Le 20 février 2012 19:38, Brice <brice.mal...@free.fr> a écrit : > Il serait maintenant intéressant de remonter cette information vers le SIG > de Nantes Métropole (reste à voir le processus de confirmation, > automatisation de détection des différences, ...)
A ce sujet OSM a déjà mis en place, pour le cas des imports de différences dans l'autre sens d'outils de suivi de ces différences à importer. Comme ces outils sont pour la plupart aussi en sources libres et ouvertes, les mêmes outils peuvent être utilisés dans l'autre sens par les SIG, pour contrôler et valider des corrections à effectuer dans leur SIG public. De tels outils permettent de détecter des manques évidents dans leur base de données, de détecter des sujets d'intérêt non couverts actuellement et de compléter l'offre de service et la cohérence des données mises à jour et contrôlées par les équipes en charge de ces SIG publics. De tels outils peuvent donc générer aussi de réelles économies dans les moyens mis en œuvre par les collectivités et d'avoir un retour citoyen d'informations et d'expérience quant à la qualité effective des données dont disposent ces SIG. Ils peuvent aussi permettre de détecter des zones dont la couverture est trop insuffisante, ils peuvent servir à planifier les travaux à effectuer dans les bases de données, et très souvent cet échange bidirectionnel permettra des corrections rapides d'erreurs évidents et faciles à contrôler. Dans tous les cas, la cohérence des bases de données et leur compatibilité sera accrue, par une meillure interopérabilité entre les différents systèmes. Plus ils seront comparés et intercorrelés, meilleures seront les informations accessibles sur chacun de ces systèmes, et plus il sera aussi facile de détecter des altérations volontaires ou non de leur qualité. Bref la collaboration n'est pas unidirectionelle. C'est tout l'intérêt des systèmes ouverts par rapport aux systèmes à licences fermées qui placent les différents acteurs en situation de bien meilleure inégalité (comme si l'un deux devait nécessairement être le seul à détenir "la" vérité et ne pouvait jamais se tromper), et non de dépendance. D'ailleurs bon nombre de SIG publics sont entièrement dépendants, pour l'alimentation et les corrections apportées dans leurs données, de sources soit chères, soit peu fiables car insuffisamment maintenues et n'ayant pas les moyens nécessaires pour effectuer seules les corrections nécessaires. Ces SIG disposent d'un personnel limité, débordé de travail, qui planifient à bien plus tard le travail à faire. Les collectivités sont amenées à resserrer les budgets (notamment éviter l'explosion des coûts de fonctionnement et d'exploitation). Raison de plus pour justement partager ces coûts. Tout le monde y gagne (même si OSM n'est pas le seul acteur indispensable pour la collaboration nécessaire, puisque les SIG publics peuvent aussi collaborer entre eux dans un échange plus efficace et globament moins coûteux et mieux contrôlé). LA communauté OSM ne se veut pas un acteur sensé détenir seule "la" vérité. Elle se place parmi d'autres acteurs qui effectuent du contrôle de qualité et des travaux de vérification et d'amélioration de la cohérence. Les SIG qui veulent bien collaborer avec OSM ne sont pas non plus contraints à le faire. Le principe de la licence ouverte et de l'initiative européenne "SIG OpenData" est justement de ne pas privilégier un acteur plutôt qu'un autre. Il n'est donc pas nécessaire (ni demandé) pour les collectivités de créer des accords spécifiques de licence avec OSM, mais juste de suivre les principes de la licence ouverte, afin qu'autant d'acteurs que possibles (dont OSM) puissent s'investir dans la gestion de ces données et dans leur alimentation. OSM ne sera donc clairement pas le seul bénéficiaire de telles licences ouvertes (oui certainement, d'autres systèmes propriétaires, y compris Google ou Bing, pourront en bénéficier, mais ce bénéfice ne placera pas les collectivités en situation de dépendance vis-à-vis de ces acteurs commerciaux et conserveront la main mise sur leur propre initiative et leur travail). Car le but n'est pas de construire une base de données unique, mais un ensemble de bases (bénéficiant chacune d'une supervision locale des données qu'elles connaissent et maîtrisent le mieux à un coût le plus réduit et le plus efficace, selon les missions que chacun doit tenir) relativement faciles à mettre en relation entre elles pour que les échanges d'informations puissent avoir lieu à tout moment et dans tous les sens, avec des outils de partage ou d'échange qui peuvent aussi être développés et utilisés en commun, à plus bas coût, et avec moins d'erreurs d'exploitation ou de mise en œuvre. _______________________________________________ Talk-fr mailing list Talk-fr@openstreetmap.org http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr