Bon, je n'étais pas loin, juste à l'autre bout du monde ;-)
Mais pour le reste, merci du compliment !
Quant à la peau d'oranges
ce genre de choses m'était arrivé, quand je mettais un coefficient de
multiplication de l'altitude trop fort, dans le logiciel qui fait du tiff un
mesh (manipulable en 3d) :
Quand on met des coeffs x/y/z = 1/1/1,
même les Alpes peuvent avoir un aspect de fond de gamelle !
Donc on a tendance d'exagérer le Z, disons de 5 ou de 10, ça donne du
relief.
Mais ça multiplie aussi les inégalités dues à la résolution d'origine de
l'altimétrie :-(
Avec les dems de seulement 8 bits de gris en alti,
ou des logiciels 3d qui écrasent un géotiff de 16 ou 24 bits en 8 bits,
c'est terrible :
Avec 8 bits, on dispose, de la valeur minimale (généralement sea level)
jusqu'à l'altitude maximale (disons pour simplifier le calcul, 7650 mètres),
de seulement 255 niveaux intermédiaires,
ça donne un cran d'alti tous les trente mètres.
Dans le dem d'une plaine ou fond plat de vallée, un pixel voisin peut très
bien avoir une valeur de gris juuuste à côté, mais ça rend trente mètres
de plus ou de moins...
Tant qu'on reste avec des coeffs 1/1/1, ça peut passer.
Mais si si on exagère l'alti de 10, on exagère aussi ces différences entre
pixels,
et ça peut donner en plaine plate... un relief de +/- 300 mètres !
Peau d'orange, quoi...
Aussi, si le dem original est 16 bits (ou plus),
et un des outils dans la chaîne de travail derrière écrase ça en 8 bits
(et beaucoup de petits outils pour dem sont encore 8 bits),
vlà aussi peau d'orange :-(...
S'il se trouve, que dans vos exemples/tests, ça aurait des causes de ce
genre ?
Ça pourrait expliquer... (?).
Gerhard
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Euh, pour les ombres fermées, ça pourrait avoir la même cause : trop de
relief, trop d'alti,
donc pas de lumière (virtuelle) affleurante sur les faces opposées.
Les renderers des outils gratos n'avaient pas de la radiosity et ces telles
choses (peut-être ça existe maintenant ?), juste du raytracing. Donc pour
éclairer les ombres, 'fallait y mettre un éclairage général de la couche,
dans les 15 à 25 %, voire plus,
avec un soleil autant plus faible et relativement bas.
Dans nos contrées, le soleil d'hiver le midi est dans les 25° dessus
l'horizon, au pif', ça devrait être la position minimale.
L'inclinaison de la lumière du haut à gauche ( = Nord-Ouest, si on est en
plan),
vient de la perspective cavalière militaire,
une forme de représentation révolue depuis des générations.
Un PS un peu long, retour aux sources :
On donnait cet ombrage artificiel surtout aux façades-coupes-élévations,
pour distinguer ce qui était devant et ce qui était derrière, au loin.
C'était une abstraction pour donner du relief sur du dessin, qui était
exécuté par des gens à la Cantrale, qui eux-mêmes n'avaient jamais vu les
lieux en nature,
mais qui dessinaient d'après des relevés que d'autres avaient faits.
C'était une solution faute de mieux, qui est rentrée dans les conventions,
mais qui néanmoins est profondément fausse.
Le quatrocentoa fait mien mieux, evc des rendus réalistes,
et regardez les projets qu'a fait Paladio, ses élèves, et ses suivants :
La lumière y est plus juste.
Mais, bon,
dans l'admin' c'était resté depuis haut à gauche, le coup du sabre.
Il me fait horreur de voir que certains profs enseignent cet angle de vue
unifié même en géométrie descriptive,
comme si, quand le dessinateur change de point de vue, l'emplacement du
soleil dans l'univers change aussi...
Quand je mets le doigt dessus, on me dit que c'est pour affûter l'esprit de
l'étudiant.
Si on est perfectionniste, on laisse le soleil à sa place, sur sa
trajectoire à un moment (qui change dans le temps, au travers des saisons et
des années !),
et on distingue entre géo descriptive et géo analytique.
En face des étudiants, on se doit d'enseigner ce qu'est compréhensible et
cohérent.
La plupart d'eux ne jamais n'auront besoin d'affiner les détails ni les
anomalies (sauf ceux d'astro, et c'est pô le même enseignement...),
ils ont besoin d'outils pratiques, de terrain,
par exemple qu'on leur indique que l'empan tendu en bout de bras (sans
tordre l'épaule) fait dans les 15° (ce n'est pas décrit dans le dessin de
Léonardo da Vinci..),
mais, tourné dans le sens du trajet du soleil, ça permet même à un citadin,
d'estimer à dix minutes près le temps qui reste jusqu'au coucher du soleil :
15° font une heure... (360° du pourtour de la terre / 24 heures).
Puis on ferme le poing, ses bosses des articulations donnent les 3 minutes :
trois poings dans un empan (on compte de point de raccord extérieur du
poing, pouce sur le dessus), = 5 minutes, précision 1 minute,
c'est vachement bien pour une horloge/cadran !!
Surtout qu'il nous est donné de naissance,
on ne paye pas un clou pour ça, on est nés avec ça !
mesure universelle ?.
Et tant d'autres...
N'ai pas envie de m'élargir sur nos héritages, ce soir.
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Mon usage des dems maintenant se limite à faire la partie lointaine de vues
3d,
vues depuis