Urgence / Transport 
      L'ambulance comme taxi 
      Jean-François Racine
      Le Journal de Québec
      15/04/2007 06h47   

Plusieurs individus qui n'ont pas à payer le transport ambulancier profitent du 
système et l'un d'eux, connu presque partout au Québec depuis de nombreuses 
années, a même accumulé un grand total de 125 appels au cours d'un été 
seulement. 

À Québec, en Montérégie, à Longueuil et au Nouveau-Brunswick, Réal, alias M. 
Caraquet en raison de son lieu d'origine, est un véritable phénomène depuis des 
lustres. En fait, tous les paramédics sans exception interrogés par le Journal 
connaissent ce client pour l'avoir déjà transporté fréquemment depuis plus de 
cinq ans. 

       VOTRE OPINION 
      Doit-on revoir le code de procédure des ambulanciers?


     
Chaque fois, peu importe la raison invoquée par le patient, dont l'identité ne 
peut être dévoilée, les paramédics doivent intervenir puisqu'ils ne peuvent 
juger eux-mêmes du bien-fondé de l'appel d'urgence. 

«L'un des pires» 

Se plaignant de maux de pied ou de divers malaises, M. Caraquet réussi, selon 
les témoignages recueillis, à voyager facilement en sol québécois, en plus 
d'éviter de payer des factures de restaurants et de dormir au chaud à 
l'hôpital, avant de quitter le lendemain. Ce citoyen d'une province voisine 
utilise à sa guise le système québécois. 

«T'auras pas assez d'un journal pour parler de ça. On le connaît. C'est un des 
pires. Je l'ai déjà transporté moi-même plusieurs fois. Souvent, on appelle la 
police. Ils sont même déjà allés le reconduire chez lui au Nouveau-Brunswick», 
affirme Martin Jobin, président par intérim de l'Association des travailleurs 
du préhospitalier (ATPH). 

«Tout le monde l'a déjà transporté», disent Alain et Éric, qui comptent 
ensemble plus de 30 ans de métier. «C'est le plus connu. Ce gars-là veut un 
lift. Il a toujours fait ça. C'est un cas typique d'abus du système. À l'été, 
il y a trois ou quatre ans, il a cumulé à peu près 125 transports dans quatre 
réseaux d'ambulances. Son visage a déjà été pris au polaroïd», dit Marc, de la 
CTAQ. 

Arrestations multiples 

«C'est un individu à problème. L'histoire se répète depuis longtemps. C'est 
cyclique. Il est réapparu cet hiver et au cours de la première semaine, nous 
avons eu affaire à lui 12 ou 13 fois», indique Éric. 

Plusieurs mandats d'arrestation ont été émis contre lui mais chaque fois, le 
quinquagénaire est relâché. 



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