que je ne  peux pas laisser passer car le
mensonge répété devient vérité.

1. "Le problème du e-vote n'est pas un problème technique ..."
Il est vrai que ce n'est pas seulement un problème technique et qu'il y
a aussi un composant politique important (comme discuté -quoi que d'une
façon incompléte- dans le rapport du Conseil fédéral). Mais il y a des
problèmes techniques non résolues au jour d'hui (voir, par exemple, les
commentaires de B.Schneier -lien disponible sur la page evote du gull).
La comparaison plus satisfaisante avec le e-vote et celle des pièces
d'argent electronique et non le 'e-banking' ou le controle de aeronefs.
Car les derniers ne supposent pas l'anonymité des données pour les
intervenants qui peuvent donc les controler (il y a donc une sorte de
redondance pour éviter/corriger l'érreur). 
Cette anonymité n'existe pas dans le cas du e-vote ou de l'argent
electronique ("pièces") et c'est pourquoi ce dernier n'existe toujours
pas même si des recherches (sponsorisées par les grands banques
mondiales) ont été menées depuis il y a environs 20 ans.
Toutefois il semble que la cryptographie théorique ait une solution,
helàs complèxe et pas adaptée/able aux 'hardware' existent (ce qui en
quelque sorte retrouve les critiques du rapport sécurité: le problème
avec le vote par internet est internet -ie, fiabilité/sécurité
'software'/'hardware').

2. "..une aumentation de la participation de 6%..."
(ou 9% ou encore autres chifres selon les sources)
Ce "calcul" a été basé sur une classification des votants (type
fréquent/occasionel/rare) et "l'incitation" à voter induite par le
e-vote.
Si l'on prends le chifres sans ponderation (comme fait dans le "calcul")
ça donne 9% "d'incitation", mais dans ce cas on aurait de taux de
participation de au minimum 75%. Mais à Genève on est rarement au dessus
de 50% de participation.
Si l'on essaie de pondérer les "incitations" (en utilisant des
coefficients pour que les réponses s'ajustent à la realité) alors on
tomberai plutôt sur une "incitation" clairement inférieure aux
écart-type, c'est-à-dire, à la fluctuation "normale" des taux de
participation. Et encore, pour éviter de devoir corriger à moins de 1%
cette "incitation", il faudra croire que les "incités" deviennent des
votants réguliers.
Conclusion, il se peut bien que voter par internet permette d'aumenter
le taux de participation, mais pour l'instant on ne l'a pas montré.
Ce qu'on montre, ou suggére, c'est que tout et n'importe quel argument
même faux ou forgé semble bon.

Si le système de e-vote est aussi solide que les rapports qui le
soutiennent ...




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http://www-internal.alphanet.ch/linux-leman/ avant de poser
une question. Ouais, pour se désabonner aussi.

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